Summer Rayne Oakes a transformé son appartement de New-York en un espace riche d’une biodiversité étonnante. Pas moins de 500 espèces différentes de plantes s’y côtoient aujourd’hui. La jeune entrepreneure a fait de son lieu de vie un endroit où elle trouve l’apaisement que ne lui offre pas la grand pomme. Visite étonnante d’un 100 mètres carrés d’oasis en plein cœur de Brooklyn.
À New-York, on peut naturellement s’attendre à beaucoup de rencontres inattendues. Cependant, on ne s’attendait vraiment pas à trouver une « forêt tropicale » en plein cœur de Brooklyn, dans un appartement des plus standards. les photographies prises à l’intérieur de le logis de Summer Rayne Oakes dépassent nos espérances. Dans chaque pièce sont disposées des plantes de variétés les plus variées, dont le mélange offre une symbiose de couleurs et de textures. Les associations entre plantes, bocaux et divers objets assemblés pour faire office de support sont autant d’expression de l’imagination débordante de la propriétaire. Pourtant, a priori, les appartements ne présentent pas des conditions particulièrement favorables à ce type de biotope : espaces réduits et manque de soleil compliquent particulièrement la tâche. Et pourtant !
Une forêt luxuriante
Summer Rayne Oakes vit dans son appartement depuis 11 ans pendant lesquels elle n’aura pas manqué d’ingéniosité afin de lui donner son aspect actuel. Dans le salon, elle a installé un mur végétal. Aux plafonds sont suspendus divers pots de fleurs. Devant ses fenêtres, des serres miniatures sont destinées aux plantes qui requièrent plus de lumière et de chaleur. Même les toilettes et la salle de bain accueillent des plantes choisies parce qu’elles apprécient l’humidité. Ici, tout est étudié pour que chaque variété y trouve sa place idéale.
Parmi les plantes, on trouve aussi bien des espèces très communes que des variétés plus exotiques, des plantes aromatiques en passant par les mini-ananas. Certaines plantes, comme les philodendron, sont souvent utilisées en tant que plantes ornementales d’intérieur. Ailleurs, des anciennes boîtes de conserve contiennent des plantes grasses. Pour favoriser la croissance de certaines plantes, elle a eu recours à des LED à faible consommation pour augmenter l’éclairage ainsi qu’à des systèmes d’irrigation automatiques.
La jardinière urbaine rappelle les bienfaits psychologiques des plantes pour le mental. Des études ont déjà suggéré que la présence de plantes au bureau ou à l’hôpital réduisaient le stress des personnes. Ajoutons que l’idée assez répandue selon laquelle mettre des plantes dans sa chambre à coucher serait nocif n’est pas fondée. Reste qu’il faut faire attention aux moisissures ainsi qu’aux éventuelles allergies au pollen.
On peut toutefois se demander pourquoi Oakes n’a pas voulu s’installer dans un lieu où elle pourrait bénéficier d’une plus grande proximité avec la nature. Cependant, elle explique que quitter New York ne constituait pas une alternative qu’elle souhaitait envisager dans l’immédiat : la vie culturelle y est extrêmement stimulante et c’est ici qu’elle a le plus de chances de développer ses différents projets professionnels. Alors pourquoi ne pas laisser la nature se réapproprier les habitations des villes ?
Une entrepreneure engagée
Summer Rayne Oakes a grandit dans une ferme en Pennsylvanie, ce qui peut expliquer son attirance pour les plantes et la nature. Sa vie professionnelle témoigne également de son engagement, de sa créativité ainsi que de son désir d’indépendance. Après avoir étudié les sciences de l’environnement à l’université, elle s’est consacrée aux projets les plus divers. Mannequin alors qu’elle était étudiante, elle travaille aujourd’hui au développement de l’application Foodstand dont l’objectif est de promouvoir une alimentation plus saine. Elle anime une page web qui propose d’aider les gens à soigner leur dépendance au sucre et écrit actuellement un livre de cuisine. Elle est également active au sein d’associations de défense de l’environnement comme Mezimbite Forest Centre, Rainforest Action Network, et Gaia Amazonas.
Entre ses nombreuses activités professionnelles, elle trouve le temps pour prendre soin de son jardin d’intérieur. Elle considère d’ailleurs cette passion comme une activité méditative. Selon elle : « la raison pour laquelle j’ai réussi à survivre à New York, c’est que je me suis entourée de plantes ». La vie associative de son quartier semble lui être également importante : aujourd’hui elle s’engage dans la création d’un jardin partagé et initie ses voisins au compostage, elle même ayant adopté le lombricomposteur d’intérieur. Un portrait inspirant qui risque fortement de colporter quelques idées outre atlantique.
Sources : modernfarmer.com / mymodernmet.com / welt.de / Photographies : Aliza Eliazarov