Saviez-vous que les oiseaux de vos jardins sont également menacés par l’activité humaine ? Pour venir en aide aux oiseaux qui en ont besoin, une association belge va développer le concept de la Farine Mélodieuse.

Mélodieuse, car son objectif est de redonner vie à des espèces d’oiseaux européens dont on observe de moins en moins la présence dans nos contrées nordiques. En réalité, c’est toute la biodiversité qui fut « attaquée » et profondément perturbée par les pratiques agricoles modernes.

Au siècle dernier, les plants de blé restaient sur pied tout l’hiver même après la récolte. De nombreuses espèces pouvaient se nourrir des graines. Aujourd’hui, rentabilité oblige, on laboure le sol sans attendre. Les graines sont enfouies sous terre et les oiseaux ne peuvent plus s’en nourrir. Conséquences, certaines espèces vont envahir le terrain alors que d’autres se font de plus en plus rares. Bruant proyer, bruant jaune, perdrix grise, alouette des champs, linotte mélodieuse, moineau friquet, pipit farlouse (on ne se moque pas!)… vous n’avez peut-être jamais entendu ces noms, ils cachent pourtant des animaux intrigants aux chants souvent mélodieux. Espèces qui dépérissent pourtant lentement.

10952283_10153078359708875_401399349998719257_o Bouvreuil pivoine femelle – Image Natagora

L’association de protection animale belge, Natagora, met tout en œuvre pour préserver ces espèces et rétablir la biodiversité. Leur dernier projet : la Farine Mélodieuse ! Son principe est diablement simple, 10% de la production du blé servant à fabriquer cette farine sera restituée aux oiseaux. Plutôt que de se fournir en farine industrielle, Natagora souhaite donc offrir une alternative qui soit bénéfique aux oiseaux et à l’environnement. Étant donné qu’il s’agit d’une association, aucun objectif productiviste ne s’y cache. Tout le monde en bénéficie.

La question ne se pose pas, cette farine est évidemment produite sans dérivés chimiques du pétrole. Entièrement biologique et fabriquée localement en Belgique, elle est autant mélodieuse pour les sols que pour les oiseaux. Par ailleurs, c’est une manière de soutenir la production locale de froment biologique. Car peu de gens le savent, mais la majorité des céréales belges servent à nourrir le bétail pour produire du lait ou de la viande. La farine alimentaire, quant à elle, est le plus souvent importée depuis l’autre bout du monde ! On croit rêver, c’est pourtant la logique triomphante partout dans le monde. Pas partout ! Petits producteurs et associations résistent à l’envahisseur romain agro-industriel. Ainsi, cette farine qui chante bon est distribuée par des réseaux de petits magasins, paniers bio, GAC ou autres organismes de l’agriculture solidaire et locale.

10457731_10153042952243875_7467454972624887866_o Jaseur Boréal – Image Natagora

Cerise sur leur gâteau, la farine est moulue par un artisan meunier au moulin traditionnel de Balâtre, l’un des derniers en activité en Wallonie, la partie sud du pays. Comme autrefois, ils utilisent de grandes meules de pierre ce qui offre une qualité de farine incomparable. De quoi faire un bon pain ou tout autre plat à haute valeur ajoutée. Que demande le peuple ? Plus d’infos sur leur site : http://www.natagora.be/


Source : lesoir.be / natagora.be

- Cet article gratuit et indépendant existe grâce à vous -
Donation