Son petit nom, c’est Gladys. C’est la première péniche française qui a la particularité écologique d’être totalement autonome grâce aux énergies renouvelables. Elle vient tout juste d’être posée sur le Canal du Midi à Toulouse.

Pour une éco-retraite sereine

A 63 ans, Jean-Alain Sarrado souhaitait passer sa retraite dans un habitat en accord avec ses valeurs et ses envies. Engagé dans le développement durable depuis 40 ans, il a investi les économies d’une vie dans un projet unique : une péniche écologique. Son bateau, fabriqué sur mesure, est uniquement propulsé par l’énergie solaire. Par ailleurs, il ne rejette aucune eau usée grâce à un système de toilettes très poussé venu de Finlande. Il est là, sans laisser de trace derrière lui. Un rêve pour beaucoup d’écologistes.

Dans pareil projet, il ne faut pas chercher à rentabiliser son investissement. Le coût du projet est de taille : 170 000 euros pour 44m2, soit 70 000 euros de plus que le standard diesel équivalent. Il s’agit donc d’un investissement avant tout éthique, un financement dans un monde propre.

« J’y ai mis mes économies, c’est ma plus belle danseuse, c’est ma maison, un T2 de 44 m2. Je voulais l’autonomie électrique, je voulais rendre au canal une eau plus propre que celle que je pomperais, je cherchais un produit totalement français » déclare Jean-Alain Sarrado à OuestFrance.

A la recherche de l’Autonomie idéale

Le procédé finlandais de traitement des eaux des toilettes va déshydrater les matières organiques pour les stocker jusqu’à 4 mois. Il est ensuite possible de les utiliser comme engrais ou simplement les mettre à la poubelle. Quant aux « eaux grises » (vaisselle, douche,..), elle sont filtrées et portées aux stations spécialisées tous les deux ou trois mois. Pour boire, Jean-Alain bénéficie d’un système qui « potabilise » l’eau du canal directement pompée.

Et l’élément le plus important : les 25 panneaux photovoltaïques made in France vont alimenter l’installation électrique résidentielle et faire tourner le moteur.

« Pas besoin de me brancher à l’électricité ou à l’eau d’un port, je n’aurai pas besoin d’anneau d’amarrage, j’aurai juste à payer la vignette de Voies Navigables de France pour parcourir l’Europe » conclus-t-il. On l’envierait presque…

Notons enfin que Gladys est un projet « sur mesure » et non pas un bateau standardisé sorti d’usine. Il serait donc envisageable à long terme de produire pareil navire à moindres frais si la demande était existante et qu’un industriel voulait s’y risquer.

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Source : entreprises.ouest-france.fr / Photo : Naviwatt

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