« Le Grand Saphir » : gros plan sur ces citoyens qui dépolluent notre environnement

Qui sont ces personnes qui décident un jour de s’engager pour débarrasser la nature des détritus humains ? Avec « Le Grand Saphir », Jérémi Stadler nous entraîne auprès des forces citoyennes engagées qui essayent d’encourager les bonnes volontés pour ramasser les déchets plastiques qui s’accumulent sur terre et mer. Découverte inspirante.

Le documentaire de 52 minutes réalisé par Jérémi Stadler, dont le point de départ et le projet « Le Grand Saphir », rend compte des nombreuses initiatives de collecte de déchets qui se sont développées ces dernières années sous une impulsion citoyenne. Animées par la volonté de lutter à leur échelle contre le changement climatique, ces personnes ont fait du plastique et autres détritus leur première cible. Grâce à leur action, ils alertent le public, l’intègre autant que faire se peut à leur démarche et appellent une mobilisation de plus grande ampleur, notamment pour modifier en profondeur nos modes de production. Et leur action se fait sans tentative de culpabilisation.

Des citoyens et citoyennes qui s’engagent pour dépolluer la nature

Mais pourquoi ? Tout le monde le sait. Nos plages sont jonchées de gobelets en plastique, les bords des côtes pollués par des canettes et sachets, dans les fossés près des routes s’accumulent des bouteilles. Il suffit de s’attarder quelques instants sur notre environnement immédiat pour se rendre compte que nous sommes entourés de nos propres détritus. Qu’ils aient été jetés par des individus ou relâchés par des entreprises, ces objets polluent pareillement l’environnement, prenant des dizaines d’années à se dégrader, menaçant la faune et la flore. Les chiffres ne permettent que difficilement de se rendre compte de l’ampleur du désastre tant ils dépassent l’entendement : en 2015, environ 9 millions de tonnes de déchets étaient déversés dans les mers et océans.

Ne souhaitant plus rester passifs face au désastre annoncé, certains, comme Emmanuel Laurin à l’origine du projet « Le Grand Saphir » et figure principale du documentaire, s’engagent pour collecter et détruire ces déchets. Le jeune homme s’est pour sa part lancé un défi de taille en mai de l’année passée : nager de Marseille à Toulon en 14 jours et ramasser l’ensemble des macrodéchets qu’il trouvera sur son chemin. Au fur et à mesure, son idée a suscité un intérêt croissant au sein de la population, si bien que des bénévoles accompagnent désormais « Manu » lors de ses escapades maritimes. Dans le documentaire, l’aventure du nageur, depuis son entrainement, sa préparation, la course et jusqu’à l’arrivée est mise en perspective avec les propos d’autres porteurs de projets similaires.

De la dénonciation à l’action

Le film met en lumière les moyens originaux déployés pour marquer l’esprit des habitants et des habitants. Que ce soit « Le Grand Saphir », « Trashgo » et bien d’autres encore, citoyens et citoyennes exploitent les possibilités de la vidéo et des réseaux sociaux pour diffuser leur message le plus largement possible, afin de sensibiliser le public à leur démarche. En faisant le « buzz utile », ils espèrent créer un effet boule de neige de changement. Mais leur objectif est non seulement la dépollution, mais également d’encourager un autre regard sur notre environnement. En tant que bien commun, nous avons tous un rôle à jouer pour le protéger, en particulier les décideurs. Les ambassadeurs de l’environnement que nous suivons dans le film transforment ces petits gestes en un acte « politique » quotidien que tout un chacun pourrait adopter maintenant.

Ils montrent, qu’aujourd’hui, il faut passer le stade de la dénonciation pour en venir à l’action. « Car en effet, hier, il fallait montrer du doigt, tirer la sonnette d’alarme, quitte à frôler l’intégrisme écologique, à l’image des campagnes choc de GreenPeace pour attirer les médias et que l’écologie soit sous les feux de la rampe ; aujourd’hui, il faut agir. Comme si c’était par la multiplication de ces actions citoyennes, amplifiée par le relai de masse des réseaux sociaux et des médias, qu’enfin les lignes allaient bouger et que les consciences, ainsi éveillées, allaient être enfin prêtes à changer leurs comportements », explique le réalisateur dans sa note d’intention. Et si le meilleur déchet est encore celui qui n’a pas été produit, Manu et ses collègues participent, à leur échelle, à faire évoluer les mentalités.

Des projections peuvent être organisées à la demande. Pour plus d’informations :  legrandsaphir-lefilm.com

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