« Fusillé pour l’exemple » : Thierry Mével, licencié brutalement, témoigne

Il y a quelques semaines, la parution du livre DRH : machine à broyer de Didier Bille relançait le débat à propos du management par la terreur et d’une pratique relativement peu connue, le « forced ranking ». Mentionné au chapitre 12 de cet ouvrage (titre du chapitre : « Fusillé pour l’exemple »), Thierry Mével, un ingénieur lui-même licencié en 2016 de manière expéditive d’une entreprise à Caen et qui a entamé un procès contre son ancien employeur, a souhaité témoigner de la violence personnelle de son expérience. Ce dernier estime qu’il a été poussé vers la sortie en raison de son engagement syndical. Interview.

Mr Mondialisation :  Bonjour Thierry, pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?

Thierry Mével : J’ai 47 ans, divorcé, j’ai 2 enfants issus d’un premier mariage en 2002.

J’ai toujours travaillé durant les vacances scolaires et ce dés l’âge de 16 ans pour subvenir à mes besoins et financer mes études. Après des études supérieures à Bordeaux, je suis devenu ingénieur électronicien en 1997.

Dés la fin de mon service militaire en 1998, j’ai intégré l’entreprise NXP (anciennement Philips semiconducteur )1, une multinationale qui fabrique des composants électroniques pour les objets connectés, la télévision, les smartphones, l’automobile…

Mr Mondialisation : Vous avez travaillé pendant plus de 15 ans pour cette entreprise, avant d’être licencié. Que faisiez-vous exactement ?

Thierry Mével : J’ai commencé ma carrière comme ingénieur de développement dans l’électronique des téléphones GSM en lien avec les usines de production. J’ai ensuite évolué comme architecte de systèmes radiofréquences dans la télévision numérique et plus récemment dans les objets connectés.

Mr Mondialisation : Vos employeurs étaient-ils satisfaits de votre travail ?

Thierry Mével : Oui, j’avais toute la confiance de la Direction NXP. Elle m’a confié de nombreuses missions valorisantes comme la responsabilité technique de projets européens, la représentation des intérêts NXP dans un comité européen de standardisation pour la télévision numérique, etc. Je formais des collaborateurs NXP en Chine, au Japon… J’ai même déposé un brevet. J’étais toujours motivé et disponible pour faire avancer le « business ». Il était courant pour moi de travailler le soir à la maison ainsi que les week-ends et même durant mes congés. Passionné de technique (je suis radioamateur à titre privé), j’étais fier de travailler chez NXP.

Par ailleurs j’ai été envoyé plusieurs fois à l’étranger. J’ai notamment passé 15 jours en 2013 chez NXP à San Diego en Californie pour récupérer des connaissances sur des récepteurs de télévision par satellite. En 2014 je suis allé à 2 reprises au Japon chez un fabricant de téléviseurs pour résoudre un gros problème, ainsi qu’à Taïwan chez un autre client en 2015. Toujours en 2015 je me suis rendu chez NXP à Nimègue aux Pays-Bas à plusieurs reprises pour récupérer des connaissances sur les lampes LED.

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J’ai été félicité plusieurs fois personnellement par mon employeur pour le travail que je réalisais. Par exemple j’ai été récompensé pour avoir participé au développement de lampes LED « connectées » : outre une prime, la Direction NXP m’a offert en janvier 2016 un système complet permettant de piloter des objets connectés dans la maison depuis internet.

J’ai aussi reçu un bonus exceptionnel pour mes performances individuelles en mai 2016, c’est à dire peu de temps avant mon licenciement, étant rappelé que l’attribution des bonus est loin d’être systématique ! On peut voir dans le reportage du 8 mars d’Envoyé spécial que mes appréciations sont « Good Performer » pour les années 2010, 2011, 2012, 2013 et 2014.

Mr Mondialisation : Et soudain, un tournant radical…

Thierry Mével : J’ai « subi » en février 2016 mon évaluation de l’année 2015. J’ai en effet été noté « Need Improvement » (« a besoin de s’améliorer »). Il s’agit de l’avant-dernière note sur l’échelle d’évaluation, la dernière étant « No Fit » (« ne convient pas »). 7 salariés ont été notés « No Fit » et 25 comme moi ont été notés « Need Improvement ». Les salariés « No Fit » et « Need Improvement » sont désignés par le terme général « Low Performers » ou « salariés médiocres ».

Il y a donc eu 32 « low performers » chez NXP à Caen, soit 10% de l’effectif, c’est à dire exactement le pourcentage exigé par la Direction : c’est ce que l’on appelle le « Forced Ranking » ou le « Classement forcé », en principe totalement interdit en France étant donné qu’il est non seulement injuste mais délétère pour la santé psychique. Ce système visant à fixer un pourcentage prédéterminé de salariés comme étant « low performer » est improductif à long terme et dévalorise totalement le collectif… Pourtant NXP continue toujours d’utiliser ce « joujou » de la notation forcée comme pilier du management par la terreur, les compte-rendus de CE et CHSCT ayant en effet révélé qu’il fallait « accélérer la sortie des low performers »…

Cette « appréciation » m’a été communiquée le 17 février 2016 par mon manager qui s’en est « justifié » de façon extrêmement méprisante par une litanie de reproches infondés sur mon travail et, plus grave, sur ma personne. Pourtant j’avais atteint tous mes objectifs… Affecté par cet entretien « professionnel », j’ai consulté mon médecin qui m’a prescrit un arrêt de travail. J’ai demandé officiellement un recours à ma notation au PDG qui a accepté de me recevoir mais n’a pas donné suite à mes demandes.

Le service RH fait « bénéficier » aux salariés désignés comme « Low Performer » d’un « plan d’amélioration » comprenant des réunions hebdomadaires de coaching, de la formation sur les points à améliorer, des revues d’objectifs, d’entretiens avec la Responsable RH (RRH), etc. Dans les faits, la mise en place de ce plan d’amélioration, d’une durée de 6 mois renouvelable, commence entre mai et août. Dans mon cas, le plan d’amélioration a débuté en mai 2016 et devait se terminer en novembre 2016. Je suivais ce plan d’amélioration à la lettre, mais ce dernier a été interrompu à mon retour de congés d’août par un licenciement expéditif…

Mr Mondialisation : Concrètement, comment ce licenciement inattendu s’est-il passé ? 

Thierry Mével : Brutalement, subitement et de façon méprisante à mon égard. Dans le détail, voici ce qui s’est passé : au terme de mes congés d’été, j’ai repris mon poste chez NXP le jeudi 18 août 2016 dans une ambiance calme. Le soir vers 17H mon manager (mon « N+1 » dans notre jargon) m’a demandé de le suivre… Nous nous sommes rendus dans le bureau de la RRH qui m’a annoncé sans détour que j’allais recevoir par lettre recommandée une convocation pour un entretien préalable à sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. Interloqué, j’ai demandé ce que j’avais bien pu faire de grave ? La RRH m’a répondu qu’elle ne pouvait rien dévoiler avant l’entretien…

Choqué, j’ai dû m’asseoir pour reprendre mes esprits… Voyant que j’étais en détresse face à cette annonce, la RRH a ajouté, pensant me rassurer : « ça ne sera pas une faute lourde »… Ce jeudi soir là, je suis rentré chez moi en me posant mille questions sur la faute que j’aurais bien pu commettre, j’étais vraiment en détresse psychologique. Mon médecin traitant m’a d’ailleurs arrêté dans la foulée jusqu’à la date de l’entretien préalable.

L’entretien préalable s’est déroulé le 29 août et a duré plus de 3H30 en présence de mon manager, la RRH et une représentante du personnel. La première chose que la RRH a faite c’est de demander à mon manager de ne pas intervenir. La RRH me reprochait mon insuffisance professionnelle, invoquant un inventaire à la Prévert de griefs plus fallacieux voire futiles les uns que les autres et auxquels j’ai répondu point par point. Lorsque j’évoquais mes succès au travail, la RRH faisait mine d’écouter mais ne répondait pas et continuait sa litanie de reproches qu’elle semblait réciter par cœur.

Durant l’entretien du 29 août j’ai fait part de mon étonnement à propos du caractère subit de la procédure à mon encontre, juste à mon retour de vacances le 18 août. Le plus fort c’est que la Direction m’avait autorisé à partir en formation syndicale en juillet et qu’elle avait reçu les listes de candidats aux élections professionnelles le 24 août dans lesquelles je figurais comme candidat… La RRH a balayé cette question de la table en répliquant « ça n’a rien à voir », et en ajoutant « de toute façon ta position dans les listes ne te permettra pas d’être élu ».

Voyant que j’étais en plein désarroi à la fin de ce long entretien du 29 août, la RRH m’a bien précisé que la décision de la sanction ne serait pas forcément le licenciement, qu’il pouvait aussi s’agir d’un simple avertissement et ajoutant que la Direction allait se réunir pour analyser mes arguments… Je me suis raccroché de toutes mes forces à ces dernières paroles de la RRH car cela me paraissait surréaliste de me faire licencier alors que je remplissais mes objectifs professionnels !

Le 2 septembre 2016, la RRH m’a finalement convoqué pour m’annoncer la sanction retenue. J’étais accompagné par mon manager et un collègue de travail qui a pris ma défense évoquant la qualité de mon travail. Il a même eu le courage de rédiger un compte rendu de cette réunion ainsi qu’un témoignage à propos de mes performances et compétences. Cette réunion du 2 septembre d’une durée d’une heure a été violente et dégradante par les mots, car au-delà de l’annonce de mon licenciement pour « insuffisance professionnelle » et « départ immédiat de la société », la RRH m’a adressé des propos blessants, dont voici des extraits issus du compte rendu :

  • « tu dois bien comprendre que NXP ne veut plus de toi »
  • « tu as du mal à te connecter à l’environnement extérieur »
  • « tu manques d’autonomie »
  • « tu ne te souviens de rien »
  • « tu n’es pas assez pragmatique »
  • « tu dépends trop des autres »
  • « tu n’as pas été pro-actif »
  • « le reste de l’équipe doit palier tes manquements et corriger tes erreurs »
  • « tu te positionnes en tant qu’exécutant »
  • « tu n’as pas la capacité à te remettre en question »
  • « pourquoi tu n’as pas pensé, comme Jérôme, à ramener une perceuse de chez toi ? »2
  • « tu n’as même pas le niveau d’un technicien »
  • « tu manques de clairvoyance »
  • « NXP se passera de tes services sans problème »

J’ai même eu droit à des remarques déplacées sur ma vie privée notamment sur mon divorce en 2009. Au final la RRH m’a demandé de quitter l’entreprise le jour même et de ne plus jamais y remettre les pieds. À la fin de cet entretien j’étais complètement assommé, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. J’ai appelé mon médecin qui m’a proposé un rendez-vous le lendemain et je suis finalement rentré chez moi, seul… Je me sentais honteux. J’ai cauchemardé toute la nuit qui a suivi et m’en souviendrai toute ma vie. Je me suis réveillé avec d’énormes boutons de fièvre sur les lèvres, ce qui ne m’était jamais arrivé jusque là..

Le lendemain samedi 3 septembre je recevais par la poste ma longue lettre de licenciement que je n’ai pas pu lire entièrement tant elle me faisait mal. Mon médecin traitant a établi un certificat d’accident du travail.

Mr Mondialisation : Vous estimez que les critiques quant à vos compétences ne sont qu’un prétexte pour vous écarter, alors que vous vous étiez présenté candidat au sein d’un syndicat de l’entreprise ?

Thierry Mével : La Direction savait pertinemment que je candidatais aux élections de septembre 2016 puisque j’ai fait la promotion de ma propre candidature auprès d’une grande partie des salariés en juin et juillet 2016 ! C’était un secret de Polichinelle ! La Direction s’est précipitée pour me convoquer à l’entretien préalable dés qu’elle a eu confirmation de ma candidature

En effet, tout candidat qu’il soit élu ou pas devient « salarié protégé » pendant 6 mois, c’est à dire que toute demande de licenciement devra passer par une autorisation de l’inspection du travail. Cette disposition légale a été acquise afin de permettre une relative protection des salariés qui s’exposent à des représailles dés lors qu’ils s’investissent dans la défense des intérêts collectifs des travailleurs… Il est évident que cela a pesé dans la décision de me licencier puisque la liste des candidats a été remise en main propre à l’employeur par un élu de mon syndicat quelques jours avant mon entretien préalable.

La Direction voulait à tout prix m’écarter de la campagne pré-électorale car elle savait que j’étais un syndicaliste combatif ! La preuve, j’ai envoyé un mail très engagé (et peu tendre avec le patronat) le 15 août 2016 adressé à tous les candidats de NXP … Étant donné que ce mail du 15 août est enregistré dans les serveurs informatiques de NXP et que le règlement intérieur dispose que l’employeur surveille les mails des salariés, il va sans dire que la Direction qui a accès à tous les mails et notamment ceux des syndiqués s’est empressée de m’évincer en m’adressant une lettre de convocation deux jours après !

En résumé, j’ai été victime d’une véritable chasse au syndicaliste ! C’est une entrave au droit syndical que j’entends faire valoir en Justice…

Mr Mondialisation : De quand datait exactement votre engagement syndical ?

Thierry Mével : J’ai commencé à m’approcher d’un collègue élu que je connais très bien dans le cadre du travail, en 2014. J’appréciais son côté « impertinent » vis à vis de la Direction et nous discutions souvent ensemble aux pauses café… En tant que Représentant Syndical, ce dernier m’a inscrit sur ses listes de candidats pour les élections professionnelles devant se tenir fin 2015. Ces élections ont été repoussées car NXP était en train de racheter la multinationale américaine Freescale. Le Syndicat m’a cependant maintenu sur ses listes pour les élections de septembre 2016.

Mr Mondialisation : Qu’avez-vous ressenti au moment de cette annonce ?

Thierry Mével : À  l’annonce de la procédure de licenciement à mon retour de congé, j’ai ressenti une incompréhension totale. J’ai même pensé à une erreur de « dossier » ! Il était impossible pour moi que NXP ait eu à me reprocher quoi que ce soit sur mon travail, surtout aussi subitement après 18 ans de bons et loyaux services ! Avant l’entretien préalable j’ai fouillé dans ma mémoire pour imaginer ce qu’on pouvait bien me reprocher : Utilisation abusive de mon téléphone professionnel ? De mon ordinateur portable ? N’aurais-je pas déclaré mes vacances d’été ? J’ai même pensé à un piratage de mon compte professionnel !

Quand j’ai appris que j’étais licencié, j’ai ressenti un vide sidéral autour de moi, comme un énorme vertige. J’étais persuadé que mes arguments de la réunion du 29 août convaincraient la Direction de renoncer à la sanction ultime. Que nenni ! J’étais bien naïf…

Comment accepter un licenciement basé sur des motifs fabriqués de toutes pièces ? Ce que j’ai subi a été d’une grande violence et je trouve inacceptable que la Responsable des Ressources Humaines, ayant normalement pour rôle de préserver les salariés, ait pu m’accabler avec autant de complaisance !

Mr Mondialisation : Aujourd’hui, ce licenciement a encore des conséquences sur votre santé….

Thierry Mével : En effet, je suis toujours en arrêt maladie depuis mon licenciement du 2 septembre 2016, avec un traitement médicamenteux important. J’ai été suivi par une psychiatre pendant 6 mois et désormais je suis suivi par une psychologue.

Je n’ai pas encore tourné la page. Certaines personnes de NXP à Caen m’ont fait du mal et j’en ai encore les stigmates. Il n’est pas humain de se débarrasser de salariés de la sorte en leur martelant l’esprit de choses fausses pour qu’ils finissent par les croire ! Il est très compliqué après cela de retrouver confiance en soi…

J’ai encore besoin de comprendre d’une part pour moi-même et d’autre part pour bien démontrer à la Justice le mécanisme qui a poussé certaines personnes malveillantes de chez NXP à me disqualifier professionnellement.

Je suis soutenu dans cette démarche par mes courageux collègues qui ont monté une section syndicale CGT dans l’entreprise à la suite de mon licenciement (lien ici). Ils accomplissent un formidable travail très bien perçu par les salariés. Ça fait bouger les lignes !

J’aide mes camarades CGT et nous constatons avec fierté que la Direction commence à faire attention notamment depuis la diffusion de tracts très engagés, preuve qu’il existe encore une force de contestation dans l’entreprise ! Nous avons l’espoir de redynamiser le site de NXP Caen et de replacer l’humain au cœur du travail. C’est ambitieux, mais nous avançons dans la bonne direction. Nous avons aussi l’appui de nombreux élus de la République que nous rencontrons depuis plus d’un an (Région Normandie, conseillers départementaux, députés, maires, et bientôt le préfet).

Cela fait partie de ma thérapie.

Mr Mondialisation : Qu’attendez-vous de la justice ? 

Thierry Mével : J’espère obtenir une décision qui condamnera NXP.

Pour le moment, ma procédure de « référé » (procédure d’urgence) n’a pas abouti car la Justice a estimé que mes pièces et arguments n’étaient pas suffisamment évidents, mais aujourd’hui j’estime avoir suffisamment de preuves pour faire valoir que mon licenciement est discriminatoire en vue de ma prochaine procédure prud’homale dite de « fond »… Il existe un lien entre mon engagement syndical, ma candidature aux élections professionnelles, et mon éviction de l’entreprise…

En effet, la chronologie des faits est explicite :

  • Je figurais sur les listes de candidats aux élections prévues pour fin 2015, mais ces dernières ont été repoussées pour cause de fusion entre les entreprises NXP et Freescale.
  • Entretien d’évaluation professionnel en février 2016 : « a besoin de s’améliorer »
  • Félicitation de la Direction et attribution d’un bonus exceptionnel en avril 2016
  • Formation syndicale en juillet 2016 acceptée par l’employeur
  • Mon manager me confie en juillet 2016 une mission à remplir après mes congés d’août
  • Diffusion des listes entre candidats par messagerie professionnelle à plusieurs reprises en août , la dernière mise à jour étant transmise le 16 août.
  • Lettre de convocation à un entretien préalable datant du 17 août (à la fin de mes congés)
  • Licenciement pour « insuffisance » et départ immédiat de l’entreprise : le 2 septembre.
  • Premier tour des élection : le 9 septembre…

J’espère que ce témoignage sera utile à tous ceux qui comptent s’investir dans la défense des droits des salariés…

Aujourd’hui, je suis soutenu par la Ligue des Droits de l’Homme, le Défenseur des Droits ainsi que le syndicat Sud Industrie et bien entendu je bénéficie de l’aide et du soutien de mes camarades CGT.

Notes :
1 NXP génère environ 10 milliards de chiffre d’affaire (Remarque de Thierry Mével)

2 Une des rares interventions de mon manager durant l’entretien préalable.


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