Déchets contre soins, l’innovation made in Indonésie

« Mahmud apporte régulièrement des sacs de déchets à la petite clinique Bumi Ayu de Java, île la plus peuplée d’Indonésie. En échange, il se fait soigner grâce à un système qui permet aux pauvres d’avoir accès à des traitements médicaux. »


Échanger ses déchets contre des soins dans les hôpitaux, voila la nouvelle tendance en Indonésie. Initiée par Gamal Albinsaid, qui a fondé 5 cliniques à Malang, baptisées « Déchets assurance clinique », cette nouveauté permet aux pauvres de la région d’avoir accès aux soins.

Pour profiter de ce système, et de deux consultations mensuel, chaque bénéficiaire doit collecter au moins 10 000 roupies indonésiennes (soit 60 centimes d’euros) de déchets par mois

Bénéfique pour la population en permettant l’accès au soins pour tous, cette initiative a également un impact non négligeable sur l’environnement puisque, dans un pays ou l’expansion démographique engendre des problèmes sanitaires, de nombreuses personnes se mettent à ramasser les déchets présents dans la rue.

Ce concept s’étendra-t-il ? Affaire à suivre…

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Mahmud apporte régulièrement des sacs de déchets à la petite clinique Bumi Ayu de Java, île la plus peuplée d’Indonésie. En échange, il se fait soigner grâce à un système qui permet aux pauvres d’avoir accès à des traitements médicaux.« Ici, je sais que je peux monnayer mes déchets, alors je les mets de côté. Avant, je jetais tout dans la rue, mais j’ai commencé à me dire que les déchets étaient en fait utiles », raconte Mahmud, qui souffre d’arthrite.Comme de nombreux pauvres qui n’ont pas les moyens de se soigner en Indonésie, Mahmud est l’un des nombreux patients de cette clinique à Malang, où les traitements médicaux se règlent avec des déchets ménagers et autres.Peuplée de quelque 800.000 habitants, la ville de Malang dispose de cinq cliniques baptisées « Déchets Assurance Clinique » par son fondateur, Gamal Albinsaid. Cet homme de 24 ans a ainsi permis aux plus démunis d’accéder aux soins dans un pays où la moitié de la population vit avec moins de deux dollars par jour, et qui manque cruellement de personnel médical bien formé.Les habitants qui veulent se faire soigner dans l’une de ces cliniques doivent apporter des déchets une fois par semaine, le samedi. Ils doivent collecter pour au moins 10.000 roupies indonésiennes (60 centimes d’euros) de déchets par mois pour profiter de ce système permettant de bénéficier de deux consultations par mois.La valeur marchande des déchets varie selon leur type, explique M. Albinsaid. Les déchets organiques peuvent être transformés en engrais vendus aux agriculteurs, tandis que d’autres matériaux comme le plastique ou le métal sont achetés par des sociétés qui les retraitent puis les revendent.Outre l’accès aux soins, cette initiative a également été bénéfique pour l’environnement: de nombreuses personnes ont commencé à ramasser des déchets dans les rues de Malang, confrontée comme d’autres villes au problème de la propreté dans ce pays à forte expansion démographique.

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