Patrick McGrath est un artiste peintre qui redonne vie de manière inattendue à l’iconographie chrétienne et l’imagerie mythologique inspirée de l’histoire de l’art, du tarot et de l’astrologie. Ses toiles anachroniques sont, en quelque sorte, une réponse artistique aux injustices environnementales et aux inégalités sociales inhérentes à la société de consommation. A la découverte de l’artiste qui fait se rencontrer Jésus, McDo, Coca et Monsanto sur une même toile…
Les œuvres de cet artiste américain fascinent par le soin apporté aux détails et à la mise en scène extravagante au service d’un propos engagé. Savant mélange de genres, il n’est pas rare de croiser dans un même tableau divers personnages historiques, voisinnant avec des personnages religieux ou mythiques ou d’autres tirés de la culture pop. Un melting-pot audacieux et réussi qui a de quoi surprendre.
« De la même façon qu’en témoigne le nombre de religions dans le monde, souvent les mouvements artistiques débutent en réaction contre une autorité, en rébellion contre la règle établie ou un ensemble de règles. » exprime l’artiste dans une interview de Patrick McGrath publiée par un de nos correspondants.
Patrick McGrath est né à New York en 1975 d’un père américain et de mère portoricaine et grandit à Porto Rico. En 2003, diplomé de l’École des Beaux-arts de San Juan (Porto Rico), il obtient trois ans plus tard un autre diplôme, au Savannah College of Art and Design (Georgie, États-Unis).
Une année s’écoule avant qu’il n’expose au Musée des Amériques de San Juan. Son projet de thèse et exposition personnelle intitulée « iConsumer » est inspiré des peintures coloniales d’Amérique latine et des questions d’actualité telles que le néo-colonialisme, les médias et le consumérisme.
Depuis lors, l’artiste n’a cessé d’exposer aux États-Unis, de Los Angeles à New York. Son travail trouve un écho international et est exposé dans de nombreux pays, du Guatemala à l’Allemagne en passant par le Japon et la Grande-Bretagne, entre autres.
Ses œuvres sont exposées un peu partout aux États-Unis : au musée d’Art et d’Histoire d’Albuquerque (Nouveau Mexique), en Arizona au Mesa Art Center Museum, au Savannah College of Art and Design où il a étudié, en Georgie, ainsi que dans un grand nombre de collections privées aux États-Unis, en Europe, mais aussi dans les Caraïbes et en Amérique latine.
« Finalement, peu importe ce qu’on vous enseigne à l’école, peu importe ce que les critiques d’art disent ou quelles sont les dernières tendances, on doit se confronter à soi-même et être honnête vis-à-vis de ses pulsions créatives« , estime l’artiste empreint de tolérance. L’homme pense en effet que les artistes ont le devoir d’être attentif aux problématiques sociales, écologiques et politiques. Nous pouvons confirmer cette observation par d’innombrables jeunes artistes contemporains qui inscrivent dans leurs œuvres le souhait de construire un avenir serein. « L’artiste est libre de choisir son chemin propre et je ne crois pas que l’on doive attendre que l’artiste soit toujours engagé dans une cause politique ou civique. Mais le fait d’être artiste implique d’être extrêmement sensible et, de ce fait, de n’être pas « immunisé » aux problèmes qui affectent la collectivité. » conclut-il.
Ses toiles fourmillant de détails parfois insolites, nous vous conseillons de prendre le temps d’observer chacune d’entre elle avec minutie pour prendre la mesure de l’ampleur du travail réalisé. Ouvrez bien vos mirettes, l’artiste en vaut la peine !
Sources : Sur Blablart, « Patrick McGrath : « la « valeur-choc » est souvent surévaluée » » / Sur le Comptoir, « Patrick McGrath Muñíz : peindre contre la religion de l’hypercapitalisme«