La nature est une source d’imagination sans fin pour certains artistes militants. Inspirés par des lieux préservés de la présence de l’Homme ou, au contraire, par des terres souillées par la pollution, ces artistes ont à cœur de nous montrer leur engagement dans l’écologie. Dans la veine de ceux qui placent le recyclage au cœur de leur art, nous avons découvert le travail du français Christian Champin, parcourant les décharges à la recherche de bouts de ferrailles pour trouver les pièces qui intégreront ses créations d’une grande originalité.

Né en Normandie, Christian Champin a grandi dans une famille de forgerons et de carrossiers. Très attiré par cet univers métallique, il se dirige vers une formation supérieure en mécanique pour ses études. Grand voyageur dans l’âme, il part ensuite pour l’Afrique pendant une dizaine d’années où il découvre le côté sombre de la mondialisation. Pollution omniprésente, inégalités, conséquences de la surconsommation mondiale… Il est rapidement dégoûté par cette omniprésence des déchets, et c’est sous le choc de son expérience qu’il rentre en France au début des années 2000, bouleversé par ce qu’il vient de voir. Il décide alors de placer le recyclage au cœur de son de son travail d’artiste d’une façon très singulière.

« Chaque sculpture devient la réincarnation positive de déchets négatifs générés par une société d’hyper consommation », comme l’explique Véronique Geindreau dans l’une des expositions de l’artiste. En utilisant la soudure, l’artiste assemble des pièces de ferraille, plus ou moins volumineuses, et donne naissance à des figures contemporaines pleines de mystère. Hélices, roues, carrosseries, tout métal récupéré est bon à prendre pour dénoncer l’invasion des déchets dans l’environnement. C’est dans cette optique de « Métalo-Déchétitien », comme il aime à se qualifier, qu’il a fait le choix de représenter des animaux sauvages. Avec des grenouilles géantes, des autruches, des pingouins, des dromadaires, des rhinocéros massifs ou même des poules géantes, il surnomme ses créations d’hybrides : mi-animales, mi-machines. Chacune d’elles a un nom et une histoire en rapport avec les pièces qui la composent.

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Sur son site, l’artiste explique le but de ses créations : « Issus de l’agriculture, de l’automobile ou de l’industrie, cassés, rouillés, tordus, usés, les déchets ont un passé, un message. Sortis de leur contexte, assemblés entre eux par soudure, détournés de leur utilité sans expression, ils deviennent inutiles mais vivants. Mon travail est orienté sur l’harmonie des formes et l’enchaînement des courbes. D’un style figuratif, de taille et de thème très variables, chaque pièce est originale et unique ». Sensé et inspirant.

Depuis 15 ans, Christian Champin s’affirme sur la scène de l’art contemporain, notamment à travers sa présence dans des salons tels que le GMAC de Bastille, le salon des artistes indépendants, mais aussi le salon d’automne à Paris. Son travail est à découvrir et redécouvrir sur son site et sa galerie web.

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Sources : christianchampin.chez.com / christianchampin.fr

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