« Nguyen la clandestine, d’elle on n’a aucune trace
Venue coudre à la machine, celle qui tombe on la remplace
C’est pour du potage qui fume, c’est payé au rendement
Pour les robes et les costumes des cardinaux impatients »

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Magyd dort dans la lumière
Celle des phares et du périph’
Une joue contre la terre
Une main sur son canif
Qu’un homme dorme sur le bitume
Ça n’a pas l’air d’inquiéter
Les cardinaux en costume
Derrière les vitres teintées

Et Sabrina qui se cache
Et qui espère autre chose pour sa fille
Que cet argent qu’elle arrache
Des mains de ceux qui la déshabillent
Elle augmente le volume
Pour ne pas savoir qui ils sont
Des cardinaux en costume
Et des donneurs de leçons

Que vida ! Que triste !
De que païs se trata
Del mio, no…
Del mio no se puede !
Que vida, que triste…!

Et Mamadou qu’on transfère
A l’arrière de l’avion
Vers un endroit de la terre
Qu’il ne connaît que de nom
Lui léger comme une plume
Malheureux comme un enfant
Les cardinaux en costume
Sur les sièges de devant

N’Guyen la clandestine
D’elle on n’a aucune trace
Venue coudre à la machine
Celle qui tombe, on la remplace
C’est pour du potage qui fume
C’est payé au rendement
Pour les robes et les costumes
Des cardinaux impatients

Que vida ! Que triste !
De que païs se trata
Del mio, no…
Del mio no se puede !
Que vida, que triste…!

N’Guyen la clandestine
Et Mamadou qu’on transfère
Et Sabrina qui tapine
Et ce Magyd qui dort par terre
Quand la salle se rallume
Le monde sort en silence
Les cardinaux en costume
N’étaient pas à la séance

Que vida ! Que triste !
De que païs se trata
Del mio, no…
Del mio no se puede !
Que vida, que triste…!

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