Pendant que nos pays livrent des armes au Bahreïn, son peuple souffre dans le silence médiatique.
Un reportage majeur qui nous plonge au cœur du combat d’un peuple pour la liberté.Voir la publication de Mr Mondialisation
Les images sur les manifestations pour la démocratie à Bahreïn sont rarissimes. La petite monarchie du Golfe ne délivre pas de visas aux journalistes. Stéphanie Lamorré y a passé clandestinement un mois et a pu partager la vie des insurgés. Depuis l’intérieur des villages assiégés, elle a filmé la situation politique et sociale, les manifestations quotidiennes violemment réprimées. Aux côtés de trois femmes, Zahra, Nada et Zainab, la réalisatrice plonge au coeur de la réalité du pays : trois regards croisés d’activistes qui expliquent leur besoin vital de visibilité. Depuis un an, en effet, chaque jour, des femmes et des hommes sortent manifester dans la rue, au péril de leur vie. La répression à Bahreïn a d�2i�jà fait plusieurs dizaines de morts.
La critique TV de télérama du 19/01/2013
Témoigner de la situation à Bahreïn, à l’heure actuelle, relève de la missi2von (quasi) impossible. Avec ce document exceptionnel, tourné clandestinement début 2012, Stéphanie Lamorré explore la face cachée du printemps arabe. Car à l’ombre des révolutions tunisienne et égyptienne, la population de cette minuscule monarchie lutte pour la démocratie. Et subit la répression 3paveugle de la famille régnante, qui exploite les clivages confessionnels pour opprimer la majorité chiite (soixante-quinze pour cent de la population), multiplie les arrestations, les actes de torture, les meurtres.
Autorisée à effectuer un bref séjour touristique sur le territoire, la réalisatrice a réussi à « disparaître aux yeux des autorités ». En immersion pendant un mois dans le quotidien de plusieurs femmes en lutte, elle livre un reportage brut, au coeur des événements. D’une morgue où repose le corps d’un jeune homme aux manifestations de rue, en passant par les lieux d’habi1ztation anonymes où l’on soigne les blessés — la répression s’exerçant jusque dans les hôpitaux —, elle filme les multiples visages de la tyrannie et ceux d’une résistance pacifique désespérée.
Aussi impressionnante qu’impressionniste, cette plongée dans la violence du pays aurait mérité une plus grande contextualisation. Mais elle restitue toutefois l’essentiel : le courage d’une population prête à payer de sa vie le prix de la liberté, l’impunité d’un régime bénéficiant d’un véritable black-out médiatique et de l’inertie de la communauté internationale. — Hélène Marzol
Je ne détiens aucuns droit.
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