Dans pratiquement toutes les grandes villes du monde, l’air est pollué ! ceci entraine un nombre incalculable de conséquences sanitaires et économiques. Face à l’urgence, des idées émergent et les jeunes ont également leur mot à dire. Sortant de l’esprit d’une étudiante Niçoise, voici le Drone-abeille : l’insecte-robot qui filtre l’air en cas de forte pollution. Idée folle ou projet sérieux ?

Selon un tout récent rapport officiel, on apprenait que la pollution de l’air couterait 101,3 milliards d’euros à la France en conséquences diverses, notamment sur la santé. Le challenge de la dépollution de l’air est donc d’envergure et des moyens pourraient être mis à disposition tellement la problématique coûte à la collectivité. Si des solutions drastiques comme une diminution de la circulation ou l’assainissement des usines semblent difficiles à concrétiser, d’autres solutions plus originales sont à l’étude.

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L’un de ses solutions, qui peut sembler farfelue ou improbable à première vue, est le Drone-abeille. Imaginé par Lucile, une jeune étudiante de la Sustainable design school de Nice, le projet B-Pure consiste en des « agents volants » nettoyeurs de l’air. Avec leur apparence d’abeilles, ces drones seraient chargés de parcourir l’espace urbain de manière automatisée pour y capturer les particules polluantes. D’une taille de 10 centimètres, le drone pourrait se déplacer librement en ville pour dépolluer notre air à l’aide de différents filtres tout en évitant les accidents grâce à des détecteurs d’obstacles.

Concernée par les questions environnementales, Lucile motive son invention au journal NiceMatin : « J’ai vécu pendant 5 ans à Mexico City, une des villes les plus polluées au monde. Certains jours, on ne pouvait même pas sortir des salles de classe tellement l’air était irrespirable. Quand j’ai eu connaissance du concours d’Air Liquide, je me suis dit que c’était l’occasion d’améliorer une situation que j’avais moi-même vécue et d’aider les gens à mieux vivre« .

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En pratique, chaque « abeille » sera munie d’un pré-filtre pour écarter les obstacles et grosses particules, d’un filtre à charbon actif et d’un second filtre à particules. Une fois le nettoyage terminé ou le drone épuisé, celui-ci retourne à une station centrale idéalement disposée sur un lampadaire. Ainsi, l’étudiante imagine différentes ruches disposées en hauteur où les drones viendraient nettoyer leur filtre et se charger en énergie. Le tout serait automatisé sans pouvoir rentrer en contact avec la population.

Le projet, qui est plus imaginaire qu’autre chose à ce stade, a tout de même retenu l’attention d’acteurs du développement durable. Dans le cadre du concours « Mieux respirer dans la ville » destiné aux étudiants, le projet B-Pure a remporté le prix « Out of the box » décerné par le groupe industriel français Air Liquide. Si l’idée de drones nettoyeurs du ciel peut sembler être un énième pansement sur une jambe de bois, celui-ci réclamant production et énergie, on ignore l’avenir et l’idée de la jeune fille pourrait bien trouver un application sous une forme inattendue.


Sources : neo-planete.com / nicematin.com / industrie-techno.com

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