France – Au Centre d’Études et de Sauvegarde des Tortues Marines en Méditerranée, les tortues blessées en mer sont entre de bonnes mains. « Marie Wild » nous fait découvrir le travail essentiel des scientifiques, vétérinaires et bénévoles qui leur apportent soient et protection. Un travail méconnu en France, mais pourtant essentiel à l’heure d’une crise écologique historique dont les conséquences se font fortement ressentir chez les animaux marins.
Le Centre d’Études et de Sauvegarde des Tortues Marines de Méditerranée (CESTMed), à Le Grau-du-Roi (Gard) accueille, soigne et étudie les tortues marines blessées, victimes d’un échouage ou prises dans des filets de pêche. Et les prétendantes ne manquent pas. Forte de trois salariés, l’association réceptionne les tortues et les suit jusqu’à ce qu’elles puissent être relâchées en mer. Dans sa dernière vidéo, la youtubeuse « Marie Wild » nous emmène à la rencontre de la structure pour nous faire découvrir ce travail depuis l’intérieur.
Des tortues menacées par les activités humaines
En France, on décompte six espèces de tortues marines qui vivent sur le territoire national. Très présentes en mer méditerranée, elles sont protégées de la pêche intentionnelle, mais sont toujours menacées par les prises accidentelles, les activités nautiques ainsi que les pollutions des activités humaines.
Les tortues qui sont soignées au CESTMed ont généralement été victimes d’hélices de bateau. D’autres souffrent d’avoir ingéré des quantités de plastique importantes ou ont failli suffoquer après s’être prises dans les mailles de filets de pêche. D’abord accueillies dans un centre de soin, où elles récupèrent de leurs blessures, elles sont ensuite transportées vers un espace de réhabilitation afin qu’elles soient réhabituées à la vie en liberté. Enfin, après leur convalescence, elles sont relâchées en mer. Leur séjour peut durer jusqu’à 6 mois, en fonction de la gravité de leurs mutilations. « L’engouement des professionnels et des bénévoles pour leur venir en aide est remarquable », nous indique Marie.
Les autopsies sur les corps des tortues décédées montrent que toutes ont ingéré plusieurs grammes de plastiques, signe que cette pollution n’épargne aucun individu de l’espèce. À la fin de l’année passée, une étude américaine menée sur plus de 100 tortues issues des 7 espèces marines connues à travers le monde montrait que toutes, sans exception, étaient contaminées par des plastiques de petite taille. Les chercheurs peinent à trouver une tortue marine dont le système digestif ne soit pas plein de plastique. Et c’est logique, ces animaux confondent le plus souvent les sacs et autres particules plastiques avec des méduses.
Au cœur de la biodiversité avec « Marie Wild »
Ce mini-reportage éclairant nous est présenté par « Marie Wild ». Sur sa chaîne, elle expose différentes problématiques liées à la biodiversité, permettant ainsi de découvrir sous un autre jour et de manière concrète les enjeux de préservation. La jeune femme de 28 ans, titulaire d’un master en environnement et biodiversité, essaye par ce biais de sensibiliser l’opinion via de la vulgarisation scientifique.
Elle réalise gratuitement des « podcasts animaliers » sur Youtube sous la forme de vidéos au format court, à la fois dynamiques et amusantes et avec l’ambition de « dépoussiérer un peu ce format télévisuel ». Ses vidéos se veulent immersives et naturelles, prises sur le terrain. Caméra à bout de bras, elle accompagne les intervenants qu’elle suit dans leurs missions. Un travail conséquent et salutaire.
L’objectif de ses reportages est également de faire (re)découvrir la richesse de notre biodiversité, de fournir des informations sur la biologie et l’écologie des espèces et donner des idées pour agir à notre échelle pour les préserver. Elle souhaite également mettre en avant différentes structures scientifiques et acteurs de la préservation de l’environnement sans qui certains animaux seraient voués à eux-mêmes. Des structures qui, bien souvent, souffrent des mesures d’austérité alors même que leur existence est plus que jamais vitale.
Les prochains épisodes seront consacrés à la Chouette effraie et au mouvement « We are orca ». Pour suivre Marie, rendez-vous sur sa page Youtube ainsi que ponctuellement sur la page Facebook de Mr Mondialisation.
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