Aktins CIVEM vient de rendre public les lauréats du concours des meilleures photographies environnementales. Des clichés remarquables venus des quatre coins du monde. Ils laissent apparaître l’impact des sociétés humaines sur la planète, ainsi que les interactions quotidiennes entre les êtres humains et leur environnement immédiat.

Comme chaque année depuis 2007, Aktins CIVEM organise un concours qui récompense les meilleures photographies environnementales. Suite à la publication des 60 photographies finalistes en mai dernier, le nom de la lauréate du concours 2016 ainsi que celui des gagnants des quatre catégories spéciales viennent d’être dévoilés.

Depuis sa première édition, ce concours est devenu un rendez-vous artistique important pour les chasseurs d’images. Organisé par la CIVEM (Chartered Institution of Water and Environmental Management) et sponsorisé par Atkins, un cabinet de consultant en design, ingénierie et gestion de projet, ce concours est ouvert aux photographes amateurs et professionnels du monde entier. Cette année, les gagnants ont été choisis parmi environ 10.000 photographies.

Capture d’un monde en détresse

Selon les organisateurs, le concours doit encourager une réflexion à propos des bouleversements sociaux et environnementaux contemporains. L’objectif est également de sensibiliser au développement soutenable, aux dommages causés à l’environnement ainsi qu’aux droits humains.

ShadpoorPooyan_HoucheraghiPooyan Shadpoor, Houcheraghi, 2015 / Iran

Les photos ont été jugées selon plusieurs critères : leur impact, leur créativité, leur originalité, leur composition, leur pertinence ainsi que leur qualité technique. Les regards croisés des photographes mettent en lumière les défis qui nous attendent et sur lesquels nos yeux sont restés fermés trop longtemps. Urbanisation sans limites, changements climatiques et oasis encore préservées de la folie humaine. Voici ce que proposaient les photographes ayant participé au concours.

Parmi les 60 photographies exposées, 5 ont été retenues pour recevoir des mentions spéciales. Ces clichés sont exposés jusqu’au 19 août 2016 à la Royal Geographical Society de Londres.

Photographier l’environnement, sensibiliser l’opinion publique

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Sara Lindström remporte le concours avec son œuvre intitulée Wildfire. L’instant a été capturé dans une forêt du sud de l’Alberta au Canada. Elle explique : « C’était un jour de juillet extrêmement chaud, lorsque j’ai vu cette fumée rose traverser le ciel. Les flammes grandissaient sur cette terre aride. Cette image est gravée dans mon esprit, synonyme à la fois de peur et d’émerveillement ».

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Le même effroi mêlé d’admiration nous prend à la vu des photographies suivantes. À la fois esthétiques, mélancoliques et percutantes, les images expriment la détresse d’une humanité qui peine à faire face aux conséquences de ses activités. De l’autre côté du miroir, une nature au bord de l’asphyxie réagit physiquement à ces attaques répétées.

Luke Massey, lauréat de la Catégorie « jeune » : les Faucons pèlerins ont été réintroduits dans l’État de l’Illinois en 1980. Pas moins de 22 d’entre eux nichent aujourd’hui à Chicago, où la photographie a été prise.

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SL Kumar Shanth , lauréat de la catégorie « Constructions humaines ». Cette photo révèle comment la montée des eaux impact d’ores et déjà le quotidien de certaines populations. Ici à Chennai, l’une des plus grandes métropoles du sud de l’Inde.

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Sandra Hoyn, lauréate de la catégorie « changements climatiques ». L’année 2015 a été marquée par le flot des réfugiés qui, après avoir quitté la Syrie ou l »Irak, se sont rendus en Turquie et en Grèce. Ces gilets de secours abandonnés sur une plage de Lesbos, rappelle l’ampleur de ce drame humain.

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Pedram Yazdani, lauréat du prix « Êtres humains, nature et économie ». Cette photo a été prise au bord du lac salé Urmia, en Iran. Interrogé à ce sujet, le photographe indique : « Ce lac pourrait être le symbole pour ce qui va se passer prochainement en Iran – le pays va dessécher ».

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Entre vestiges et modernité, les photos désignées pour le prix des meilleurs photographies environnementales de l’année 2016 sont une invitation à questionner les rapports des êtres humains à la nature et repenser nos modes de vie.

Pearl-Farm-ManihikiRichard Sidey, Pearl Farm, Manihiki Atoll, 2015 / Manihiki, Cook Islands


Sources : bbc.com /civem.org / mymodernmet.com

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