L’Ardèche est-elle une région particulièrement fertile pour les acteurs de la transition ? Les rencontres du vivant, festival participatif de trois jours organisé par l’association Païolive et qui se tiendra les 6, 7 et 8 juillet prochains, à Les Vans, ont pour ambition de réunir ceux qui s’engagent pour faire émerger une économie plus résiliente dans le département. À vos agendas.
En Ardèche, après la mise en place de nombreux projets de transition, que ce soit en matière d’énergie, d’alimentation ou d’éducation, l’heure est à la création de synergies positives entre des acteurs. En effet, quoi de mieux que de créer des liens, de mettre en lumière ceux qui existent déjà et de réfléchir à la meilleure manière de passer à l’action ensemble pour concrétiser de nouveaux projets encore plus ambitieux afin d’accélérer le changement vers un monde plus durable ?
La solidarité et l’échange comme moteurs
Depuis plusieurs décennies, l’Ardèche attire en effet de nombreuses personnes qui y débutent des projets alternatifs, visant à la fois à proposer un modèle économique en dehors des règles capitalistiques tout en répondant à l’urgence environnementale. C’est « un des principaux laboratoires français d’expérimentations à ciel ouvert. De nombreuses associations, des éco-hameaux et des entreprises sociales et solidaires y ont fleuri spontanément. Un grand nombre d’habitants y exercent leur créativité pour faire évoluer leurs modes de vie à travers l’éducation coopérative, l’agriculture écologique, l’alimentation durable, l’économie locale et l’habitat participatif », commente Nicolas, l’un des organisateurs des Rencontres du vivant
Les troisième « Rencontres du vivant », qui se tiendront les 6, 7, 8 juillet prochains ont pour ambition de réunir ce monde afin de créer de nouvelles connections. Y son conviés tous les acteurs qui s’engagent localement ainsi que dans les départements voisins, qu’il s’agisse de citoyens et de citoyennes, de collectivités, d’associations ou encore de professionnels. Via l’échange et le partage, il s’agit de travailler main dans la main, non seulement pour consolider ce qui a déjà été réalisé, mais également avec l’objectif d’essaimer l’existant et d’intégrer le plus largement possible.
Des dizaines d’ateliers et de débats pendant trois jours
« Le but est de faire converger ce pourquoi chacun œuvre dans son coin », explique Nicolas, l’un des organisateurs. Lui-même impliqué dans la transition, il a quitté sa vie professionnelle à Paris avant de devenir ambassadeur pour Terre et Humanisme. Désormais engagé en Ardèche, il est convaincu qu’il est possible de « faire converger les luttes, d’aller au-delà des clivages ». Il estime par ailleurs qu’ « il y a pleins de choses formidables qui se passent dans de nombreux endroits de l’Ardèche, mais que ces projets ne sont pas suffisamment reliés entre eux ». Parmi les initiatives qui se distinguent, Nicolas mentionne « les coins nature » – des espaces d’éducation à l’environnement pour petits et grands -, les très nombreuses AMAP ou encore les coopératives agricoles. Un foisonnement qui rayonne bien au delà du département.
Avec ce festival, le défi est de continuer à faire évoluer les comportements individuels et collectifs, afin de construire des modes de vie solidaires et respectueux du vivant. Chaque journée du festival sera consacrée à une thématique différente, à savoir l’alimentation, l’agriculture et la nature. Ces questions seront traitées au cours de discussions participatives, d’ateliers pratiques et d’animations. Au programme, des débats afin de déterminer comment gérer les forêts de manière plus durable, des conseils pour créer une haie de biodiversité végétale et animale au jardin, des initiations pour réduire sa consommation d’emballages et bien d’autres encore.
Toutes les informations pratiques et la réservation des places sur le site helloasso.com
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