L’homme qui plantait des arbres existe et il est indien !
Vous vous souvenez de cet récit de Jean Giono qui conte l’histoire d’un homme qui plante inlassablement des arbres. Il semble qu’on ait trouvé son équivalent (ou presque) dans le monde réel, en Inde, sur l’île de Majuli. Son nom, c’est Jadav Payeng, un indien qui plante sans relâche ses arbres dans l’objectif de sauver sa petite île natale. Celle-ci pourrait disparaître à cause notamment de acidification des océans.
C’est à l’âge de 16 ans (1979) que le jeune garçon débute sa tâche colossale. Un par un, il commencera à planter des arbres, sans fin. Aujourd’hui, sa plantation (devenue une véritable foret) recouvre une surface désormais plus grande que celle de Central Park à New York. En réalité, presque le double, avec 550 hectares d’arbres plantés.
Le documentaire « Forest Man » fut réalisé par William Douglas McMaster
Plus incroyable encore, c’est dans le parfait anonymat et le secret le plus complet qu’il a planté ses dizaines de milliers d’arbres. Son petit secret découvert par le plus parfait hasard par un photographe. Suite à une publication dans le journal local, son histoire symbolique va se répandre comme une trainée de poudre dans le monde entier. Il va même recevoir le titre de « Forest Man » du président de l’Inde en personne.
« Payeng a déjà montré l’exemple que si une seule personne peut réaliser une telle plantation, alors pourquoi pas les autres ? Si ce genre de projet peut être mis en œuvre, progressivement dans une rivière, puis dans une autre, dans tout le bassin du Brahmapoutre, j’espère qu’avec cette reforestation, nous pourrons résoudre le problème des inondations et de l’érosion à grande échelle« , indique le Dr Arup Kumar Sarma de l’Indian Institute of Technology Guwahati.
Le début de son « libre travail » fut difficile car il n’avait pratiquement aucune graine en sa possession. Mais la nature est généreuse et chaque nouvelle plantation fut à l’origine de nouvelles graines jusqu’à créer un cycle bénéfique de renouvellement. Symboliquement, planter de nouvelles graines dans les esprits comme dans la terre engendre tôt ou tard des fruits, parfois totalement imprévus. Par exemple, chaque année, depuis que la forêt est assez grande, des éléphants viennent y passer quelques mois, ainsi que des tigres, des rhinocéros et d’autres espèces sauvages.
« Il n’y a pas de monstre dans la nature à l’exception de l’Homme » dit-il. « L’homme consomme tout jusqu’à ce qu’il ne reste rien« .
A désormais 30 ans, il vit toujours sur son île menacée de Majuli avec de très faibles moyens et continue de faire grandir sa forêt chaque jour. Aujourd’hui, l’île pratiquement déserte est devenue ce qui ressemble chaque jour un peu plus à une belle oasis à la biodiversité florissante.
Son exploit, qui est loin d’être terminé, risque de devenir symbolique pour tout ceux qui cherchent à poser leur pierre sur l’édifice d’un monde en transition. Dans un esprit similaire, on vous invite à revissionez le grand classique « écologique » : l’homme qui plantait des arbres
Image : lilustree.blogspot.jp
Source : Meta TV