Nous sommes en 2037, en plein été, et selon Météo France, la ville lumière a connu son mois de juillet le plus « froid » de la décennie en manquant de franchir la barre des 42 degrés pour la première fois depuis 8 ans… Les efforts en terme de lutte contre le réchauffement climatique ont été certes importants, mais sans doute ont-ils été réalisés trop tard, de manière insuffisamment coordonnée et planifiée à l’échelle mondiale. La résistance ténue des grands groupes capitalistes face à la mobilisation citoyenne n’a certainement pas facilité la bascule vers un monde soutenable.

Après avoir plongé dans le passé et imaginé un récit révolutionnaire, social, écologiste, nous vous proposons, dans cet article, un saut vers le futur où se déroule une dystopie rappelant les épisodes sombres de la série britannique Black Mirror. En 2037, la crise écologique est devenue ingérable. C’est l’explosion des crises alimentaires, sanitaires, des guerres, des discriminations, du nombre de réfugiés climatiques à travers le globe, mais aussi des mouvements sociaux de résistance et des renversements de pouvoir avec plus ou moins de réussite et de chaos.

« Shame », une application controversée

Le monde sera bouleversé par une application qui semblait, de prime abord, n’être qu’un outil de divertissement dans la lignée des « traditionnels » réseaux sociaux : « Shame », créée par Jane Fush, une surfeuse australienne scandalisée de voir la plage de son enfance dévastée par l’accumulation de déchets plastiques, un lieu paradisiaque devenu dépotoir. Malgré son association de nettoyage des plages polluées, les déchets revenaient constamment et à chaque fois plus nombreux. Prise de rage, elle voulait faire payer les irresponsables qui jettent leurs déchets dans la nature. Lui vint alors l’idée de créer l’application Shame pour culpabiliser et éradiquer ce comportement qu’elle considère comme la cause principale de la contamination de nos océans. Sa solution ? Prendre en photo ou vidéo chaque individu que l’on surprendrait en train de polluer la nature.

Une plage polluée par les déchets de l’activité humaine. Crédit : European Wilderness Society

L’appli a d’abord connu un véritable succès, beaucoup s’amusèrent à débusquer les coupables tout désignés de la crise climatique. Sur le principe de base même, nombreux écologistes s’offusquent de voir que l’on culpabilise encore et toujours l’individu, alors que c’est le système qui encourage la surconsommation et la surproduction d’emballages plastiques.

Très vite les scandales explosent : alors que l’intention initiale était d’incriminer les mauvais comportements, l’utilisation qui est faite devient rapidement néfaste. En effet, les enfants, chez qui l’application est la plus populaire (10-16 ans), s’en servent pour harceler leurs compagnons de classe, en prenant des vidéos d’eux pour se moquer. L’application étant axé sur le négatif, plus l’enfant est surpris dans une situation de honte, plus la vidéo devient populaire et la victime victimisée.

L’arroseuse arrosée

La principale victime de cyber-harcèlement fut d’ailleurs la créatrice elle-même : de vieilles vidéos de la surfeuse voyageant aux quatre coins du monde sont publiées, d’autres où on l’aperçoit en train de manger dans des fast-food. La plus « populaire » étant celle où Jane est surprise sur une piste de ski d’une montagne artificielle dans une salle climatisée de Dubaï.

Une station de ski climatisée à Dubaï. Crédit : ¡Carlitos (Flickr)

Entre grande modestie, contrôle de soi ou intérêt de faire grimper la popularité de son produit, Jane Fush déclare qu’elle assume son passé de pollueuse, qu’elle a mérité ce « shaming » et qu’elle l’acceptait car c’était pour la bonne cause, son unique objectif étant de construire un monde meilleur. Ce qu’elle ne cautionne pas en revanche, ce sont les insultes et les attaques sexistes dont elle est victime, elle promet de retravailler l’appli pour éviter les cyber-violences.

Naufrage d’un réseau social ou d’une société ?

Suite aux divers scandales et à l’augmentation du nombre de suicides directement liés au cyber-harcèlement, le tout dans une société du mal-être renforcée par la psychose du besoin de rejeter la culpabilité de toutes les crises sur notre voisin, de nombreux pays décidèrent d’interdire l’application. On promettait alors le naufrage de Shame, pourtant tout proche d’être rachetée par Google avant les scandales.

Mais plusieurs pays « banisseurs » s’aperçoivent de la futilité de leurs mesures, le cyber-harcèlement ne recule pas car l’interdiction n’est accompagnée d’aucune campagne de sensibilisation ni de remise en cause des responsabilités politico-économiques dans l’auto-destruction de la société. Ainsi, Shame n’aura été que l’outil accélérateur d’une tendance à la surenchère de l’invective et de l’humiliation publique, dont les causes premières sont à mettre sur le dos de la société de compétition et la monétisation médiatique de toutes formes de buzz sensationnalistes. Cela nous rappelle qu’il n’y pas d’outil mauvais en soi : la technologie, internet ou les réseaux sociaux n’existent que par l’utilisation qui en est faite, et sont ensuite guidés par les multinationales qui les contrôlent.

Shame, incarnation de la bien-pensance ?

Dans les pays n’ayant pas – encore – banni l’application, les importantes mises à jour promises par la néo-startupeuse permettent d’obtenir un outil à la fois plus divertissant et socialement positif, notamment en France. Jane Fush, surprise par un succès aussi soudain qu’inattendu, n’avait pas confectionné au départ une appli capable d’encaisser cette affluence massive, à peine eut-elle le temps d’adapter son produit.

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Shame 2.0 a connu une belle évolution : l’application ne propose plus un unique bouton « honte » pour « aimer » une publication, en tout cas pour valider l’aberration, le ridicule ou la stupéfaction qu’elle suscite. Le réseau social finira par intégrer le versant opposé au bouton de la honte : celui de la validation sociale, à savoir un bouton « chouette » afin de soutenir et valoriser les bonnes actions en opposition à l’exposition des mauvais comportements. Shame s’inspire alors des applications de dating tel que Tinder, dont la réussite est permise par son interactivité ludique influencée par les jeux vidéo. À chaque publication, vous êtes donc confrontés à ce dilemme : glisser à gauche pour discréditer une action, à droite pour la valoriser.

D’autres évolutions sont notables : une option de floutage des visages et surtout l’obligation de son utilisation dès lors que l’individu filmé n’est pas consentant. L’appli évolue donc en insistant sur la dénonciation de l’acte plutôt que de l’individu. Il est possible désormais d’ajouter l’annotation « fiction » en légende pour toutes scènes jouées, ou encore une option de signalement des publications où le propos encourage toute forme de harcèlement ou de discrimination. Cette dernière option fut la plus critiquée, car les publications sont sujettes à diverses interprétations, mais Shame se démarque des GAFAMs – les 5 géants du web : Google Apple Facebook Amazon Microsoft – en mettant un point d’honneur à la diffusion des valeurs de respect, de solidarité, etc.  Les critiques viennent donc de la fachosphère criant au scandale d’une appli destinée aux islamo-gauchistes et favorisant la cancel culture ; on entend de toute part la fameuse « on ne peut plus rien dire ».

Shame, vecteur de changement social ?

Enfin, la dernière évolution notable à ce jour est l’intégration d’un troisième bouton nommé « washing », à connotation négative mais présentée comme neutre, en référence au greenwashing. Le « washing » concerne tout acte démagogique visant à se donner bonne conscience sans remettre en cause les injustices du système capitaliste.

L’appli devient une arène pour tester la popularité des personnalités politiques. Et le champion du « washing » français est sans surprise Emmanuel Macron pourtant retiré de la vie politique. Les vidéos de ses anciens discours sont moquées et ridiculisées, laissant transparaître toute la rancœur des Français envers l’ancien président, jugé comme le dernier responsable des multiples crises du monde actuel.

Experts et militants dénoncent un important décalage entre des discours publicitaires et des actions qui ne les suivent pas toujours, ou vont même dans le sens inverse de la réduction des émissions. Photo : AFP. Crédit : 2008 Mike Langridge

Certes, Shame reste régulièrement critiquée malgré ses mises à jour, la faute à une utilisation superficielle et un contenu assimilable à celui de ses anciens « concurrents » des années 2020, Tik Tok et Instagram. Certains utilisateurs ne cherchent qu’une énième plateforme pour satisfaire leur égo. L’inconvénient supplémentaire de Shame – comparé aux autres réseaux sociaux – reste l’aspect invalidant et humiliant de l’option « honte ». Celle-ci renforce le prestige du nombre de « chouette » reçu, mais surtout mine le moral des utilisateurs qui reçoivent des mentions « honte », parfois même de la part de leurs propres amis.

Il existe des exceptions qui font de Shame un outil réellement ambivalent. L’outil en lui-même ne serait ni positif ni négatif, mais serait un révélateur social, de ses maux comme de ses progrès. Dans plusieurs pays – bien que minoritaires -, il serait même un accélérateur du changement social, un espace « démocratique », profondément politique et « faiseur d’opinion ». Si les jeunes désertent encore les bureaux de vote, ils envahissent cependant le réseau social pour le façonner selon leur vision du monde. La jeunesse réalise alors qu’elle a un véritable « pouvoir » politique en valorisant ou en invalidant les bons et les mauvais comportements.

L’éclaircie française au milieu de la dystopie

Parmi les exceptions en dynamique de changement social, on retrouve plusieurs pays d’Amérique du Sud, d’Asie du Sud, du Moyen-Orient et d’Europe méditerranéenne. Révolutions sociales ou arrivée de la gauche radicale et populaire au pouvoir, les années 2020 et 2030 ont vu s’enclencher une dynamique de transformations économiques et sociales vers plus de solidarité et de sobriété.

Et enfin, la société française connait ce sursaut et ce changement social indispensable pour changer les mentalités et bouleverser un système de valeurs qui ne serait plus basé sur la réussite individuelle et l’écrasement des autres, mais sur la solidarité et le soin réciproque. L’attitude générale est plus proche de la mouvance des « révolutions douces » et institutionnelles, raisonnables pour les uns, encore trop frileuses pour les autres.

Pourtant, la montée de l’autoritarisme et du nationalisme des années 2020 n’augurait rien de bon jusqu’au tournant des élections présidentielles de 2027. Face à un Emmanuel Macron dépassé par les scandales à répétition, la gauche unifiée et l’extrême-droite se sont disputées l’Élysée : il s’en est fallu de peu pour que le pays ne sombre dans le fascisme. Une légère mais décisive victoire pour la gauche qui remportera les deux élections suivantes en 2032 et 2037. Les formations de gauche n’ont eu de cesse de s’invectiver malgré les alliances, amortissant la radicalité du projet mais générant du débat démocratique sur les enjeux qui comptent vraiment. Leur politique ambitieuse sur le plan social, écologique et démocratique satisfera le plus grand nombre. 

La résistance des néolibéraux a tout de même été féroce, entre désobéissance aux normes environnementales et corruption de députés de « gauche » qui se disaient anticapitalistes avant que les lobbies ne leur fassent la cour. L’aile la plus à gauche du gouvernement aura donc été freinée dans ses objectifs, mais une réforme en particulier se démarquera pour être la plus complète, la plus ambitieuse et la plus radicale : celle de l’éducation nationale.

Changer le monde par l’éducation

La France, par une attitude réformiste, ne mène pas le projet le plus révolutionnaire. Mais son projet d’émancipation sociale des minorités et de révolution de l’éducation dès la fin des années 2020 permettra de former une jeunesse dorée à la fin des années 2030 : première génération à récolter les fruits des réformes de l’éducation.

Bien sûr, on continue de reprocher aux jeunes tout plein de choses : d’être irréalistes, utopiques, naïfs, et autres qualificatifs dévalorisants. Pourtant, cette génération est non seulement la plus politisée depuis bien longtemps, mais elle est surtout parvenue à construire un véritable réseau de résistance : multiplication des ZADs et de réseaux d’économies sociales et solidaires, blocages incessants des locaux des grands groupes capitalistes et dénonciation de leurs maltraitances sociales, animales, écologiques. Les bourgeois capitalistes sont littéralement harcelés, et sont surtout dans l’incapacité de riposter sous la pression populaire. De son côté, le gouvernement laisse faire, alors qu’il cherchait cet appui de la rue depuis des années pour faire plier une fois pour toute le système capitaliste, là où le réformisme demeurait insuffisant.

Au milieu de cette révolte sociale, Shame n’aura finalement été qu’un des outils au service d’une jeunesse prête à prendre en main ses responsabilités (ou plutôt les responsabilités ignorées des générations précédentes). Un réveil qui ne relève pas du miracle, cette mobilisation est sans nul doute le fruit de la réforme de l’éducation nationale de 2027, dès l’arrivée de la gauche au pouvoir. Une réforme ambitieuse et bouleversante, si bien qu’il a fallu attendre plusieurs années avant que le nouveau système ne soit fonctionnel.

Classe dans une école Montessori dans l’Indiana, Etats-Unis. Crédit : KJJS (Flickr)

Parmi les changements importants, on note la considérable augmentation du corps enseignant, une amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation de leur salaire. Conséquence directe : les effectifs des classes se retrouvent diminués, une meilleure attention est portée aux élèves en difficulté et les enseignants proposent des cours de meilleure qualité en subissant moins de pression.

Mais ces premières réformes d’urgence ne sont que la base et viennent compenser la dégradation voire la casse progressive de l’éducation nationale par les gouvernements précédents et leur politique d’austérité. L’objectif final du nouveau ministère de l’éducation nationale est de former les futures générations aux valeurs de « gauche », de solidarité et de responsabilité face aux enjeux écologiques, ce qui aurait dû être fait depuis bien longtemps.

Depuis 2027, les écoliers apprennent des notions d’écologie sociale dès la maternelle. On ne se contente plus des cours « traditionnels » et théoriques, les élèves sont invités à apprendre et pratiquer la cuisine, la permaculture, le bricolage, la psychologie, etc.

Au-delà de la diversité des activités proposées à l’école, le nouveau système est imprégné d’une certaine idéologie. Les réactionnaires ont manifesté leur colère vis-à-vis d’une « propagande wokiste ». Cela dit, la liberté de penser par soi-même est l’une des valeurs inculquées par le nouveau système éducatif, au même titre il est vrai que l’antiracisme, le féminisme, la sobriété écologique, la justice sociale, etc. considérés comme les bases fondamentales pour « changer le monde ».

Photo prise à Saint-Ouen (région parisienne), citation de Nelson Mandela. Source : instagram

L’éducation nationale a donc connu une réforme totale sur le fond, mais aussi sur la forme. Exit le système de notation encourageant la compétition et la comparaison entre élèves, leur valeur n’est plus quantifiée mais personnalisée, l’élève ne va plus à l’école pour se faire juger mais pour apprendre tout simplement. De plus, ils ne font plus face à un professeur « autoritaire », dans le sens où ce dernier dictait son savoir face à des élèves statiques et contraints au silence. Désormais, leur curiosité précède leur apprentissage, les élèves se déplacent et communiquent entre eux, échangent leurs connaissances et savoirs, ce qui favorise la coopération, la sociabilisation et l’épanouissement dans l’apprentissage.

Enfin, de nombreuses campagnes de sensibilisation ont été mises en place dans les écoles, afin de transmettre les valeurs évoquées précédemment. L’une d’entre elles a particulièrement attiré notre attention : celle de la lutte contre le harcèlement scolaire et le cyber-harcèlement. Elle s’est d’ailleurs intensifiée lors de l’apparition des scandales provoqués par Shame, le gouvernement souhaitant apporter une réponse de fond au fléau du cyber-harcèlement, plutôt qu’une interdiction sans avoir à traiter le fond du problème.

Shame, un outil militant puissant

Si la base du changement social en France fut permise par une réforme de l’éducation, l’application Shame qui semblait tout droit sortie d’une dystopie, s’est finalement révélée comme un accélérateur de changement social. On s’aperçoit que les ados et jeunes adultes ayant profité des campagnes anti-harcèlement appliquent sur Shame les valeurs qui leur ont été transmises avec toute leur créativité, ils se sentent validés par une société valorisant et validant leurs bons comportements. Ce sont même les enfants qui font la leçon à leurs parents, ces derniers adoptant des comportements plus immatures et moqueurs que leurs enfants.

Par exemple, les élèves ont appris à dénoncer toute attitude de harcèlement, à ne pas en rire et même à les critiquer frontalement. Pendant un temps, il pouvait être « chouette » de se moquer des camarades sans défense, mais petit à petit ce sont les attitudes de moqueries qui sont qualifiées de honteuses. On ose plus se moquer ou critiquer un camarade par peur d’être réprimandé par les autres, et tout simplement parce que cela n’a plus d’intérêt socialement parlant si ce n’est d’être exclu du groupe social. Ce n’est plus la victime qui subit l’exclusion sociale, mais « l’exclueur » lui-même.

Au-delà du harcèlement scolaire, Shame est un outil inouï pour tous les activistes. Chaque comportement inapproprié d’un patron envers ses salariés, chaque comportement machiste ou harceleur des hommes envers les femmes, ou chaque attitude raciste envers les minorités religieuses ou les racisés par exemple, sont directement dénoncés sur Shame, une sorte de #MeToo géant et généralisé.

Gavage des canards à foie gras en cages individuelles. Photo d’une enquête de l’association L214 en France en 2012 autour du gavage pour le foie gras. Crédit : commons.wikimediaL214 – Éthique & animaux

Enfin, les activistes les plus engagés rencontrent un véritable succès sur Shame : les actions d’espionnages des pratiques injustes voire immondes du néo-libéralisme se multiplient, d’autant que le gouvernement n’envoie plus sa police pour réprimer ceux qui veulent changer le monde sans recourir à la violence. C’est le cas particulièrement des abattoirs et des grandes fermes d’élevage que les activistes font tomber un à un. D’autres tentent de tendre des pièges aux grandes entreprises et personnalités politiques afin de les prendre en flagrant délit de tentatives de manipulation, de révélations sur les évasions fiscales ou encore de tentatives de corruption.

Trêve de fiction

Le réseau social Shame permet de projeter devant nos yeux le mal du siècle : celui du capitalisme qui s’attaque constamment aux symptômes plutôt qu’aux causes. Interdire l’application, c’est fermer les yeux sur la réalité d’une société qui nous apprend à vivre en compétition les uns avec les autres, à dévaloriser l’autre pour se valoriser soi-même. De plus, en projetant une grande réforme de l’éducation nationale, la lumière est mise sur l’importance de l’école dans la possibilité de changement social, et sur l’irresponsabilité des adultes qui s’obstinent à faire tourner un monde à la dérive. Ces mêmes qui « don’t look up » devant la crise écologique.

D’ailleurs, la série « Stranger Things » révèle déjà cette irresponsabilité d’adultes incapables de voir le danger en face, et quand ils s’y intéressent ce n’est que dans un souci de démonstration de leur prétendue superpuissance. Enfin, Shame nous montre surtout que ce n’est pas l’outil qui est la cause des maux de la société. L’outil les rélève seulement ; alors qu’on entend sans cesse les « boomers » critiquer les réseaux sociaux ou les nouvelles technologies. Par le changement social, par le bouleversement de notre système de valeurs, à savoir la dévalorisation des attitudes dominatrices, violentes, polluantes, etc. et la valorisation des attitudes de coopération, de soin apporté aux autres et à la nature, nous avons les clefs d’un monde meilleur et surtout… vivant !

 

Benjamin Remtoula

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