Imaginez un habitat futuriste, fonctionnant en symbiose avec le vivant, notamment des algues capables de fournir énergie et nourriture d’appoint. Cette vision d’un autre monde est expérimentée en ce moment dans un cadre artistique en Pennsylvanie.
Petit bond dans un futur écologique ou délire artistique ? En tout cas, l’expérience originale entreprise par l’architecte Jacob Douenias et le designer Ethan Frier ne laissera personne indifférent. À mi-chemin entre l’expérimentation scientifique et l’exposition d’art, The Living Things (les choses vivantes) est une installation domestique complexe où les meubles s’intègrent en symbiose avec une culture d’algues comestibles.
En pratique, des orbes de verre reliées par un important réseaux de câbles accueillent une espèce vivante de micro-algues aux capacités étonnantes. À l’état naturel, ces micro-organismes produisent une très large part de l’oxygène que nous respirons tout en capturant le CO2 pour se développer. Elles laissent derrière elles un matériau organique riche en nutriments et aux propriétés énergétiques intéressantes. L’installation proposée par Jacob et Ethan intègre une culture de ces organismes au cœur même de l’habitat, en parfaite symbiose.
En pratique, le salon, la salle à manger et la cuisine servent de station de production. Chaque orbe dispose d’un photo-bio-réacteur capable de cultiver les algues à l’aide de la lumière. Celles-ci utilisent la photosynthèse pour se reproduire à une vitesse vertigineuse et donc générer de la biomasse exploitable comme carburant ou aliment. Au niveau industriel, le système est connu et expérimenté depuis le début des années 1950 mais rencontre des difficultés à être exploité à large échelle car il demande une source d’énergie, notamment pour faire fonctionner les pompes.
Selon les concepteurs, sans véritablement fournir de détails scientifiques sur le procédé, les 9 orbes sont reliées à un système central capable de récolter les algues une fois leur densité assez élevée. Ces algues servent ensuite de carburant exploitable pour fournir de l’énergie en retour à l’aide d’un générateur. Dès lors, hormis le rendu esthétique, l’intégration au cœur de l’habitat semble plus du ressort de l’art que de l’efficacité énergétique. En effet, une installation dans un jardin ou sur un toit, directement exposée au soleil, serait beaucoup plus efficiente. L’expérience a néanmoins pour effet d’attirer les regards sur cette alternative énergétique encore peu exploitée.
Source : mymodernmet.com / fastcodesign.com