Afin de lutter contre le déclin de la population des abeilles, préserver la biodiversité et soutenir le travail des apiculteurs, Un toit pour les abeilles propose aux particuliers et aux entreprises de parrainer une ruche. Ces soutiens permettent aux apiculteurs partenaires d’installer de nouvelles ruches et donc de développer leurs activités, tout en protégeant les butineuses contre leur déclin.

Un toit pour les abeilles s’est d’abord développé de manière locale autour de la ville de La Rochelle, en France. Alors que le projet s’adressait essentiellement aux entreprises de la région, Un toit pour les abeilles a rapidement fait face à des demandes venant de toute la France, y compris de la part de particuliers. Depuis quelques années, le projet se développe sur l’ensemble du territoire et convint ceux qui sont à la recherche de solutions concrètes pour préserver la biodiversité. Aujourd’hui, se félicite Régis Lippinois, à l’origine du projet, plus de 25 000 particuliers et 1000 entreprises soutiennent l’initiative, ce qui a permis l’installation de 3800 ruches à travers le pays.

Crédit photo : Un toit pour les abeilles

Devenez parrain en quelques clics

Le principe est simple et offre la possibilité à tout un chacun de participer. Sur le site d’Un toit pour les abeilles, une carte permet de localiser l’apiculteur le plus proche de chez soi. Ils sont désormais au nombre de 50, répartis dans 12 régions de France. Pour les particuliers, un parrainage est possible à partir de 8 euros par mois. En l’échange, chacun reçoit des pots de miel et peut se rendre sur le site des ruchers, accompagné par les apiculteurs, pour s’assurer que les ruches sont bien entretenues.

Les abeilles sont indispensables pour l’agriculture, puisqu’elles sont à l’origine de la pollinisation de presque 70% des espèces destinées à nourrir l’humanité. Depuis plusieurs années, les scientifiques ainsi que de nombreux acteurs de la société civile essayent de sensibiliser l’opinion publique ainsi que les décideurs à propos du danger qui pèse sur les abeilles, alors qu’on observe un recul général de leurs populations. Les scientifiques et les défenseurs de l’environnement dénoncent l’usage massif de pesticides qui participeraient à l’hécatombe. Au niveau des décideurs politiques, l’interdiction effective des tueurs d’abeilles se fait toujours attendre.

Crédit photo : Un toit pour les abeilles

Les abeilles réalisent des services écosystémiques essentiels

Régis Lippinois pratique également l’apiculture, en tant qu’amateur. Avec ses 70 ruches en osier, qui se présentent sous la forme de paniers tressés, c’est avant tout par conviction environnementale et sociale et par passion qu’il s’intéresse aux abeilles. En se tournant vers des méthodes alternatives, il entend protéger à sa façon des savoir-faire qui se transmettent depuis des générations.

Selon lui, il existe une véritable contradiction dans ce secteur où les professionnels côtoient des amateurs de plus en plus nombreux. En France, avance t-il, les 1800 apiculteurs professionnels (c’est à dire possédant 200 ruches au moins), peinent à se rémunérer de manière décente. Pourtant, leur travail est essentiel pour la biodiversité et le reste de l’agriculture : les services-écosystémiques rendus par les abeilles sont irremplaçables. Et pas juste en matière d’abeilles domestiques. Souvent ignorées, nombre d’espèces d’abeilles sauvages participent également à ce grand « travail » naturel. Les amateurs, eux, font face au même titre que les professionnels à des exigences administratives de plus en plus importantes, ce qui peut les dissuader de se lancer ou de poursuivre une activité pourtant indispensable pour la préservation de l’environnement.

L’apiculteur amateur observe que le projet permet aux individus d’aller à la rencontre des professionnels, de discuter avec eux et de mieux comprendre les problématiques auxquelles ils font face, le tout « dans une démarche conviviale ». Dans ce contexte, Un toit pour les abeilles permet par ailleurs d’encourager l’activité dans un secteur qui rencontre des difficultés économiques et qui peine souvent à faire face à la concurrence étrangère et son miel industriel (souvent coupé au sucre), si bien que certains apiculteurs préfèrent désormais importer du miel avant de le mettre en pot plutôt que de le produire eux-mêmes. Ainsi, on sait qu’un pot de miel sur trois vendu en Europe est frelaté

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