Le bol de céréale s’est imposé dans les foyers Français depuis 30 ans comme l’aliment sain et équilibré à consommer chaque matin pour débuter la journée. Sain et équilibré ? Pas vraiment. C’est un miroir aux alouettes, une version revisitée de la réalité nutritionnelle qui a pour but d’endormir le consommateur.
C’est du moins ce qu’il ressort de ce reportage proposé par France 5 (22 février 2015) qui met en lumière des pratiques marketings insidieuses qui jouent sur l’ignorance des consommateurs et le lobbying forcené des entreprises agroalimentaires sur les pouvoirs publics. Comment les industriels sont-ils parvenus à laisser croire aux consommateurs qu’un bol de céréales du supermarché était l’équation nutritionnelle idéale pour commencer la journée ?
Exit la tranche de pain, la confiture, le beurre et le grand verre de lait. Le matin, il faut faire au plus pressé, prendre son temps devient un luxe que beaucoup de Français ne s’offre plus. Le bol de céréale s’impose donc pour beaucoup comme l’alternative idéale en termes de temps et de nutrition. Pourtant, loin des qualités nutritionnelles vantées sur les emballages, les multinationales à l’instar de Nestlé ou Kellog’s rivalisent d’ingéniosité pour faire avaler aux consommateurs monts et merveilles. Céréales pauvres en sucre voire amincissantes, un jeu de dupe dans lequel le consommateur est toujours lésé. La France s’alignerait-elle à la mode USA de très faible qualité comme Hanna Whitaker le dénonce dans son projet photographique ?
« Céréales, pas de bol pour le petit déj’ » a mené l’enquête au cœur de ce capharnaüm alimentaire où tout ne semble que duperie, désinformation volontaire des clients potentiels afin ne pas perdre de précieuses parts de marché et pressions politiques jusqu’au sommet de l’état. Un reportage intéressant qui démontre que les industriels s’assoient littéralement sur les intérêts des consommateurs mais plus encore, mentent et s’approprient nos désirs dans l’unique but de se faire un maximum de blé.
L’expérience menée dans cette enquête démontrera en outre que 9 consommateurs sur 10 ne parviennent pas à lire correctement un emballage. Une situation voulue par ces groupes qui investissent un terrain particulièrement propice à la vente : l’ignorance. A grands renforts de ruses, de stratégies marketings, de publicités ciblées et de lobbying agroalimentaire et médiatique soutenu, les industriels parviennent à séduire les adultes comme les enfants, beaucoup plus vulnérables. Une force de frappe face à laquelle les associations de défense des consommateurs semblent tristement impuissantes.
Sources : terrafemina.com / Image à la une : Cereal Killer Cafe