«Nous ne chantons pas, mais nous voulons parler de la musique, et contribuer à quelque chose qui peut être bon pour tout le monde.»
Historique
En 2000, à Mexico, Rodrigo Sanchez et Gabriela Quintero, dissolvent leur groupe de death metal et se fixent pour but de perfectionner leur technique de guitare acoustique. Recalés à l’entrée du Conservatoire, ils font la manche pour se payer un moyen de transport pour Dublin (une touriste rencontrée par hasard leur avait donné son adresse). Après avoir écumé les rues et les pubs irlandais en jouant aussi bien des reprises de Metallica que des standards de jazz, le duo sort son 1er album en 2004 : « Foc ». Ils sont les premiers surpris par leur succès : comment des morceaux composés et joués uniquement sur deux guitares électro-acoustiques peuvent-ils rassembler un public si grand et disparate ?
La réponse tient sans doute au fait qu’ils ne se sont pas contentés de franchir les frontières mexicaines et irlandaises, ils ont littéralement fait exploser les frontières entre les styles musicaux ! Au grand dam des marchands de mp3 qui ne savent jamais dans quelle catégorie les classer ! Flamenco ? Folk ? Trash ?… En tout cas, leur musique est si universelle qu’ils enflamment aussi bien les festivals rock que les manifestations jazz les plus pointues.
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Gabriela résume assez bien cet état de fait lorsqu’elle s’exprime à propos de leur dernier album : «Il existe toujours cette âme humaine au dessus de toutes limites politiques ou spirituelles que nous avons en tête. Nous avons la fâcheuse tendance de tout catégoriser, et pour nous, je crois que c’est important de dire “Nous pouvons tous être pareils à un moment donné.” Il existe des éléments qui nous rendent tous humains.»
En effet, bien que dépourvue de paroles, leur musique n’en est pas moins pleine de sens. Leur dernier album «9 Dead Alive» est dédié à «une personnalité qui a touché l’humanité de manière positive, en particulier dans des coins du monde qui peuvent être moins reconnus». Le livret du CD nous fait ainsi découvrir de courtes bios de Antonio de Torres Jurado, Viktor Frankl, Harriet Tubman, Sor Juana Ines de la Cruz, Fridtjof Nansen, Gabriela Mistral, Dostoievski et Eléonore d’Aquitaine. Leur but avoué : «Présenter à nos fans des personnalités qu’ils ne connaissent peut-être pas. (…) L’autre point important était de faire comprendre aux gens que nous n’étions pas là pour imposer une idée particulière. (…) Nous voulions plus nous concentrer sur des choses culturelles. Comme ça, une personne qui écoute le disque n’a pas à s’engager, mais le peut si elle est intéressée.» (Rodrigo)
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«Dans le cours de l’humanité, il existe des gens pas si connus qui ont fait de grandes choses. Cet album peut être politique si vous le souhaitez, car il prête au débat, mais c’est ça toute la magie de l’album.» (Gabriela)
Revenue vivre à Mexico, Gabriela a fondé une coopérative éco-végétarienne à Zihuatanejo. Après avoir converti Rodrigo au véganisme, elle tente par le biais de cette organisation de sensibiliser les populations locales sur le lien entre leurs choix alimentaires et leur empreinte carbone. « L’idée est d’apprendre à cuisiner des plats délicieux, faciles à réaliser, et accessibles à toutes les bourses ! »
Source : interview accordée à 7digital en 2014.
Leur site : http://www.RodGab.com
Leur page : https://www.facebook.com/rodgab
