« Cet Homme est fou. Vous n’en reviendrez-pas de ce qu’il s’apprête à faire ! » « 10 photos que seuls les chats peuvent comprendre, la 1, la 3, la 6, la 7 et la 9 sont dingues ! » « On a retrouvé la femme aux 3 seins et vous ne pouvez pas imaginer ce qu’elle est en train de faire » « Cette vidéo est probablement la plus incroyable de tous les temps » … qui n’a jamais vu passer un de ces articles au titre racoleur ?
Peu de chance que vous soyez tombé dans un piège aussi gros… Les gros sites de buzz se payent en nombre de visiteurs par leurs annonceurs. Ils vont donc tenter de rameuter un maximum de badauds pour augmenter leurs revenus. Si parfois un titre séduisant s’avère utile pour diriger vers un contenu enrichissant intellectuellement, c’est beaucoup plus critiquable quand il s’agit de propager du contenu creux entouré d’un maximum de publicités. Jouer sur le choc, la curiosité, la sexualité voir le trash, il y de ces bonnes formules qui vous feront spontanément cliquer sur un lien. Ces techniques sont tellement utilisées, en long et en large, qu’elles fatiguent de plus en plus les utilisateurs.
Mais à l’heure de la consommation rapide d’informations (et de désinformations), on semble porter moins l’attention sur la qualité que sur une jolie forme aguicheuse. Cette pratique de plus en plus répandue répond également à la manière dont Facebook et les réseaux fonctionnent. Pour afficher un contenu « pertinent » dans les actualités, les algorithmes sélectionnent le nombre de réactions et de « clics » dans les premières minutes de diffusion. En fonction, l’information est diffusée à large échelle, ou pas. Voilà pourquoi votre actualité est souvent congestionnée par des articles creux, certains dirons, des « puttes à clics » alors que les informations trop intellectualisées, dont le titre ou l’image n’incitent pas au clic, sont rapidement jetées aux oubliettes.
Dans le monde de l’art et du cinéma en particulier, on imagine mal utiliser cette technique pour attirer du monde. C’est plutôt la qualité d’un contenu qui doit faire toute la différence. Pour dénoncer ces abus, Golden Moustache s’est amusé à parodier cette technique racoleuse de « retitrant » de grands films. On vous laisse deviner les titres originaux…
Source : Constance Bloch