Une Gambienne d’une quarantaine d’années s’est présentée avec un bidon d’eau sur la tête au départ du marathon de Paris ce weekend aux côtés des candidats. Venue en tenue traditionnelle, elle portait avec elle bien plus que de l’eau. Elle est venue délivrer un message fort pour le monde occidental et un appel à l’aide.

« En Afrique, les femmes parcourent chaque jour cette distance pour de l’eau potable » titre la pancarte portée par Siabatou. Cette femme en tenue ethnique de sa région d’Afrique, c’est Siabatou Sanneh. Envoyée à Paris par l’ONG Water for Africa, elle s’est présentée au monde occidental d’une manière originale afin de sensibiliser le public sur le manque d’accès à l’eau en Afrique.

Si le manque d’eau est un fait déjà bien connu quand il est question des régions arides d’Afrique, on s’imagine moins facilement que ce manque d’eau trouve souvent son origine dans un défaut d’accès. En effet, certains villages africains, notamment en Gambie, sont particulièrement éloignés des points d’eau. L’absence de canalisation et le manque de moyens de transports entre les centres urbains et les villages coupent des populations entières de l’or bleu pourtant vital. Solution : marcher, marcher et marcher encore.

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Parcourir le marathon de Paris avec un lourd bidon d’eau sur la tête ? On pourrait penser à un exploit ! La triste réalité, c’est que Siabatou doit réellement parcourir la même distance pour trouver et offrir de l’eau potable à toute sa famille. De quoi nous laisser entrevoir à quel point la vie peut être simplifiée par un simple robinet et des infrastructures publiques.

Concrètement, l’ONG représentée à Paris par cette femme tente de réduire toujours plus la distance qui sépare l’eau potable des personnes qui en ont le plus besoin. Une campagne de collecte de fonds propose de financer des pompes à eau à Bullenghat, là où vit Siabatou Sanneh, ainsi que dans d’autres villages. Pour concrétiser l’expérience, il faut se rendre sur le site themarathonwalker.com afin d’observer le périple de Siabatou, tout en pouvant réduire les distances entre son village et l’eau à l’aide de dons.

Alors que s’ouvrait ce dimanche le 7e forum mondial de l’eau en Corée du sud, Siabatou réalise un acte symbolique fort et incroyablement révélateur des inégalités. Selon Sheryl Greentree, fondatrice de l’ONG, pour toucher l’opinion, il était important de « montrer le contraste entre l’opulence, la beauté de Paris et la pauvreté de l’Afrique. » L’action n’a pas manqué son objectif, personne ne pouvait ignorer sa présence.

Quand on sait qu’un puits de pompage ne coûte « que » 5 000 euros et se monte en 5 jours, améliorer la qualité de vie des populations Gambiennes est plus que jamais concrétisable, avec l’aide des donateurs. Pas moins de 120 projets de ce type furent déjà réalisés. Il faudrait au moins deux fois plus de pompes à eau pour approvisionner complètement les populations locales. Un objectif que compte bien achever l’ONG.

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Sources : lexpress.fr

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