Accord historique pour les uns, pétard mouillé pour d’autres, la COP21 vient de s’achever laissant un gout amer dans la bouche des militants écologistes. Les débats se sont en effet déroulés dans un climat sécuritaire proche de la paranoïa. Alors qu’à Paris la répression faisait rage, même contre les intellectuels, marcheurs et manifestants pacifistes, le reste du monde s’autorisait à réclamer du changement dans la joie et la bonne humeur.
Au regard de l’actualité, il a été possible de constater qu’il ne faisait pas bon être écologiste de terrain durant la conférence climat qui avait lieu à Paris. En raison des attentats récents, le gouvernement français a pris (et conserve toujours) des mesures d’urgences liberticides qui, en temps normal, auraient été inimaginables. Outrepassant largement le cadre du terroriste islamiste, le gouvernement n’a pas hésité à pointer la menace grandissante des écoterroristes sans précisément définir qui ils sont. Ainsi, dans une note des services de renseignement français, qu’a pu se procurer France Inter en novembre, les activistes « radicaux » de la galaxie écologiste et altermondialiste se retrouvaient au même rang que les terroristes d’Al Qaïda.
S’il est vrai que plusieurs crimes liés à la protection de l’environnement eurent lieu en France, rien ne permet pourtant d’imaginer une attaque terroriste de large échelle par les militants écologistes. Par ailleurs, le risque provient d’une infime minorité de radicaux potentiellement violents. Pourtant, et à plusieurs reprises, ce sont les manifestants pacifistes qui vont faire les frais d’une répression aveugle, stigmatisante et généralisée tout au long de la COP21. Un non sens total alors que ces écologistes réclament un monde meilleur, le plus souvent dans la joie et la bonne humeur.
Lorsque des violences vont éclater place de la République, une grande majorité de médias mainstream afficheront un portrait lamentable des militants écologistes. Les images et témoignages par centaines démentiront cette version, les violences émanant uniquement d’une poignée de black-blocs gardée à l’écart par les manifestants eux-mêmes. Selon les chiffres officiels, sur 4500 manifestants (au 29 novembre), on comptait une trentaine de personnages violents, soit moins d’1%. La répression s’abattra pourtant sur l’ensemble des militants, offerts en pâture à tous les jugements hâtifs comme aux matraques et à la haine des commentateurs trop peu soucieux des nuances de la réalité.
Pour rééquilibrer les forces et remettre un peu de couleurs dans une vision bien terne d’un militantisme qui place le vivant au centre de son action, on vous propose un tour d’horizon non-exhaustif de ces « écoterroristes » (selon la caricature) qui représentaient les 99% des manifestants à Paris, mais également partout à travers le monde. De quoi nous inviter à comprendre que ceux qui ont eu le courage de descendre dans la rue pour afficher leurs opinions sont loin de tous les clichés qui ont circulé à leur sujet.
Photographie : Matthew Kirby
Photographie : Matthew Kirby
Photographie : Alisdare Hickson
Photographie : Alisdare Hickson
Photographie : Peg Hunter
Photographie : Mark Dixon
Photographie : Ecocenter Екоцентр
Photographie : Mark Dixon
Photographie : Matthew Kirby
Photographie : COP PARIS (Arnaud Bouissou)
Photographie : COP PARIS (Arnaud Bouissou)
Photographie : GLOBAL 2000
Photographie : Takver
Photographie : Takver
Photographie : Takver
Photographie : Takver
Photographie : POC21 – Proof of Concept
Bonus
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Posté par Action non-violente COP21 sur mardi 15 décembre 2015
Source : franceinter.fr / Photographie à la une : Mark Dixon