« Alors oui, bien-sur, ça serait beau, d’avoir cette lucidité de voir que tous les destins humains sont imbriqués. De voir que quand, moi, je laisse mes sous dans une banque comme la BNP, la Société Générale, la Caisse d’Épargne, la Banque Populaire, qui spéculent sur les matières premières, donc sur la faim dans le monde, je participe à l’accaparement des ressources alimentaires, de l’autre côté de la planète…« 

Le dernier billet de Nicole Ferroni est brillant de justesse. Avec un humour et une ironie désormais légendaires, elle tacle en moins de 4 minutes plusieurs lieux communs quant à la responsabilité des pays industriels dans la crise environnementale. Flirtant avec le concept des limites à la Croissance, sans le citer, elle met en évidence les externalités de l’économie triomphante et de la société de consommation.

L’humoriste surligne également l’hypocrisie qui semble généralisée dans cette fuite en avant collective qui nous accule à traiter les conséquences plutôt que les causes, comme si nos grands modes de production faisaient partie des intouchables, capitalisme de connivence oblige. À découvrir et partager pour relever le niveau des débats sur le changement climatique. La question qui reste en suspend : combien de temps Nicole Ferroni sera-t-elle encore libre de donner ses coups de pieds dans les fourmilières sur une radio de grande écoute, connue pour avoir mis à la porte ses éléments les plus turbulents ces dernières années (S. Guillon, D. Porte, D. Mermet…).

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