Des créateurs mettent gratuitement à disposition les plans de fabrication de meubles qu’ils ont conçus. Une initiative qui peut permettre d’échapper à la consommation systématique de biens industriels (dont on connaît le coût écologique) et la fréquentation d’enseignes peu scrupuleuses en matière d’environnement.

Des plans en accès libre pour des meubles à fabriquer soi-même

Des créateurs de meubles, passionnés par la transmission de leur savoir-faire et non pas par la rentabilisation de leur talent, mettent en accès libre de tout droit intellectuel les plans des meubles qu’ils ont conçus sur le site OpenDesk. Cette initiative permet à tout le monde, bricoleur dans l’âme ou par envie de fuir les circuits traditionnels de consommation, d’apprendre à fabriquer soi-même le meuble qui lui plaît en téléchargeant gratuitement le plan de l’ouvrage sur le site.

Cette initiative open-source permet sans aucun doute de se réapproprier le processus de fabrication des choses, dans une philosophie de décroissance pour que tout besoin ne se résolve pas systématiquement par un achat et pour que nos envies ne soient plus inévitablement entre les mains des multinationales.

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La plate-forme prend également en compte les différences d’aisance au bricolage qu’il peut y avoir entre chaque consommateur : pour les plus aguerris, le site fournit directement des plans de découpe et de montage. Pour les néophytes, le site met en relation le consommateur avec les artisans locaux qui pourront fabriquer les pièces et laisser le montage au client. Une manière indirecte de faire la promotion d’une économie locale. En effet, les petits fabricants de meubles souffrent du monopole des industries triomphantes.

Autre gros avantage : la possibilité de confectionner (ou faire confectionner) uniquement des pièces : cela permet de se réapproprier l’objet et notamment la réparation de celui-ci, plutôt que de s’en débarrasser pour en racheter un nouveau. Les marchands de meubles conventionnels font preuve de timidité quant à la délivrance de pièces et préfèrent laisser l’obsolescence programmée réguler la demande.
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Éviter une industrie du meuble dévastatrice

Le fait de pouvoir acheter des meubles à bas coût (par rapport à leur coût énergétique et social) en fonction des modes et des tendances donne raison à une industrie du bois qui ne surveille ni les enjeux sociaux ni les enjeux environnementaux mais simplement ses profits.

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La déforestation est unanimement condamnée par les associations écologistes et le greenwashing des grands groupes ne camouflera jamais les désastres forestiers en Amazonie, en Indonésie et en Tasmanie. Le dépouillement de ces régions s’accompagne généralement par une transformation et une fabrication sur place des meubles pour permettre à chaque fabricant de trouver la main d’œuvre la plus malléable possible.

La célébrissime multinationale suédoise a par ailleurs été décriée pour ses pratiques fiscales, le secteur tertiaire de la vente n’étant pas délocalisable pour le marché européen, les gérants de l’entreprise cherchent à mettre à l’abri des impôts les bénéfices dans des paradis fiscaux.

Des meubles faits maison pourraient être la solution pour consommer moins, consommer mieux, (ré)apprendre à fabriquer, investir dans l’économie locale et les petites structures et en finir avec les géants du meuble et leurs pratiques.

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