Le saviez-vous ? Certains aliments que l’on mange peuvent être soumis à l’irradiation. Ce procédé, appelé ionisation pour ne pas faire fuir le consommateur, est tenu relativement secret par les industriels. Officiellement, il a pour but de protéger les aliments sensibles et de les débarrasser de leurs bactéries en les soumettant à des rayons gammas. Le hic ? La seule étude menée sur le sujet aurait conclu que les aliments irradiés comportent un facteur cancérigène plus élevé, selon le reportage. Que risque-t-on à manger des produits irradiés ? Enquête.

A l’origine, l’irradiation des denrées est une invention militaire née pendant la guerre de Corée. Elle servait à conserver les rations plus longuement et ainsi éviter les éventuelles épidémies. Avec l’avènement de la mondialisation, les industries ont vite flairé l’intérêt que cette exposition aux rayons gammas pouvait avoir sur les bénéfices de l’entreprise. Ainsi, selon les législations en vigueur, les différents pays déterminent quels sont les produits qui peuvent être soumis à l’irradiation.

En France, il est légal d’irradier toute une batterie d’aliments : volailles et produits dérivés, légumes secs, échalotes, oignons, ail, crustacés, épices, farines et céréales. En tout, 3% des denrées alimentaires seraient irradiées. Un phénomène méconnu des consommateurs, ignoré des députés et dissimulé par les industriels qui se gardent bien volontiers de communiquer sur le sujet.

Cinq usines pratiquent l’irradiation en France dont quatre appartiennent au même groupe : IONISOS. Aucune des usines n’a accepté de jouer la transparence, c’est donc de l’autre côté de l’Atlantique que l’équipe se rend pour pousser les portes d’une usine d’irradiation et lever un coin du voile sur ces pratiques quelques peu opaques.

Aux États-Unis, l’irradiation est inscrite dans les mœurs. Plus de 100 millions de tonnes d’aliments sont ionisés chaque année, soit 300 kilos par habitant et par an. Dans les faits, l’irradiation se déroule comme suit : le produit irradié est enfermé dans un caisson et immergé pendant 24 minutes dans un bassin où réside une source nucléaire, du Cobalt 60. Cette source serait mortelle en moins d’une minute à un mètre de distance à l’air libre, mais l’eau agit ici comme une protection. La source nucléaire se fixe sur le caisson et le processus d’irradiation commence : les rayons traversent le contenant et les aliments. Tout ce qui se trouve à l’intérieur est dorénavant irradié.

cowImage : citizenarchive.org

L’avantage de la technique est double : avec l’irradiation, pas d’intoxication. Du moins, c’est ce qui est avancé officiellement. Parce qu’aucune étude ne corrobore ces propos, personne ne s’est jamais penché sur la dangerosité d’une telle technique sur l’humain et les risques encourus par les consommateurs. L’autre avantage est la meilleure conservation des aliments, un gain économique conséquent pour l’industrie. Mais pas de chiffres officiels sur les sites gouvernementaux, aucune donnée probante, black-out total. Nous sommes invités à consommer à l’aveuglette.

Interrogée par la journaliste sur cette absence de chiffres, Patty Lovera qui travaille pour l’association écologiste « Food and water watch » confie : « Oui, il y a une pression exercée de la part des entreprises qui font de l’irradiation, et les entreprises de la viande les aide à faire pression, cette technologie est précieuse pour ces industries et ils veulent la cacher car ça résout beaucoup de leurs problèmes : bactéries, conservation, exportation/importation, ça les intéresse beaucoup pour leur commerce et ils savent que si les gens sont au courant, ils n’achèteraient plus leurs produits, donc ils ne veulent pas que les gens sachent. »

Les rouages complexes de l’industrie agroalimentaire n’ont pas fini d’étonner par le caractère pernicieux qu’ils adoptent. Tout semble étudié et réglé comme du papier à musique afin de faire le maximum de profit, même en cas de risques sanitaires pour les consommateurs. Les ficelles se tirent dans l’opacité la plus totale. Les clients des produits industriels se retrouvent une nouvelle fois lésés, ignorants la potentielle bombe à retardement qui se trouve dans leurs assiettes… jusqu’au prochain scandale ?


Source : Youtube / ici.radio-canada.ca / vegactu.com

- Cet article gratuit et indépendant existe grâce à vous -
Donation