Dans la région Val de Loire, une femme a décidé de créer un gîte respectueux de l’environnement. Toutes les installations de cet éco-lieu sont conçues pour économiser l’eau au maximum, ne pas produire de déchets, se chauffer au bois, utiliser de l’électricité obtenue par des panneaux solaires et un fournisseur d’énergies renouvelables. La flore est laissée à l’état sauvage et les animaux peuvent entrer et sortir librement de l’éco-lieu.  Un gîte proche de la nature et respectueux de la planète. 

Pascale Nottaris est une femme qui a décidé de créer un gîte proche de la nature et respectueux de l’environnement. Une façon de lutter contre le tourisme de masse en proposant des vacances engagées, et un nouvel écolieu à recenser en France. Près de Saumur, dans la région du Val de Loire, elle a créé le gîte du Bois Davy. Situé en plein milieu de la forêt, cet éco-lieu est s’étale sur 11 hectares. Orienté vers l’éco-tourisme, il propose des logements insolites comme des cabanes dans les arbres ou des couchages sous un toit transparent, des emplacements de camping ainsi que quatre bâtiments principaux où peuvent loger des visiteurs à l’année.

Le gîte du Bois Davy est un éco-lieu qui propose des hébergements insolites respectueux de l’environnement. Crédit : Eco-lieu du Bois Davy

L’attention est portée sur l’eau, l’alimentation et les déchets

Alors que la sécheresse s’abat sur le monde cet été et que de plus en plus de pays sont confrontés à des pénuries d’eau, ce gîte fait déjà tout ce qu’il peut pour préserver l’environnement et ses ressources. En 2021, la consommation d’eau du gîte a été limitée à 153 m3, environ la consommation d’un foyer de trois personnes. Des récupérateurs d’eau ont été installés sur le site et Pascale Nottaris récupère en moyenne entre 3 000 et 4 000 litres d’eau chaque année pour arroser le potager de l’éco-lieu.

Depuis 15 ans, des toilettes sèches sont disponibles dans cet éco-lieu et permettent de créer du compost utilisé pour alimenter le potager : « Il y en a deux dans la maison commune et huit en extérieur. Cela permet aux gens de comprendre que c’est possible d’en installer à l’intérieur, ce n’est pas sale et il n’y a pas d’odeur », explique Pascale Nottaris.

Pour limiter la consommation d’eau du gîte, dix toilettes sèches ont été installées à l’intérieur et à l’extérieur des logements. Crédit : Eco-lieu du Bois Davy

Si l’eau n’est pas gaspillée, la nourriture ne l’est pas non plus. « J’essaie de tout manger et ne pas jeter. Les fanes de carottes, je les fais en omelettes et le pain dur, je le fais chauffer. Même les orties font partie du potager. Je n’achète jamais quoi que ce soit en termes de fruits. Je vais glaner chez les gens à qui je demande l’autorisation. Je récupère les fruits au sol », a déclaré Pascale Nottaris.

Concernant les poubelles, un sac poubelle de 10 litres est utilisé tous les quinze jours. Et le gîte trie au maximum les déchets et favorise le réemploi. Pour l’anecdote, des feuilles de brouillon datant du début du siècle sont toujours utilisées, y compris dans les contrats de location. 

Des installations photovoltaïques et du chauffage au bois

Pour se chauffer, Pascale Nottaris utilise des granulés de bois. Pour fournir de la chaleur aux visiteurs, c’est du bois classique. Concernant la lumière, l’électricité est obtenue par un fournisseur d’énergies renouvelables et des panneaux solaires ont été installés pour chauffer l’eau de la douche pour les personnes qui vivent dans le gîte à l’année. « Une personne de la CCI (ndlr : Chambre du Commerce et de l’Industrie) est venue voir l’éco-lieu pour essayer d’aller encore plus loin dans le projet. Elle n’a rien trouvé à redire sur l’endroit et les dispositifs installés », a confié la propriétaire du gîte. 

Pour chauffer les logements, des granulés de bois et du bois classique sont utilisés. Crédit : Eco-lieu du Bois Davy

Faire changer les mentalités

À l’année, six personnes vivent actuellement sur place. De plus en plus de visiteurs viennent également dans l’éco-lieu, par convictions écologiques. C’est le cas de Maëlle, une habitante du gîte, qui a envie de faire évoluer les mentalités : « J’ai envie de faire bouger les choses et que les idées des gens changent sur l’écologie, en particulier sur les toilettes sèches. Je me sens concernée par l’éco-lieu et les toilettes sèches, c’est une bonne stratégie pour éviter le gaspillage d’eau. Ce n’est pas dérangeant, surtout que l’eau devient une denrée rare », explique-t-elle.

De plus en plus de visiteurs qui viennent dans ce gîte ont des convictions écologiques et l’envie de respecter l’environnement. Crédit : Eco-lieu du Bois Davy

Autour de ce gîte, il est possible de se promener aux bords de la Loire, de visiter des villages troglodytes, de découvrir les moulins et les châteaux de la région ainsi que le Thoureil, une cité classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce gîte est donc l’occasion idéale de faire du tourisme et de profiter des Pays de la Loire dans un cadre naturel tout en protégeant l’environnement.

Lisa Guinot

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