Hors normes, le Boom Festival est un festival artistique pluridisciplinaire qui se tient tous les deux ans dans la vallée d’Idanha à Nova au Portugal, à proximité de la frontière avec l’Espagne. Le jeune photographe Nicolas Voglaire a souhaité partager à la communauté son regard intimiste sur cet événement culturel alternatif.

Nicolas Voglaire nous a fait parvenir des photographies saisissantes prises à l’occasion du Boom Festival. Convaincu par des amis, il s’y est rendu pour la première fois à l’occasion de l’édition qui s’est tenue en 2016. Les clichés permettent de comprendre le « choc » qu’il y a vécu, ainsi que « la liberté qui se dégage de cet endroit surréaliste », tant l’ambiance du festival est particulière, hors norme et surtout conviviale.

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Le Boom-Festival : arts et convivialité

Créé en 1997, le festival avait à l’origine vocation à être une scène pour la trance psychédélique (ou psytrance), un style de musique électronique qui se caractérise à la fois par un rythme soutenu (140 à 150 BPM) et des mélodies aux sonorités complexes. Peu à peu, l’événement s’est muté en un festival de cultures alternatives et attire aujourd’hui des personnes du monde entier.

Outre trois scènes et un programme musical très riche, y sont exposées peintures et sculptures, et organisés la représentation de spectacles, pièces de théâtre, courts-métrages et films alternatifs. Des artistes en tout genre sont présents à cette occasion : jongleurs et danseurs par exemple sont très nombreux. Un espace est dédié à la détente et les festivaliers peuvent bénéficier de massages relaxants. Le tout se déroule dans un cadre assez idyllique, puisque la zone se trouve à proximité d’un lac dans lequel il est possible de se baigner.

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L’environnement, une pièce motrice de l’évènement

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Au delà de sa dimension artistique originale, le festival se démarque par son indépendance vis à vis des sponsors commerciaux habituels ainsi que par l’attention particulière accordée aux questions environnementales. Le festival n’étant pas sponsorisé, les organisateurs cherchent à éviter qu’il ne soit associé à toute forme de stratégie commerciale et afin de le protéger du marketing agressif qui existe trop souvent lors de ce genre d’événement. Le bon fonctionnement repose donc entièrement sur la bonne volonté et la participation des personnes présentes.

De plus, les organisateurs se sont fixés comme objectif d’apporter aux festivaliers des outils du changement. Ainsi, ils veulent « participer à la création d’une réalité où les interactions avec l’environnement sont positives et contribuer à l’éducation et aux savoirs de tous« . Cette volonté se traduit par une attention particulière portée aux sources d’énergies, à la présences de toilettes sèches, au recyclage, à l’éco-construction, etc., une manière de penser encore trop rare dans les festivals généralistes, mais bien ancrée dans les festivals « alternatifs », tel que le fameux Hadra Trance Festival français. Le festival a d’ailleurs obtenu de nombreuses récompenses pour sa dimension soutenable dans le cadre des European Festival Awards et les organisateurs ont été invités à présenter leur démarche à l’occasion d’un séminaire proposé par la United Nations Music and Environment Initiative.

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Les promoteurs du festival ont récemment débuté un crowdfunding dans la perspective de racheter le terrain sur lequel a lieu le festival chaque année : un programme spécifique de protection de la nature et de la biodiversité y verrait ainsi le jour en cas de succès. De plus, ce type de festival est une démonstration grandeur nature que la protection de l’environnement n’est certainement pas incompatible avec l’envie de se divertir et de profiter de la vie seul et/ou en communauté.

Quant à Nicolas Voglaire à l’origine de ces clichés, son histoire est tout aussi inspirante. Son envie de découvrir la photographie est née à l’occasion d’un séjour aux États-Unis en 2010 pendant lequel il travaille en tant que bénévole dans des parcs nationaux en Arizona, au Nouveau-Mexique, en Utah ainsi qu’en Californie. Devant la beauté des paysages, il ressent un sentiment de frustration : « je ne possédais ni l’appareil, ni les connaissances nécessaires pour saisir correctement ce que j’avais devant moi » nous confie-il. De retour à Bruxelles, le jeune homme suit des cours de photographie pendant deux ans. En 2015, Nicolas Voglaire a travaillé de nuit comme aide soignant afin d’économiser l’argent nécessaire pour financer son matériel et un périple qui débutera en septembre et l’emmènera jusqu’en Asie du Sud-Est où il souhaite réaliser de nouveaux reportages. On lui souhaite bonne chance !

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