Elise Lucet se fait une nouvelle fois remarquer en osant affronter un très grand patron d’industrie. La journaliste de l’émission sur France 2 « Cash Investigation » va faire brutalement irruption lors d’un déjeuner d’affaires du patron de Huawei France (3eme vendeur de téléphones portables dans le monde). Celui-ci avait refusé toute interview officielle par le passé. Dès lors, il restait l’option du risque et du courage.

Pris au dépourvu, François Quentin ne sait que dire quand on lui pose des questions sur les conditions de travail dans les usines de ses sous-traitants. Elise Lucet va droit au but et lui montre la photographie d’une fille de 13 ans, prise par son équipe d’investigation, qui travaille 28 jours par mois, 13 heures par jour, dans une usine d’Huawei (également fournisseur de Nokia). Une situation qui semble ne plus étonner personne aujourd’hui. Qui donc doit se battre pour faire prendre conscience de cette réalité ?

Une réaction immédiate et intelligente du président aurait été de déclarer vouloir mener l’enquête sur cette affaire afin que les Droits de l’Enfant soient respectés. Mais on en est visiblement plus à ce stade. Est-ce un message clair aux journalistes de demain ? « Répondez aux questions auxquelles l’industrie voudra bien répondre si vous voulez travailler. »

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Huawei riposte et s’enfonce

Martin Boudot, journaliste à l’origine de l’investigation, a remonté la filière de cette industrie jusqu’à une usine de fabrication d’écrans située à Nanchang, en Chine. On apprend dans le reportage « Les secrets inavouables de nos téléphones portables » que des mineurs étaient chargés de vérifier la qualité des écrans produits, parfois de nuit. Une pratique qui va jusqu’à violer les lois du travail, pourtant déjà très critiquables, de la République populaire de Chine.

Après avoir fui, le patron de Huawei va réagir publiquement suite à la diffusion de ce reportage. Il a fait en sorte de « blacklister » la journaliste de France 2 auprès des grands patrons. « J’ai activé tous mes réseaux et Madame Lucet n’aura plus aucun grand patron en interview. »

Huawei va déclarer après ce « drame » vouloir cesser toute collaboration avec cette entreprise. Un bon coup de pied dans la fourmilière qui conduira peut-être à régulariser certains droits du travail ?

 

Découvrez le reportage

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Sources :
Voir la vidéo « Elise Lucet embarrasse le patron de Huawei » de YouTube

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