Les techniques d’impression 3D évoluent à une vitesse folle. Inspiré par le blockbuster Américain « Terminator », Joseph DeSimone a inventé un procédé d’impression 3D « ultra rapide » (au regard des techniques actuelles) qui pourrait à terme révolutionner (ou renverser) l’industrie plastique, médicale ou encore aéronautique.
Développé grâce à la startup Carbon 3D dont il est le co-fondateur, le procédé emploie la photo-polymérisation, une technique étonnante qui permet le durcissement de plusieurs couches de résines successives grâce à aux rayons ultra-violets. Une technique pourtant ancienne mais remise au goût du jour qui, au lieu d’imprimer un objet couche par couche, le fait émerger d’un bassin de résine liquide. Une image qui n’est pas sans rappeler une scène culte du deuxième volet de la saga Terminator.
En plus de rendre obsolète la technique employée depuis 1984, notamment grâce à une nette amélioration de la résistance de l’objet obtenu, celle-ci se montrerait cent fois plus rapide mais également plus précise que son ainée. En effet, ce gain de temps par rapport à l’impression 3D traditionnelle a fait l’objet d’une démonstration sur la scène de TED où un objet à la forme géométrique complexe fut imprimé en sept minutes, là où il aurait fallu plusieurs heures à une imprimante 3D conventionnelle. De quoi soulever de nombreuses questions sur l’avenir de la création d’objets, on l’espère, utiles et écologiques.
Comment ça marche ?
Au fond d’une cuve de résine liquide est disposée une lentille optique comparable aux lentilles de contacts, celle-ci étant perméable à l’air et à la lumière. Sous cette lentille, une lampe UV projette une vue en coupe de l’objet à imprimer qui se matérialise sous l’action de la polymérisation. Il ne reste plus qu’à contrôler minutieusement les paramètres « lumière » et « oxygène » , le premier permettant le durcissement de la résine et le second empêchant l’objet matérialisé d’adhérer à la lentille.
Le résultat est bluffant. Les objets imprimés par cette technologie sont d’une finesse surprenante.
Si le procédé se montre déjà plus rapide et efficace qu’auparavant, le temps d’impression pourrait être divisé par mille à l’avenir selon Joseph DeSimone. Si tel est le cas, les conséquences pourrait être très importantes dans tous les domaines de la vie quotidienne. Un progrès colossal utilisé pour le meilleur, ou le pire… Son avantage manifeste est de pouvoir créer des objets personnalisés et de grande qualité sans passer par des productions industrielles de très grande échelle. Les moules à injection de l’industrie plastique pourraient par exemple se montrer obsolètes. Ceci signifierait la fin d’un pan complet de l’industrie plastique.
Notre imagination ne peut aujourd’hui qu’effleurer toutes les applications possibles qu’offre cette technologie. L’impression 3D pourrait révolutionner (et révolutionne déjà) notre approche de la production d’objet. Déjà, il est possible aujourd’hui de réparer de nombreux objets en imprimant des pièces particulières. Un banque de donnée internationale se crée en ce moment. Dans d’autres domaine, cette technologie nous permet déjà de mener des opérations complexes ou encore d’imprimer des immeubles entiers, nous laissant tout le loisir de fantasmer sur la complexité des possibilités à venir et ses revers probables, comme pour toute technologie.
Source : webdemain / futura-science