Inspiré par une pratique ayant eu court au 17ème siècle et connue sous le nom de « taolennou », Gurt Swanenberg peint des crânes humains et animaux aux couleurs des marques les plus connues pour délivrer un message sur l’homme et ses excès.
Originaire des Pays-Bas, cet artiste Néerlandais ressuscite une pratique qui avait à l’origine pour but l’enseignement à la religion et à l’évangélisation d’une grande partie de la population – largement analphabète – grâce à l’imagerie visuelle symbolisant souvent les sept péchés capitaux.
Transposée à notre époque avec un œil critique, Gurt pointe du doigt les turpitudes de l’Homme moderne, aliéné par une société qui lui inflige des désirs artificiels mais aussi par des idéologies qui poussent à la haine. Ainsi, sont tour à tour représentés les sept péchés capitaux d’où découleraient tous les autres et ce, sur des crânes ou squelettes comme pour en souligner le caractère intrinsèquement mortifère. Car après tout, l’Homme n’est-il pas influencé par la connaissance de son inévitable mort ?
Par le biais du logo des plus grandes marques sévissant actuellement où de diverses iconographies idéologiques, l’artiste représente des sentiments comme, par exemple, la colère (et la haine) au travers de références liées au nazisme sur un crâne de lion. La gourmandise est ici représentée par le logo de toutes les icônes de la malbouffe bien connues de tous sur un crâne de porc. Des squelettes de grenouilles servent de support pour représenter l’avarice (ou est-ce l’envie ?) à travers la représentation de cartes à jouer… ainsi de suite. Ainsi, l’approche de l’artiste est étudiée bien plus qu’il n’y parait. Mais si la beauté est dans l’œil de celui qui regarde, c’est maintenant à vous de juger.
Sources : journal-du-design / gurtswanenberg / beautifuldecay