L’économiste américain Jeremy Rifkin partage sa découverte étonnante : selon lui, le capitalisme est voué à l’auto-destruction en raison de l’avancée technologique majeur de ces dernières années.

Le coupable serait le coût marginal zéro. « Le coût marginal, c’est le coût de production d’un objet ou d’un service additionnel une fois les coûts fixes absorbés ».


Ce cout marginal serait virtuellement réduit à presque zéro avec l’évolution technologique. Une manne de biens et services deviendrait quasiment gratuite et abondante.

Pensons à l’imprimante 3D, aux fablabs, aux énergies renouvelables,… si ce n’est pas le cas aujourd’hui, il est possible qu’un jour, grâce à de nouvelles technologies, que l’énergie se trouve en abondance à un cout proche de zéro, qu’il soit possible de produire des biens localement sans cout astronomique et d’accéder à la connaissance gratuitement grâce à l’open source.

Mais l’analyse de Jeremy Rifkin, bien que souhaitable, omet plusieurs points :

  1. Le capitalisme connait l’art de la récupération. S’il est possible demain de vendre en masse un objet créé gratuitement, les professionnels du marketing y arriveront. Car une grande partie de la consommation actuelle fonctionne sur base de nos pulsions. Le neuromarketing permet de vendre un objet sans que l’utilité ou la valeur réelle de l’objet soit un enjeu pour le consommateur.
  2. La base même du capitalisme est d’offrir des objets « pas chers ». Pour baisser le prix et séduire les consommateurs (qui en veulent plus), c’est la qualité qui est sacrifiée. Conséquence : des externalités négatives (pollution). A titre d’exemple, notre artisan peut réaliser jusqu’à 10 masques fait main par mois. Le processus artisanal est lent, donc l’artisan fixe des prix en fonction du temps de confection. Dans le même temps, une machine se situant en Asie produit 10.000 masques en plastique de qualité médiocre. L’industrie peut donc se permettre de vendre ce masque à un prix défiant toute concurrence, tuant l’artisan local. Moralité, le bas prix implique l’abondance, mais ni la survie de la culture et des traditions, ni la qualité.

Dans ces deux cas, l’éducation du citoyen est fondamentale. Le choix fera la différence. A chaque choix de consommation, nous achetons le monde que nous voulons voir.

“La révolution est mondiale, et on ne mesure pas toujours l’ampleur de ses conséquences.”

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Entretien | Pour l’économiste américain Jeremy Rifkin, l’heure de la troisième révolution industrielle a sonné. La société va devoir s’adapter.

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