Et pourquoi ne pas lancer un restaurant fonctionnant à la seule « force » du soleil pour cuisiner les aliments ? L’idée peut sembler folle. Elle est pourtant été concrétisée par un ingénieur français.
Tandis les yeux du monde sont braqués sur Paris à l’occasion de la COP21, un projet en marge parmi d’autres tente lui aussi d’apporter à son échelle « des solutions concrètes à des problématiques telles que le réchauffement climatique, la transition énergétique et le bien-être alimentaire ». Ce projet, c’est un restaurant solaire, local et autonome implanté à Marseille.
Déjà testé de manière éphémère lors d’événements tels que les Journées du Patrimoine ou le Festival « À vous de jouer », ce projet fou a pour ambition de créer un restaurant fonctionnant exclusivement à l’énergie solaire, donc de manière écologique. C’est Pierre-André Aubert, ancien ingénieur de construction aéronautique et désormais cuisiner professionnel, qui a eu l’idée d’utiliser un miroir parabolique afin de refléter et décupler la lumière du soleil pour faire fonctionner son fourneau de cuisine. De la production de l’énergie nécessaire au fonctionnement du restaurant au recyclage des déchets produits sur place, l’éco-cuisinier tente d’atteindre un impact environnemental quasiment nul.
Mais le concepteur veut aller plus loin. Il envisage désormais de passer à l’étape supérieure en plaçant son restaurant autonome au cœur d’un éco-système vivant : une forêt comestible d’où il puisera une partie des aliments offerts aux gourmets. « Nous souhaitons proposer une cuisine simple, de saison, qui se base sur des produits locaux, issus de circuits courts et si possible bio. Nous ramassons aussi la plupart des aromates que nous utilisons, comme les graines de fenouil, la sariette, le thym, le romarin, les baies roses, le laurier… » explique Pierre-André.
Pour élaborer son menu, le cuisinier fait également la part belle aux produits locaux, en se fournissant chez les producteurs environnants et en privilégiant les produits bio. Pierre-André se sert en outre d’ingrédients qu’il a lui-même cueilli pour ses aromates, et il compte bien à terme exploiter lui-même un verger et un poulailler « afin de proposer une cuisine de saison savoureuse, qui fait la part belle au végétal sans pour autant être végétarienne. »
Le but d’une telle installation est donc de faire découvrir une cuisine autant économique qu’écologique. Afin de mener à bien son projet original, Pierre-André a lancé une campagne de financement participatif sur le site Ulule. Les dons donnent droit à des cadeaux gourmands allant de sels aux aromates sauvages jusqu’à la préparation d’un fried rice mandala pour 50 personnes, en passant par des ateliers de cuisine. Un projet inspirant qui prend indéniablement part à la transition écologique.
Source : fr.ulule.com / facebook.com / pacalights.tumblr.com
