Il y a deux concepts qui semblent étonnamment bien se marier : sortir de sa zone de confort pour vivre pleinement et changer son mode de vie pour vivre équitablement. Peut-on faire d’une pierre deux coups ?

C’est sur cette question que l’on vous propose de méditer : peut-on à la fois changer son mode de vie et bousculer sa zone de confort dans un processus positif d’évolution ? Les témoignages que nous lisons chaque jour venant de gens qui adoptent une vie plus équitable semblent aller dans ce sens.

Premier constat : devenir cohérent avec son mode de vie

A force d’observer l’information, le citoyen « conscient » doit se rendre à l’évidence. Les modes de production / consommation jouent un rôle fondamental dans la crise écologique. Dans l’attente de décisions politiques fortes (qui s’éternisent), le citoyen doit prendre en main son destin, collectivement, localement et individuellement à travers son mode de vie, ses projets.

Second constat : sortir de sa zone de confort pour évoluer

De très nombreux penseurs estiment qu’il faut bousculer son quotidien pour trouver le bonheur, atteindre ses « rêves » et simplement donner un sens à sa vie. La société nous impose rapidement une série de responsabilités qui forme un cadre de vie dont on peut devenir prisonnier. Cette zone de confort n’est pas forcément confortable (travail ingrat, conjoint(e) indélicat(e), relations conflictuelles, etc.) mais se constitue d’une série de repères rigides (négatifs et positifs) qui ne laissent rien entrer de nouveau dans l’existence.

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Changer de mode de vie, faire sauter sa zone de confort

Adopter un mode de vie en adéquation avec les limites de la planète n’est probablement pas une tâche aisée. Cela implique le plus souvent de revoir complètement sa manière de faire fonctionner son foyer. Moyens de locomotion, choix de destinations pour les vacances, magasins fréquentés, quantités achetées, auto-modération, en vérité, avoir un mode de vie équitable implique des comportements en opposition avec le mouvement dominant de la société. Les choix de notre entourage, les médias, le travail, tout incite à aller plus vite, à acheter plus sans se soucier des conséquences, à s’aligner dans le rang. Il ne nous viendrait pas à l’esprit qu’il est possible de faire autrement, et que c’est probablement une opportunité de se sentir plus libre et heureux.

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Adopter un mode de vie éthique (du moins s’en approcher) est étrangement complémentaire à l’idée de surpasser les limites de sa zone de confort. Non seulement, vivre plus simplement implique de faire une croix sur une certaine vision du confort (pour en adopter une nouvelle), mais en plus, le changement offre une foule d’opportunités. Un peu comme un effet papillon, adopter de nouvelles responsabilités et objectifs nous impose d’envisager de nouvelles activités qui elles-mêmes conduisent à explorer de nouvelles zones d’imprévisibilités. La moralité, c’est que sans expérimentation, pas de changement possible.

Ne pas se perdre dans les extrêmes

Sortir de sa zone de confort ne signifie pas plaquer son conjoint, son travail et ses amis demain pour aller vivre une expérience extrême au fin fond de l’Amazonie en compagnie d’une espèce rare de mygales (encore que ça reste possible). Pour la plupart des gens, changer implique de garder pied avec le réel en se fixant un objectif réalisable, cohérent, à la hauteur de ses ambitions.

Ainsi, il n’y a pas de « bonne méthode » à suivre. Il ne s’agit pas d’une doctrine. Chacun aura sa propre route. Le tout est d’avoir un objectif en conformité avec ses valeurs. Et il semblerait que partout dans le monde, de plus en plus d’individus développent une conscience globale de leur choix et se donnent pour objectif d’avoir un mode de vie à l’impact écologique et social limité.

A titre d’exemple, il peut s’agir de transiter vers une activité plus saine, plus lente, de développer de nouveaux talents, sa créativité artistique mais aussi changer d’alimentation, monter un projet de construction durable, rejoindre une  association, s’investir dans le social, pratiquer l’éco-voyage, venir en aide aux plus faibles, s’impliquer dans un projet collectif, etc… Les possibilités sont infinies.

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Il ne reste plus qu’à s’activer

De nombreux penseurs expriment comment sortir de sa zone de confort sans perdre des plumes. Libre à chacun de s’en inspirer. Voici quelques conseils non-scientifiques qu’il est possible de glaner sur internet :

1) Choisir d’avancer malgré tout en essayant de bien comprendre que le fait de sortir de notre zone de confort ne signifie pas mourir, sombrer, tomber, jouer avec le feu ni se mettre en péril.

2) Il faut avancer, mais il n’y a pas de vitesse à respecter. Faire des petits pas de façon constante avec douceur. Même les plus petits pas sont importants car ils nous gardent dans l’action.

3) S’écrire. Tenir un journal. Utiliser cet acte physique pour sonder notre intérieur et apprivoiser ses peurs. Pour entrer en dialogue avec soi, avec son esprit rationnel. Ce faisant, on fait peu à peu la paix avec plein de choses qui nous permettent alors d’agrandir notre zone de confort. Après quelques temps, on se rend compte que notre zone de confort est plus grande qu’au départ.

4) Bouger. Danser, faire le ménage, faire du sport, sortir, être en contact avec la nature. En bougeant, on permet aux idées de circuler, on laisse la vie couler librement. Bouger régulièrement est essentiel pour agrandir notre zone de confort de façon agréable.

5) Choisir la joie. Parce que personne n’a envie de vivre avec des regrets collés à sa peau. Le pessimisme, c’est la zone de confort par excellence. La joie peut être un choix conscient. On sourit à la vie et on dépose en nous l’idée que ce que nous croyons être un besoin de courage pour avancer n’est tout simplement que le besoin de Vivre.

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6) Méditer. Étendez : avoir un moment de calme pour réfléchir en silence. Ne serait-ce qu’une minute par jour de respiration consciente et de calme pour l’esprit, c’est un outil vraiment puissant pour dégager de l’espace en soi et recentrer ses objectifs.

7) Se donner un objectif clair en conformité avec ses valeurs. Pour ça, il faut prendre le temps de s’écouter. Quelles sont mes compétences ? Mes envies ? Quel est le moyen d’apporter ma pierre à l’édifice d’un monde meilleur avec ces qualités ?

8) Accepter l’échec pour mieux rebondir. Il est autorisé de rater ses projets. L’échec n’est pas un motif pour balancer ses projets à la poubelle. Il faut en tirer des leçons en vue de faire mieux ou autrement.

9) Développer son empathie. Pour être tolérant et comprendre « les autres » il faut être capable de se mettre à leur place par l’esprit. L’empathie n’est pas une chose uniquement innée, on l’apprend d’ailleurs aux futurs Assistants Sociaux. C’est une construction sociale et intellectuelle. Alors osons aller à la rencontre de l’autre.

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Source : ateliers.mcommemuses.com

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