Dites bonjour à Robear, mix entre robot et bear (ours), le dernier né des laboratoires japonais Riken. Tel un ours apprivoisé, il déplace les patients en toute simplicité.
Le monde n’y échappera pas. Les robots se développent à vive allure ainsi que leurs compétences et leur dextérité. Alors qu’en occident, la plupart des robots en étude semblent plutôt taillés pour faire la guerre (voir les prototypes de Boston Dynamics, Google), au Japon, on se penche sur des robots qui puissent rendre des services concrets à la personne.
C’est dans cet esprit que le laboratoire japonais Riken a développé Robear, un « doux » robot de 130kg dont la mission est d’aider les personnes à mobilité réduite. Son design en forme d’ours blanc est évidemment étudié pour inspirer la confiance au patient. Celui-ci est donc capable d’agripper sans peine un patient, de le soulever, le mouvoir et le placer sur une chaise, un fauteuil roulant, une baignoire ou un lit. Un atout de taille pour le personnel médical qui ne peut toujours être présent pour remplir des tâches de déplacements souvent pluriquotidiennes et considérées comme des corvées.
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Un robot possédant une telle force pourrait inspirer des craintes. Mais le concepteur précise que Robear est truffé de capteurs sensitifs capables d’ajuster la « force » utilisée avec douceur et justesse. Le robot peut immédiatement peser la personne soulevée et ajuster son mouvement au besoin. Les programmes sont spécialement étudiés pour les personnes âgées, particulièrement fragiles. En effet, la population japonaise, particulièrement vieillissante, souffre d’un problème démographique. La prise en charge facilitée des personnes âgées risque d’être un véritable enjeu pour le pays d’ici la décennie à venir.
Image : Ri-Man, premier robot médical japonais créé en 2006.
Robear, c’est également le fruit de plusieurs années d’évolution. Déjà en 2006, Ri-Man (voir photographie) apparaissait dans le paysage technologique nippon. Riken développera en 2009 et 2011 deux autres modèles trop lourds pour être efficaces sur le terrain. Même si Robear remplit ses fonctions, il sera probablement vite remplacé par un robot encore plus léger et plus compétent.
Notons enfin que le robot n’est pas doté d’une intelligence artificielle à ce jour. Si ses capteurs et programmes sont partiellement autonomes, il faut utiliser l’interface de contrôle pour lui faire réaliser une action. Il est donc destiné à un personnel compétent. Cependant, il est probable que d’ici dix ans, la miniaturisation des éléments et la diminution des coûts puissent rendre commercialisable un prochain modèle, selon Toshiharu Mukai, leader du projet.
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Sources : digitalartsonline.co.uk / Sciences et avenir