En Angleterre, deux passionnées de tricot se donnent pour mission de concevoir des petits vêtements afin d’aider des poulets rescapés de l’élevage industriel à passer l’hiver. Une histoire empreinte de simplicité et de chaleur humaine.
Les poules pondeuses élevées en batterie ne sont généralement pas destinées à la production de viande. Après leur courte et misérable existence dans des petites cages sombres, elles sont le plus souvent abattues froidement dès que leur taux de production d’œufs ralentit. En Angleterre, il existe des particuliers et organismes qui récupèrent bénévolement ces poules « pas assez productives » pour leur offrir un toit et leur épargner l’abattoir.
Photo : Animal Liberation Victoria
Ces volatils qui survivent aux conditions de production en batterie sont le plus souvent dans un état déplorable. Épuisées et accommodées aux températures des usines, les poules ne peuvent plus survivre dans un environnement naturel. La plupart d’entre elles perdent leurs plumes avec le stress, la promiscuité et les frottements contre leur cage.
C’est ici qu’interviennent Nicola Congdon et sa mère Ann. Pour garder au chaud ces rescapées et leur permettre de survivre au climat froid et humide de la région, les deux femmes confectionnent de petits vêtements sur mesure et à la main. Depuis leur refuge situé à Falmouth dans les Cornouailles, en Angleterre, elles viennent en aide à ces animaux dont personne ne se soucie, mais qui fournissent pourtant des centaines de millions d’œufs chaque année.
« Il est important que les gens prennent conscience des mauvaises conditions d’existence des poules en batterie et du fait qu’elles n’ont plus de plumes à la retraite. » explique Nicola. Les deux femmes bienveillantes abritent ainsi près de 60 poules, dont la moitié viennent de batteries. Après quelques semaines de bons traitements, les poulets retrouvent leur jeunesse et leur toison.
Aujourd’hui, les demandes de « mini-gilets » artisanaux affluent depuis le monde entier, démontrant qu’il existe partout dans le monde des personnes qui semblent récupérer ces poulets rejetés par le système productif. Afin de donner un sens supplémentaire à leur démarche déjà engagée, le fruit de la vente est reversé à un orphelinat recueillant des enfants atteints du SIDA situé en Afrique du Sud. D’autres organismes comme Little Hen Rescue existent en Angleterre pour protéger de manière plus large ces poulets devenus « inutiles » et voués à la mort.
Photographies : SWNS
Une histoire qui n’est pas sans rappeler le cas d’Alfie Date qui, à 109 ans, tricote sans relâche des pulls en laine à destination de Manchots pygmées d’Australie en réhabilitation.
Source : boredpanda.com / mashable.com