Alerté par un chercheur, le député de l’Essonne Cédric Villani du Groupe Écologie démocratie solidarité demandait au gouvernement, le 12 mai dernier, de faire la lumière sur ce qu’il était arrivé aux animaux de laboratoire pendant le confinement, avec l’arrêt des recherches. Cette question nous a donné envie de faire un petit point d’étape, 10 ans après la directive européenne 2010/63/EU censée protéger les animaux sacrifiés à la science.

Des milliers d’animaux euthanasiés 

« Tous les laboratoires se sont arrêtés et dans des laboratoires expérimentaux, ça a été une catastrophe, parce qu’il a fallu sacrifier des milliers d’animaux, puisqu’on n’avait plus la possibilité pour le personnel de s’en occuper » pouvait-t-on entendre en mai dernier sur France Culture de la bouche d’Hervé Chneiweiss, enseignant chercheur au CNRS.

Branle-bas de combat dans les universités et les laboratoires dès le début du confinement. Comment s’occuper des animaux et quoi faire des cobayes utilisés dans les protocoles en cours ? Les laisser, les amener au domicile (avec le risque de s’y attacher), les relâcher dans la nature ? Chacun a dû trouver des solutions pour assurer la continuité de ses recherches et la gestion des animaleries. En pratique, bon nombre d’animaux ont simplement été euthanasiés pour être remplacés après déconfinement, même si nous n’obtiendrons aucun chiffre officiel. La question semble gêner.

Si la question de Cédric Villani reste à ce jour sans réponse claire, une enquête sur l’impact de l’arrêt des protocoles de recherche sur les animaux est en cours, nous informe Laurent Pinon, chef de département des pratiques et services réglementés au ministère de la Recherche et de l’Innovation. 

La situation des animaux de laboratoire en France aujourd’hui

80% des Français reconnaissent ne pas savoir en quoi l’expérimentation animale consiste. Pour Audrey Jougla, présidente de l’association Animal Testing qui enquête sur les conditions de vie des animaux en laboratoire, « les gens pensent que l’expérimentation animale n’existe plus depuis l’interdiction des cosmétiques testés sur les animaux en 2013. C’est une perception erronée. » Pour cause, l’expérimentation animale est toujours pratiquée à large échelle en dépit d’une prise de conscience globale sur la question animale.

On entend par procédure d’expérimentation animale tout ce qui va entraîner chez l’animal une douleur, un stress ou une angoisse supérieure ou égale à l’introduction d’une aiguille.

Les animaux sont utilisés pour :

  • La dissection pour lʼenseignement en facultés,
  • Le prélèvements de tissus ou d’organes,
  • La recherche sur les maladies humaines,
  • Les tests de toxicité des médicaments, produits chimiques et cosmétiques en vue de leur commercialisation.

Les animaux sont avant tout « nos » boucliers anti-nocivité. 100% des médicaments sont testés sur eux. Certains de ces tests doivent évaluer la toxicité aiguë et la toxicité à doses répétées sur la peau et les yeux. « C’est la loi » répondent froidement les laboratoires. Effectivement, la loi l’impose, mais seulement pour 1/4 des animaux utilisés !

Car la quasi-moitié d’entre eux sont utilisés en recherche où ce choix est laissé à l’appréciation du groupe de recherche. Un « chèque en blanc » aux chercheurs que rien n’oblige légalement à utiliser le modèle animal, selon André Ménache, responsable du Comité scientifique d’Antidote Europe opposé à l’expérimentation animale.

Quand à l’enseignement, les étudiants français ont utilisé 20 fois plus d’animaux que leurs homologues britanniques en 2016 et le nombre d’animaux utilisés a augmenté de 31% depuis 2010 relève la députée Samantha Cazebonne dans le rapport parlementaire de 2019. Les chiffres indiquent que les chercheurs français ont une grande propension à recourir aux tests sur les animaux comparés à leurs voisins européens.

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La France : 3ème pays d’Europe le plus consommateur d’animaux

Si le Ministère des armées s’exonère de fournir les données le concernant (pourquoi ??), nous savons toutefois que 4 millions d’animaux sont utilisés en France chaque année, dont la moitié de souris. Mais aussi 3 000 primates, 4000 chiens, 500 équidés et autres chats, moutons, macaques, bovins, furets, porcs, grenouilles, souris, poissons, rats et lapins.

On compte à peu près autant d’animaux non comptabilisés car non-utilisés dans les procédures : les géniteurs, les populations nécessaires pour maintenir les lignées, les animaux dont on prélève les organes ou les tissus à des fins de recherche in vitro, les animaux trop âgés, malades, etc.

La plupart de ces animaux sont élevés pour la science et les 3/4 proviennent d’élevages européens spécialisés. Sur notre territoire, on citera le CEA de Fontenay-aux-Roses, le Citoxlab à Evreux ou encore le centre de primatologie de Rousset (13) destiné à l’élevage et à la « production » d’un demi-millier de babouins pour les besoins de la recherche…

Plus controversé, le Centre d’élevage des Souches à Mézilles (89), un des plus gros producteurs de beagles et de golden retrievers destinés à l’expérimentation. Il fournit notamment des chiens à l’Association Française contre les Myopathies qui organise le Téléthon.

Cet élevage de plus de 1500 chiens au chiffre d’affaires de plus d’1 million d’euros (ne publie pas ses comptes depuis 2015) a fait l’objet de nombreuses controverses sur les conditions de détention des animaux et est dans le viseur d’associations de protection animale comme One Voice.

Le bilan de la France en matière d’expérimentation animale pose à minima question.

La directive européenne « 3R », une supercherie ?

Plus de 2 millions d’animaux-cobayes sacrifiés chaque année rien que pour la France, c’est beaucoup. Surtout quand l’Europe vise officiellement « le remplacement total des procédures appliquées à des animaux vivants à des fins scientifiques et éducatives dès que ce sera possible sur un plan scientifique. » Encore faut-il y mettre sérieusement les moyens.

Pour atteindre cet objectif, l’UE a mis en place la directive 3R pour Replacement, Reduction, Refinement. Ainsi, elle incite les États – sans caractère contraignant ni contrôle – à trouver d’autres modèles que l’animal, à réduire le nombre d’animaux testés et à améliorer les conditions de ces tests.

On compte donc sur la bonne volonté des laboratoires. Pourtant, les budgets dédiés au développement de méthodes alternatives restent faibles, les délais réglementaires pour les approuver sont très longs (parfois un quart de siècle !). Et bien que la recherche avance sur la fiabilité de nouveaux modèles, ils sont pensés pour venir compléter les modèles existants, non pour les remplacer, de l’aveu même de ceux qui les développent.

« C’est la complémentarité qui est recherchée, et pas une opposition entre le in vivo et ce qu’on appelle les nouvelles méthodes. » Thierry Decelle, vétérinaire en chef, Sanofi.

En France, c’est le ministère de la Recherche et de l’Innovation qui délivre aux chercheurs l’autorisation d’utiliser des animaux. Chaque projet est soumis à un comité d’éthique (auto-déterminé). Une Charte d’éthique prévoit leur indépendance et leur impartialité. En 2019, un audit interne relève pourtant jusqu’à 30% de non-conformité desdits comités.

On s’étonnera qu’en 2017, aucun des 3 708 projets présentés n’ait été refusé. Normal, précise le ministère. « Le projet suit un processus au cours duquel il est amendé jusqu’à ce qu’il soit conforme », explique Laurent Pinon.

André Ménache qui a siégé pendant plusieurs années au sein de comités d’éthique en Belgique et en Suisse raconte son expérience :

Prenons le cas concret d’un chercheur qui planifie d’utiliser 100 rats à des fins de recherche, pour trouver un nouveau traitement du cancer chez l’homme. Le chercheur déclare au comité d’éthique qu’il pratique la réduction : « au lieu de 120 rats, j’ai utilisé 100 rats » ; qu’il pratique le « raffinement » : « je vais donner des antidouleurs toutes les 8 heures aux rats » ; et concernant le remplacement : « je veux étudier cette maladie dans un système vivant complexe entier et je ne peux pas le faire dans des cellules humaines en culture », ce qui est tout à fait légitime.

Lorsque je lui demande de démontrer la pertinence du modèle rat pour le cancer chez l’homme, à ce moment-là, on me répond : « Monsieur Ménache, vous dépassez votre cadre de membre du comité d’éthique. Votre cadre, ce sont les 3 R, et l’on a bien respecté les 3 R. » En définitive, on ne questionne pas la validité du modèle animal.

Bien au contraire, cette institution semble faire perpétuer le recours à l’expérimentation animale dans le temps en l’enrobant d’une éthique qui, en pratique, ne diminue pas réellement la souffrance animale.

Derrière la façade de l’éthique, une insoutenable réalité

En lisant cette fameuse directive européenne, on sera pris de dissonance cognitive entre son intitulé « directive relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques » et certaines informations comme le paragraphe permettant d’aider le scientifique à déterminer la sévérité de la procédure pour l’animal (légère, modérée ou sévère).

En France, 19% des expériences sont dites sévères c’est à dire générant douleur, souffrance ou angoisse avec incidence grave sur le bien-être. Dans notre de cas, une forme de torture qui serait jugée criminelle et vivement condamnée par l’opinion si elle était pratiquée chez l’humain.

Morceaux choisis :

-Essais de toxicité dont le point limite est la mort ou susceptibles d’entraîner la mort et de causer des états pathologiques graves.

-Irradiation ou chimiothérapie avec une dose létale.

-Modèles avec induction de tumeurs, ou avec tumeurs spontanées, susceptibles de provoquer une maladie progressive mortelle.

-Fractures instables provoquées, thoracotomie sans analgésie appropriée ou traumatisme visant à entraîner une défaillance multiple d’organes.

-Élevage d’animaux atteints de troubles génétiques, susceptibles de présenter un trouble grave et persistant de l’état général, par exemple, maladie de Huntington, dystrophie musculaire, névrite chronique récurrente.

-Utilisation de cages métaboliques entraînant une limitation importante de la liberté de mouvement pendant une période prolongée.

-Chocs électriques auxquels l’animal ne peut échapper.

-Stress d’immobilisation en vue de provoquer des ulcères gastriques ou une défaillance cardiaque chez le rat.

-Test de la nage forcée ou de l’exercice forcé dont le point limite est l’épuisement.

On appréciera aussi le tableau des méthodes de mises à mort utilisées en fonction des espèces animales, page 72 du document.

Heureusement, le lobby pro-expérimentation Gircor (groupe interprofessionnel de réflexion et de communication sur la recherche) est là pour nous rassurer : « La torture n’existe pas dans les laboratoires et la douleur est absente de la plupart des études. Les images choquantes qu’on voit parfois sont manipulées pour effrayer » peut-on lire sur leur site internet sous l’intitulé faussement pédagogique « Idée fausse n°6 : La recherche animale est une torture. »

Pour Audrey Jougla, présidente de l’association Animal Testing : « Le GIRCOR cherche à minimiser la souffrance des animaux et fait évoluer son discours en utilisant par exemple le terme ‘recherche animale’ au lieu ‘d’expérimentation animale’. La souffrance tend à être invisibilisée », analyse-t-elle.

Selon elle, les médias officiels font aussi du tort en utilisant des images « soft » de banque d’images qui ne reflètent pas la réalité de terrain. « Les chiens myopathes que nous avons filmés ne peuvent ni s’alimenter, ni respirer correctement, et peinent à se déplacer. » Ces images ultra-violentes, on peut les croiser parfois sur internet, mais jamais dans les grands médias qui font parfois comme si cette réalité n’existait pas.

« C’est sûr que si l’on pense que l’expérimentation animale c’est faire une piqûre à une souris de temps en temps, ça reste acceptable pour le grand public. » Audrey Jougla, Animal Testing.

Lors d’une enquête dans un hôpital parisien, un chercheur explique le cassage psychologique des singes qui peut prendre une semaine ou plus. L’animal est enfermé dans une chaise de contention et privé d’eau ou de nourriture. Sans cela, les singes sont trop peu dociles pour coopérer. Ce chercheur a pourtant, comme les autres, lu et validé la charte éthique.

Enquête dans un laboratoire de Hambourg par l’association allemande de défense des animaux Soko Tierschutz et l’ONG Cruelty Free International – 2019

Mais qu’on se rassure, l’expérimentation animale a fait des progrès… Pour illustrer cette allégation, deux exemples parlants issus du rapport parlementaire conduit par Cédric Villani en 2019 :

« Auparavant, quand on euthanasiait un rat, on lui frappait le cou sur le bord de l’évier, et ensuite on le saignait. Cette pratique est maintenant absolument interdite. » Pr Hélène Combrisson, Commission nationale de l’expérimentation animale (CNEA). Mais cette réalité d’hier montre que la recherche n’est pas figée et ne doit cesser d’évoluer en fonction des valeurs de son époque.

« Pour provoquer un infarctus chez le porc, une chirurgie lourde était pratiquée il y a encore quelques années : la thoracotomie. Aujourd’hui, on utilise les mêmes techniques qu’à l’hôpital : une petite incision dans un vaisseau pour faire passer un stent avec ballonnet de façon à créer un infarctus à distance. » Nicolas Dudoignon, Sanofi.

Convaincus ?

Des scientifiques soumis à l’intimidation universitaire ?

« Je préfère une ignorance malgré mon inlassable curiosité, à l’acquisition d’un savoir que je saurai n’avoir été obtenu que grâce à la souffrance d’un être vivant. » disait Théodore Monod.

Sans doute faisait-il référence à cette fraction de chercheurs qui considèrent les animaux comme du simple matériel biologique au service des humains, niant au passage toutes les recherches récentes de leurs homologues sur la « sentience » complexe des mammifères notamment. « 100 souris = 100 publications » ironise André Ménache. Dans certains brevets, le terme « plate-forme de production d’anticorps » a même remplacé le mot « souris »… Comme ne pas y voir l’expression d’une forme d’idéologie ethnocentrée où l’humain supérieur par défaut détient tout, contrôle tout, s’approprie le droit de vie et de mort de tout ce qui n’est pas lui-même. Étonnante éthique, surtout quand son application devient commerciale.

« Considèrent-ils l’animal en tant qu’être sensible devant être protégé, et non pas comme un ‘petit bout de thèse’ ? » Georges Chapouthier, neurobiologiste.

Dans le milieu universitaire, pas toujours facile de devenir un lanceur d’alerte tant les pressions structurelles sont fortes. « Quelques personnes se présentent puis se rétractent par peur ou par dissuasion », témoigne Audrey Jougla. « Elles peuvent avoir des sanctions en interne comme l’absence de promotion. Nous sommes dans des secteurs où il est très difficile de changer de poste. »

Photo PETA / ANIMAL TESTING – Enquête 2016.

Partout dans le monde, des scientifiques agissent pour mettre fin à l’utilisation des animaux par le développement de méthodes alternatives qui doivent encore faire leurs preuves. C’est le cas de l’association américaine PCRM (physicians committee for responsible medicine) qui rassemble pas moins de 12 000 médecins.

Comme les nombreux scientifiques qui témoignent sur le site d’Antidote Europe, ils sont convaincus que le modèle animal est aujourd’hui inadapté aux connaissances et aux recherches actuelles pour obtenir les résultats les plus favorables. Remettre en cause le modèle actuel de l’expérimentation animale n’a donc rien d’une confrontation contre la recherche et la science, c’est tout l’inverse. C’est s’allier à ces chercheurs outsiders qui tentent de faire évoluer un monde de la recherche très conservateur par nature.

Pour preuve, 9 médicaments potentiels sur 10 validés sur des modèles animaux lors des essais cliniques, échouent lorsqu’ils sont testés chez l’homme. Les tests sur les animaux présentent donc un taux de fiabilité de 10 % seulement.

« Le modèle animal est moins prédictif pour l’être humain qu’un jeu de pile ou face. » André Ménache, responsable du Comité scientifique d’Antidote Europe.

La pandémie montre la limite de l’expérimentation animale

Habituellement, un essai clinique est précédé de plusieurs étapes dont des tests sur animaux. Face à la « force majeure » imposée par le Covid-19, les traitements ont été directement testés sur les patients, outrepassant l’exigence réglementaire inscrite dans le Code de Nuremberg de 1947. Il semblerait qu’il soit donc possible de se passer du modèle animal tout en restant prudents et efficaces.

Notons d’ailleurs que seules les souris génétiquement modifiées ACE2 sont sensibles au Covid. Ces souris sont produites par le laboratoire américain Jackson Laboratory, qui a subi une pénurie au plus fort de la crise. En freinant la recherche française, elle révèle ainsi une autre faiblesse du modèle animal : celle de la dépendance aux autres pays.

« Plutôt que de manipuler furets, macaques ou souris, il serait plus utile – car plus conforme à la rigueur scientifique – d’investir dans des technologies performantes du 21ème siècle. » prédisait André Ménache en 2019. Parmi ces technologies, citons par exemple le dispositif in vitro « MIMIC » (Modular IMmune In vitro Construct) de Sanofi Pasteur qui modélise in vitro le système immunitaire humain.

Pour lui, essayer de reproduire une maladie humaine chez un animal est non seulement une aberration scientifique mais serait même parfois contre productif, laissant passer des produits toxiques et des médicaments aux effets secondaires dangereux pour les humains et, inversement, éliminer des produits révolutionnaires qui peuvent potentiellement fonctionner pour l’Homme mais pas chez la souris.

Les Français.es défavorables à l’expérimentation animale

Reste une question de taille, totalement ignorée des autorités : les Français s’expriment majoritairement contre l’expérimentation animale. 90% sont favorables à l’interdiction de l’expérimentation animale si des méthodes substitutives existent (sondage IFOP de 2018).

Et 51% désapprouvent toute expérimentation sur les chiens et les singes, même si cela peut aider à résoudre des problèmes de santé pour les humains. (source : Commission européenne).

« Si vous essayez de réfuter un vivisecteur en démontrant que l’expérience qu’il a effectuée n’a abouti à aucun résultat utile, cela implique que si elle avait abouti à un résultat utile, vous considèreriez que l’expérience était justifiée. C’est un point de vue que je ne suis pas prêt à approuver. » Georges Bernard Shaw

Le discours du monde de la recherche repose sur une morale déclarée « humaniste » visant à justifier l’injustifiable : faire souffrir les animaux, un mal nécessaire pour faire avancer la civilisation humaine. Avec la crise écologique globale, chacun réalise que cet ethnocentrisme ne fonctionne pas et que nous devons vivre en équilibre avec les autres espèces.

Au delà des aspects scientifiques, nous ne pouvons plus faire l’économie d’un débat éthique sur les droits fondamentaux des animaux et sur la justification morale des souffrances sans limites que nous trouvons normal de leur infliger, en particulier quand une recherche vise un objectif financier ou commercial.

Pour encourager le développement de méthodes alternatives :

Mais que faire pour éviter de soutenir, à son échelle, l’expérimentation animale ?

Acheter des produits cosmétiques et ménagers non testés sur les animaux.

Soutenir Animal Testing en les aidant à financer une application mobile type « Yuka » qui informerait sur les produits testés sur les animaux.

Écrire aux laboratoires pour les inciter à intégrer dans leurs protocoles de recherche la retraite et le cout de sortie des animaux.

Devenir famille d’accueil auprès de l’association Graal pour adopter des animaux réhabilités.

Témoigner en tant que scientifique aux cotés d’Antidote Europe pour mettre fin à l’utilisation des animaux par le développement de méthodes alternatives.

Partager vos informations (photos, vidéos, témoignages…) sur l’expérimentation animale vécue de l’intérieur auprès d’Animal Testing

Refuser de réaliser des tests sur les animaux à la faculté en invoquant l’objection de conscience, un droit déjà reconnu en Italie et aux Pays Bas qui contraint les établissements à s’équiper de méthodes substitutives.

Charlotte Arnal

SOURCES

Question écrite N° 29294 du député Cédric Villani

http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-29294QE.htm

Épidémie, confinement : quelles séquelles sur la recherche ? France Culture

https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-jeudi-14-mai-2020

Rapport parlementaire sur l’expérimentation animale –  2019

http://www.senat.fr/rap/r18-400/r18-4001.pdf

Expérimentation animale – Animal Cross

https://www.animal-cross.org/ministry/experimentation-animale/

Les élevages de la honte – Paris Match

https://www.parismatch.com/Actu/Societe/Les-elevages-de-la-honte-745882

Question écrite N° 15121 du sénateur Arnaud Bazin

https://www.nossenateurs.fr/question/15/15121

Fermons le Centre d’Élevage du Domaine des Souches

http://www.fermons-le-ceds.org/centre-elevage-domaine-des-souches-mezilles/

Directive 2010/63/EU sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques

https://www.recherche-animale.org/sites/default/files/eu_doc1_fr.pdf

Covid-19 et recherche médicale – André Ménache

https://www.humanite.fr/cahiers/contributions/1195

Enquête sur les chiens du Téléthon – Animal Testing

https://animaltesting.fr/enquetes/une-vie-de-souffrances-les-experiences-sur-les-chiens-financees-par-le-telethon

Enquête sur le transport aérien des animaux à destination des laboratoires – Animal Testing

https://animaltesting.fr/enquetes-transport-aerien-animaux-laboratoire-roissy

Chiffres et infographie – Gircor

https://www.recherche-animale.org/infographie-les-chiffres

Enquête statistique 2018 – Utilisation des animaux à des fins scientifiques dans les établissements français – Ministère de l’Enseignement, de la recherche et de l’Innovation.

https://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/utilisation_des_animaux_fins_scientifiques/55/7/STAT2018_Utilisation_animaux_fins_scientifiques_1287557.pdf

L’encadrement réglementaire de l’utilisation d’animaux à des fins scientifiques – Ministère de l’Enseignement, de la recherche et de l’Innovation.

https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid70598/www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid70598/l-encadrement-reglementaire-de-l-utilisation-d-animaux-a-des-fins-scientifiques.html

Animaux utilisés à des fins scientifiques – LFDA

http://www.fondation-droit-animal.org/informations-juridiques/animaux-utilises-a-des-fins-scientifiques/

Résumé du colloque des présidents de comités d’éthique d’octobre 2019

http://www.opal-association.org/BrefOPAL/Bref%27OPAL10.pdf

Que doit-il encore se passer pour mettre fin à l’expérimentation animale – André Ménache

https://www.humanite.fr/cahiers/contributions/1197

État des lieux des méthodes alternatives dans le domaine de l’expérimentation animale en France- Francopa

http://www.francopa.fr/web/pdf/francopa/rapportFRANCOPA_MAJ_07112016.pdf

Gircor

https://www.recherche-animale.org/qui-sommes-nous

Coronavirus : pendant le confinement, que faire des animaux de laboratoire ? – Courrier International

https://www.courrierinternational.com/article/recherche-coronavirus-pendant-le-confinement-que-faire-des-animaux-de-laboratoire

Interview Audrey Jougla – Revue Ballast

https://www.revue-ballast.fr/audrey-jougla-experiences-animaux-seront-interdites/?fbclid=IwAR1owLeiH6V19tXKxY4qyUqAth-78MDJqs61V6_A49MewDOsQoZGm1vHE0k

Covid-19 / Se passe-t-on de l’expérimentation animale avant les essais cliniques ? Audrey Jougla

https://animaltesting.fr/5914-covid-19-se-passe-t-on-de-lexperimentation-animale-avant-les-essais-cliniques

Des chiffres qui tuent – One Voice

https://one-voice.fr/fr/blog/des-chiffres-qui-tuent.html?fbclid=IwAR3HldH5NNumSdwYTaYeu1JNZlClKkphIY32vstmPOohagHdZnPiDHLRJl4


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