Découvrez le livre « Quand l’austérité tue », préfacé par les Économistes atterrés. Les auteurs, Sanjay Basu et David Stuckler, sont respectivement docteur en sociologie et professeur de médecine. Dans leur ouvrage, ils ont évalué les politiques économiques menées pour répondre à la crise par rapport aux statistiques internationales de santé publique et aux critères d’évaluation de la recherche médicale, afin de mieux comprendre les conséquences des mesures d’austérité imposées à de nombreux pays. Leur enquête et leurs résultats sont sans appel : l’austérité tue.
Pour mener leur enquête, les auteurs se sont basés sur la littérature médicale internationale, notamment les études publiées dans les revues The Lancet, British Medical Journal et PLOS Medicine.
Pour répondre à la crise, de nombreux pays ont fait Le choix de l’austérité. S’appuyant sur l’analyse de statistiques internationales de santé publique, David Stuckler et Sanjay Basu examinent les conséquences de ces décisions politiques pour les populations. À force de coupes sombres dans les aides sociales et la prévention, les maladies prolifèrent, les suicides augmentent, la consommation de drogues et d’alcool progresse et l’espérance de vie diminue.
En Grèce, le taux d’infection par le VIH et le nombre de suicides ont explosé. À l’inverse, dans les pays nordiques, les mesures de soutien aux plus vulnérables ont des effets positifs, humainement et économiquement.
Refusant le discours dominant, les auteurs explorent les vices du système et prouvent par les chiffres que l’austérité a un coût humain : elle rend malade et tue.
– Éditions Autrement
Les politiques économiques ne sont ni des agents pathogènes ni des virus qui provoquent directement la maladie, mais la « cause des causes » : le facteur sous-jacent qui détermine qui sera exposé aux plus grands risques sanitaires. Voilà pourquoi la moindre modification d’un budget national peut avoir des effets considérables — et parfois involontaires — sur le bien-être de la population.
Nous disposons désormais d’éléments sérieux nous permettant de conclure que le véritable danger pour la santé publique n’est pas la récession en tant que telle, mais l’adoption de politiques d’austérité pour y faire face. Autant dire que, si l’« expérience grecque » avait été menée selon des critères aussi rigoureux que des tests cliniques, elle aurait été interrompue depuis longtemps par un conseil d’éthique.
– David Stuckler et Sanjay Basu
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