L’annonce de la création, mardi 29 septembre, d’un sanctuaire marin au large de la Nouvelle Zélande réjouit les associations environnementalistes. La pêche industrielle ainsi que l’exploitation minière y seront notamment proscrites.

C’est un territoire d’environ 620 000km², plus vaste que la France métropolitaine, situé à 1.000 km au Nord-Est de la Nouvelle Zélande, dans le pacifique, qui fait l’objet d’une sanctuarisation sans précédent par les autorités Néo-Zélandaises.

Selon la brochure mise à disposition par le ministère de l’environnement Néo-zélandais, cette région est l’une des plus diversifiée au monde sur le plan géologique. Elle contient la plus longue chaine de volcans submergés, et avec ses 10km de fonds, une fosse océanique parmi les plus profondes découvertes à ce jour, juste derrière celle des Mariannes. Une situation géologique rare propice au développement d’une biodiversité unique en son genre.

Marlin1Crédit : Nathan Meadows via nationalgeographic

Il n’existe aucun autre endroit dans la zone économique exclusive de la Nouvelle Zélande où l’on trouve une telle diversité d’espèces tropicales, subtropicales et tempérées ; de poissons, d’oiseaux et de mammifères marins coexistant ensemble, précise le gouvernement. En effet, la région des Kermadec abrite une faune importante et variée : 6 millions d’oiseaux marins dont 39 espèces différentes, plus de 35 espèces de dauphins et de baleines migrants à travers les Kermadec, 250 espèces de coraux et de petits animaux appelés « bryozoaires » ainsi que 3 espèces de tortues parmi les 7 recensées, toutes en danger critique d’extinction.

L’impact des activités humaines sur cette région est, heureusement, pour l’heure assez faible, du fait d’un relatif isolement géographique et d’une profondeur de l’eau conséquente. Cependant, l’augmentation des activités de pêche, de l’exploitation minière des fonds marins et de la propagation de la pollution océanique, menace à terme cet environnement fragile, qu’il convient donc de protéger. La décision courageuse interviendrait donc à temps, juste avant que d’éventuels appétits industriels ne soient assouvis.

sea turtleCrédit : www.aqua.org

Chris Howe, directeur du WWF en Nouvelle-Zélande a ainsi salué cette initiative en félicitant le gouvernement « pour cette mesure capitale visant à protéger cette zone incroyable des activités de pêche et de l’exploitation minière » avant d’ajouter que « cette décision replace la Nouvelle-Zélande à l’avant-garde mondiale du combat pour la préservation des océans ». Notons qu’en 2014, les États-Unis ont multiplié par six le sanctuaire du « Pacific Remote Islands Marine National Monument » pourtant sa superficie à 1,2 million de kilomètres carrés dans le Pacifique. Cette zone reste le plus vaste sanctuaire marin de la planète à ce jour.

À noter que le gouvernement chilien a également annoncé la création d’une aime marine protégée autour de l’île de Pâques. L’aire marine bénéficiera de 720 000 km2 dans lesquels il sera interdit de pêcher ou d’exploiter les hydrocarbures, et permettra ainsi la protection de nombreuses espèces tel que le thon ou encore le requin. Seuls les peuples indigènes pourront pêcher dans une petite zone délimitée autour de l’île. (sources : national.geographic.fr et lemonde.fr)


Sources : lemonde / futura-sciences /sciencetavenir

- Cet article gratuit et indépendant existe grâce à vous -
Donation