Pendant trois années, le documentariste et alpiniste Jean-Michel Bertrand a arpenté les Alpes à la recherche du loup sauvage. Une aventure qu’il a menée en solitaire, alternant les bivouacs sous des conditions climatiques parfois très difficiles. De ces mois de traque passionnée, l’homme a rapporté des images éblouissantes de beauté, qui illustrent à merveille son récit personnel, plein de poésie, de grâce et de persévérance. Retraçant l’histoire de sa communion avec la nature, « La Vallée des Loups » est au cinéma depuis ce 4 janvier.

Trois années de bivouacs en terre sauvage

Afin de provoquer la rencontre « naturelle » avec cet animal qui le fascine, Jean-Michel Bertrand, qui lie ici ses différentes passions d’alpiniste et de documentariste, a passé trois années à sillonner les Alpes. Armé de ses différentes caméras et de son drone, l’homme a ainsi passé en moyenne cinq jours par semaine seul en pleine nature, pendant trois années, dans le seul but de trouver et de filmer le loup dans son habitat naturel. Un travail de longue haleine que le renoncement n’est pas venu entacher, même lorsque l’animal s’est rendu invisible une année entière. Bravant des conditions climatiques parfois extrêmes, Jean-Michel Bertrand a ainsi testé sa résistance mentale et physique, éloigné un temps du confort de la vie en société et des divertissements qu’elle propose.

« Le loup n’est absolument pas dangereux pour l’homme »

Les images qu’il nous rapporte sont à la hauteur de ce périple unique en son genre. Elles témoignent de tout ce que la nature a de plus majestueux. Les paysages à couper le souffle alternent avec les séquences de survie, qui ne sont pas sans rappeler un « Man vs Wild » à la française. Pendant une heure et demi, l’alpiniste nous convie donc à le suivre, dans ses émerveillements comme dans ses galères, qu’il partage avec la même touchante sincérité. Il s’agit ici de nous conter son obsession pour l’animal, mais aussi de nous témoigner cette furieuse envie de vie et de sensations qui anime l’homme épris de nature.

Apprivoiser la bête de tous les fantasmes

Afin de permettre aux loups de se familiariser à sa présence dans cette vallée qu’il tient à garder secrète, Jean-Michel Bertrand a développé des rituels précis. Ainsi, pendant trois années, chaque jour qu’il a été présent dans la vallée, l’homme a arpenté les mêmes chemins, et est même allé jusqu’à uriner à certains endroits spécifiques. L’idée derrière une telle organisation ? Habituer les animaux à sa présence, à son odeur, jusqu’à faire partie intégrante du paysage. Une ambition à laquelle quelques traditionnelles tenues de camouflage ont également participé, cependant, sans jamais réellement tromper le canidé.

Conscient des clichés et des fantasmes qui entourent aujourd’hui encore le loup, ainsi que les menaces qui pèsent contre lui, le documentariste a également voulu proposer un film qui lui permettrait de transmettre son amour pour l’animal. Interviewé, le réalisateur est sûr de lui : « Le loup n’est absolument pas dangereux pour l’homme. Le jour où vous trouverez un article disant qu’un loup a mangé quelqu’un, montrez le moi. » Si vous êtes dubitatifs, il vous reste encore quelques semaines pour aller vous faire votre propre idée devant « La Vallée des Loups ».

Revoir l’article : Étude : tuer les loups ne sert à rien et aggrave les attaques.


Sources : RFI.fr / Lanouvellerepublique.fr

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