Si les plantes vertes sont le plus souvent décoratives, elles ont aussi une fonction purifiante bien utile de l’air ambiant. En effet, certaines plantes sont en mesure d’absorber des substances toxiques bien spécifiques qui se cachent dans l’air que nous respirons au quotidien. Et c’est une étude de la NASA datant de la fin des années 80 qui l’affirme et revient au gout du jour à travers les considérations écologiques actuelles.
Quand la NASA se met à la botanique
Si lorsqu’on évoque la NASA, on pense plutôt prochaines missions sur Mars et exoplanètes, l’institut d’aéronautique américain n’a pas toujours eu le nez que dans les étoiles. À la fin des années 80, celui-ci a mené en partenariat avec l’ALCA (Associated Landscape Contractors of America) une étude intitulée la « NASA Clean Air Study ». Le but était alors d’identifier et de nommer les plantes vertes d’intérieur les plus efficaces pour débarrasser l’air des agents toxiques divers qui s’y trouvent. Il s’agissait à l’époque d’utiliser certaines plantes pour purifier l’air des stations spatiales, et une première liste avait alors été établie.
En plus d’absorber le carbone et de rejeter de l’oxygène dans l’atmosphère, les plantes sont en effet aussi capables de nettoyer l’air de certains résidus toxiques. Ainsi, certaines d’entre elles absorbent et éliminent des quantités importantes de benzène, de xylène, d’ammoniac, de formaldéhyde ou trichloréthylène. Des substances capables de causer des troubles comme des irritations, des vertiges, des maux de tête, ou encore une certaine confusion et des nausées, et que l’on trouve dans de nombreux produits quotidiens. Le benzène, par exemple, est contenu dans la fumée de cigarette, l’ammoniac, dans de nombreux produits ménagers, et le xylène dans certaines peintures, tout comme le trichloréthylène. Les symptômes sont quant à eux directement impliqués dans le développement du « syndrome du bâtiment malsain », identifié dans les années 1970 comme étant lié aux matériaux utilisés dans la construction des bâtiments neufs.
Purifier naturellement l’air des espaces clos
Aujourd’hui, alors que l’étude a été réalisée il y a plus de 25 ans, elle reste encore l’une des références en la matière bien que l’efficience réelle soit parfois contestée en fonction de l’espace, l’aération ou le nombre de plantes. En outre, les recherches avaient montré qu’entreposer au moins une plante pour chaque 10m2 d’une maison ou d’un appartement permettait de purifier efficacement l’air de la pièce. Parmi les plantes les plus efficaces, la chrysanthème des fleuristes (« Florist’s mum » en anglais ») remportait tous les suffrages dans la purification de l’air aux côtés de la Fleur de lune, une plante originaire d’Amérique du Sud.
Alors que nous passons de plus en plus de temps dans des endroits confinés, ou en intérieur, l’enjeu de respirer un air sain se fait de plus en plus important. D’après le ministère de la santé et des sports, les Français passeraient en moyenne 14 heures par jour en intérieur. Or, contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’air en intérieur est parfois bien plus pollué que l’atmosphère extérieure. En septembre dernier, une étude révélait que l’air du métro parisien est bien plus pollué que l’air de la capitale en général. Mais l’air des maisons et appartements peut lui aussi contenir des produits chimiques nocifs. La nécessité d’une bonne ventilation, d’une aération réalisée en ouvrant les fenêtres régulièrement, ainsi qu’une limitation dans l’utilisation de produits chimiques et volatiles existe donc vraiment. Et dans cette lutte contre la pollution de l’air intérieur, les plantes sont nos amies. Une bonne raison de ne plus réserver les chrysanthèmes au traditionnel jour de la Toussaint.
Sources : Lovethegarden.com/ NASA.gov