The Bleen Pill – d’après la célèbre scène de Matrix – est une « web-série participative » consacrée aux principaux enjeux environnementaux et sociaux de notre temps. Résolument engagée, la série veut interpeller sur ces problématiques tout en encourageant chacun à lutter pour la protection des êtres humains et de la planète. Johanna Samiotakis, jeune femme de 23 ans à l’origine de l’idée, nous a présenté la genèse du projet.
C’est à l’occasion d’une conférence organisée par Générations Cobayes que Johanna a pour la première fois imaginé une web-série destinée à sensibiliser aux problématiques environnementales. Cette idée a rapidement pris des contours plus concrets, lorsqu’elle est entrée en contact quelques mois plus tard avec Anciela, une association lyonnaise qui apporte son soutien aux porteurs de projets « éco-citoyens ». Sous l’impulsion « j’ai décidé de me lancer pleinement dans ce projet », nous raconte Johanna qui porte The Bleen Pill depuis début 2016. Le projet, parti d’une simple idée lancée à l’occasion d’une conférence, est définitivement entamé.
Une web-série engagée
La série s’inspire de l’univers cyberpunk mais présente également un aspect utopique. Une partie de l’action se déroule en 2050 : « le pouvoir est aux citoyens, la vie s’organise doucement, collectivement. Ce qui n’est pas du tout du goût de quelques groupuscules réactionnaires, qui comptent bien revenir à leurs glorieuses années... ». Johanna n’en dira pas plus, soucieuse de conserver le suspens. Cependant il ne s’agit pas seulement de proposer une fiction. Ainsi, l’équipe espère que la série puisse « attirer de nouvelles personnes et inviter tout le monde à participer à la construction de demain ».
La première saison de la web-série sera composée de dix épisodes. Chacun d’entre eux abordera un thème bien particulier lié à l’environnement. L’objectif est de montrer que le monde peut changer : « la clé de voûte du projet, c’est le pouvoir citoyen. Je suis intimement persuadée que nous avons tous un rôle à jouer dans la société », nous confie Johanna. D’ailleurs, cette façon positive de voir s’exprime dans la manière dont les membres de The Bleen Pill envisagent leurs rapports avec leur public. À chaque nouvelle sortie, une table ronde publique sera organisée à l’occasion de laquelle les participants pourront discuter avec les membres de l’équipe ainsi que les acteurs, tout en réfléchissant en commun aux actions collectives et aux gestes individuels existants ou à développer.
Une production locale, un financement participatif
Pour que son idée puisse se concrétiser, Johanna s’est démenée. Après avoir convaincu lors d’un « Pitch & Mix » organisé à Lyon par 3 associations d’audiovisuel, elle a pu s’entourer peu à peu d’une solide équipe. Aujourd’hui, une dizaine de personnes sont au cœur du projet : six scénaristes, une chargée de production, une comptable, un webmaster. Au sein de la série on retrouve principalement des acteurs et bénévoles lyonnais mais Johanna nous promet également quelques « apparitions surprises ».
Se lancer dans une telle aventure, demande énormément de temps et d’énergie. À quelque mois de la mise en ligne du premier épisode, un crowdfunding a été lancé pour subvenir à une partie des coûts engendrés par le tournage, le besoin de matériel et les frais de communication. Pourquoi un financement participatif ? « Je crois que l’action collective peut avoir un impact immense et je serai ravie de voir la websérie produite grâce à d’autres “utopistes”, des gens qui croient aussi au pouvoir citoyen et qui ont envie de construire demain », nous répond Johanna. Si un premier court-métrage est déjà disponible depuis le début du mois, il nous faudra encore savoir patienter jusqu’en septembre pour le premier épisode complet.
La vidéo
Sources : thebleenpill.org /Propos recueillis par Mr Mondialisation auprès de Johanna Samiotakis