Au vu de la gravité grandissante de la crise climatique, le 5ème rapport du GIEC enjoint les États à prendre les mesures d’urgence nécessaires afin de demeurer en-dessous de 1,5°C de réchauffement planétaire par rapport à l’ère préindustrielle. Une étude récente soumet à présent une reforestation massive comme la solution ultime – jugée toutefois simpliste et irréfléchie par d’autres scientifiques – pour pallier les méfaits de l’utilisation de combustibles fossiles. En réponse, de nombreux pays ont d’ores et déjà entamé des programmes de reforestation. Planter des arbres pour « sauver le monde » est rapidement devenu la solution à la mode et il faut avouer qu’elle est assez séduisante. Mais ces projets peuvent-ils réellement être efficaces pour endiguer le changement climatique anthropique ? Le point sans concession.

Il faut se rendre à l’évidence : les options pour répondre à l’urgence climatique se font aujourd’hui de plus en plus rares tant nous avons laissé volontairement la situation nous échapper. En effet, pour stabiliser le réchauffement à 1,5°C (en sachant que le niveau des températures mondiales est aujourd’hui estimé à +1°C par rapport au début de l’industrialisation), une neutralité des émissions de CO2 s’impose d’ici 2050 selon le rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) paru en octobre 2018. Et 2050, c’est demain. Malheureusement, une telle transition ne semble pas être au goût de la plupart des gouvernements. Pourtant, chaque fraction de degré compte, chaque hausse de température planétaire, aussi minime puisse-t-elle paraître, engendre une panoplie de conséquences dramatiques, aussi bien pour l’environnement que pour l’humanité. Mais comment en sommes-nous arrivés là ?

Steve Parsons / Getty Images

La révolution industrielle marque le début de l’exploitation et de la combustion de quantités colossales d’hydrocarbures (charbon, pétrole, gaz naturel). La transformation de ces combustibles fossiles entraîne un relâchement démesuré de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, intensifiant l’effet de serre. Ce dernier est un phénomène naturel permettant de piéger une partie du rayonnement solaire dans l’atmosphère et de le renvoyer sous forme de chaleur au sein de celle-ci afin de maintenir une température encourageant le développement de la vie sur Terre. L’intervention anthropique dans ce processus est la cause d’un niveau de CO2 atmosphérique sans précédent depuis 3 à 5 millions d’années selon l’Organisation météorologique mondiale. Cette libération brutale, conjuguée à une déforestation massive et à l’acidification des océans, bouleverse le cycle naturel du carbone, réchauffant le climat de manière globale avec une rapidité qu’aucun cycle naturel ne peut égaler. Il faut noter que l’utilisation de combustibles fossiles n’est pas la seule responsable de cette intensification, l’agriculture et les élevages ne sont pas en reste avec des émissions de méthane et de protoxyde d’azote qui sont également des gaz à effet de serre.

Ces éléments factuels n’empêchent malheureusement pas de nombreux climato-sceptiques de se complaire dans leurs illusions et l’état d’urgence planétaire n’est toujours pas déclaré. L’incongruence des dirigeants politiques face à cette situation et leur manque de motivation à réduire les émissions de gaz à effet de serre mènent de plus en plus de scientifiques à chercher des solutions pour agir sur un des symptômes de notre effondrement. Parmi ces travaux, une étude publiée le 5 juillet 2019 dans la revue Science estime qu’il y aurait suffisamment de surface terrestre pour planter 1 000 milliards d’arbres supplémentaires afin de réduire de 25 % les niveaux de CO2 dans l’atmosphère. Selon ces chercheurs, il serait théoriquement possible de juguler les effets du changement climatique en restaurant massivement les forêts à travers le monde. L’étude se base sur le fait qu’en poussant, les plantes absorbent le CO2 atmosphérique et rejettent de l’oxygène grâce à la photosynthèse. Cependant, bien que la reforestation reste plus naturelle que l’élaboration d’appareils high-tech destinés à absorber le gaz carbonique, cette option présente toutefois des limites non négligeables qu’il convient de comprendre afin de ne pas se bercer d’illusions.

Imaginez maintenant 1000 milliards…

Non, la reforestation n’est pas la panacée de l’écologie

Selon l’étude Suisse, 0,9 milliards d’hectares de surface terrestre pourraient être utilisés pour capturer 205 gigatonnes de dioxyde de carbone dans les décennies à venir, ce qui représente deux tiers du CO2 généré sous l’empreinte de l’Homme depuis le début de l’ère industrielle. Ces conclusions s’accordent avec les recommandations du GIEC qui prône l’ajout d’un milliard d’hectares de forêt pour limiter le réchauffement à 1,5°C à l’horizon 2050. Cependant, cette réponse au changement climatique est considérée comme étant peu élaborée par des scientifiques qui n’ont pas tardé à s’exprimer. Les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat insistent sans détour : il nous faudra bien plus que de planter des arbres pour nous sauver à ce stade. D’autant plus dans un contexte productiviste qui épuise les sols. Certes, personne ne pourra le contester, les arbres ont mille vertus pour la vie sur Terre. L’arbre est un symbole de vie et de résilience du vivant. Il ne peut être que judicieux d’en planter un maximum et ce, pour des raisons multiples. Toutefois, cela ne peut pas être fait sans démarche holistique.

En effet, la capacité de stockage de carbone d’un arbre dépend de nombreuses variables incluant le climat, l’état des sols, l’espèce, l’âge, l’écosystème général, etc. Il est avant tout essentiel de réfléchir aux types de forêts qui devraient être recréées en fonction des particularités des endroits géographiques visés. D’autre part, il est impératif de ne pas négliger la biodiversité déjà existante des milieux non forestiers qui pourrait être mise à mal avec de telles modifications artificielles. Il faut ensuite noter que les forêts artificielles, plus particulièrement les monocultures, n’équivalent en aucun cas aux forêts primaires, que ce soit dans le cadre du stockage de carbone ou sur d’autres niveaux.

Il ne faut pas se leurrer, l’annonce de chiffres impressionnants ne suffira pas à démontrer l’efficacité de ces programmes de reforestation. Prenons l’exemple d’un projet ambitieux d’afforestation qui n’a pas connu le succès espéré : la Chine a planté 66 milliards d’arbres depuis 1978, formant la « Grande muraille verte » le long du désert de Gobi. Un chiffre véritablement impressionnant. Et pourtant, selon des travaux réalisés Cao Shixiong, chercheur à l’Université forestière de Beijing, seuls 15 % des arbres plantés depuis 1949 en Chine durant des projets d’afforestation ont survécu. La cause : des plantations de monocultures prédisposées aux maladies. Certains endroits ont même été marqués par une aggravation de la situation en raison de la présence d’arbres puisant davantage d’eau dans les zones arides, dégradant les écosystèmes et augmentant l’érosion par le vent. D’autre part, cette Grande muraille verte a également intensifié la pollution dans les villes en diminuant la circulation du vent selon une autre étude publiée en 2018 par des chercheurs chinois. Des conséquences négatives inattendues, tant la nature est complexe, qui doivent nous inciter à réfléchir précisément à la juste manière de procéder.

La grande muraille verte de Chine

Un autre exemple : des travaux datant de 2016 qui ont montré que la substitution des forêts gérées artificiellement aux forêts naturelles en Europe depuis 1750 a paradoxalement contribué au réchauffement climatique, entraînant une diminution de 10 % du stockage de carbone dans ces milieux. Les scientifiques pensent que c’est le remplacement des arbres feuillus (tels que les chênes) par des conifères qui est la cause de cet impact négatif sur le climat. En effet, ces espèces sont nettement moins aptes à absorber le carbone que les arbres natifs. Qui plus est, ces ersatz de forêts naturelles ont la particularité de capter plus facilement la chaleur, accentuant d’autant plus l’augmentation globale des températures. Cette étude montre bien que la mitigation du changement climatique par la reforestation est vouée à l’échec tant qu’il ne sera pas admis que les différentes formes de sylviculture n’ont pas les mêmes effets sur le climat. En l’occurrence, la sylviculture industrielle par monocultures, le choix plébiscité de tous aujourd’hui car le plus « productif » en terme de couverture, est le plus contre-productif. Aussi, planter des arbres à l’aveugle n’est pas seulement bien moins efficace au regard de ce que nous offre la nature, cela peut également engendrer des problèmes insoupçonnés tout en nous faisant croire que nous travaillons dans la bonne direction.

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Dans une interview pour le quotidien d’information 20 minutes, Frédéric Amiel, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales, soulève une question importante concernant les projets de reforestation : que ferons-nous de ces forêts artificielles ? Si ces programmes débouchent sur de nouvelles découpes quelques décennies plus tard, comme l’envisage l’industrie de la sylviculture, les forêts ne seront en aucun cas des puits à carbone puisque ce dernier sera relâché dans l’atmosphère une fois les arbres coupés et brûlés. Dans le pire des cas, elles pourraient même avoir un bilan négatif. Pour que la reforestation soit efficace, il est essentiel de laisser les forêts vivre pendant plusieurs siècles. Notons également que pour la plupart des types de plantations, il faut prendre soin des arbres tout au long de leur croissance. Ainsi, les objectifs de reforestation (ou à moindre échelle, de reboisement) sont loin d’être suffisants pour que les arbres plantés puissent prospérer. Leur entretien après la plantation n’étant pas prévu, ils risquent de s’éteindre aussi vite qu’ils sont apparus avec pour cause des maladies potentielles ainsi qu’une rivalité accrue pour les nutriments et la lumière.

Un autre point central, et pas des moindres : il serait plus que temps de changer notre regard sur les arbres et arrêter de les considérer comme de simples puits de carbone. Les forêts naturelles forment des écosystèmes résilients empreints d’équilibre. Ils jouent un rôle majeur en matière de biodiversité, de lutte contre l’érosion et les inondations, de purification de l’eau, de fertilisation des sols et bien d’autres encore. Une reforestation avec pour seul objectif l’aspect quantitatif risque d’être contre-productive sur bien des niveaux. En fin de compte, une bonne dose d’humilité politique ne nous ferait pas de mal face à la complexité de la nature. Un film-documentaire édifiant de François-Xavier Drouet intitulé « Le temps des forêts » datant de 2018, nous invite à traiter les arbres avec plus de respect et à reconsidérer l’importance des forêts vivantes face aux monocultures de la sylviculture industrielle destinées à satisfaire l’obsession humaine de la rentabilité.

Déforestation, sécheresses et incendies : des fléaux qui s’intensifient

Aujourd’hui, la déforestation est un des principaux contributeurs aux émissions mondiales de gaz à effet de serre et donc au réchauffement planétaire. Ainsi, avant de penser à une reforestation massive, ne devrions-nous pas d’abord remettre en cause la destruction des zones forestières vierges existantes ? Il faut savoir que les forêts tropicales (en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie) ont représenté pendant longtemps le second « poumon vert de la planète » (le premier restant l’océan et son phytoplancton), captant une part des émissions humaines de gaz à effet de serre. Toutefois, selon une étude alarmante parue le 29 juillet 2019 dans la revue Nature Plants, cette capacité de captation de CO2 s’est amoindrie de manière dramatique à cause de la déforestation, de la transformation des zones naturelles en terres agricoles et des sécheresses (épisodes El Niño), laissant aujourd’hui un bilan carbone globalement neutre, avec l’imminence d’un basculement vers le négatif si la dévastation ne s’arrête pas. En termes simples : les forêts ne jouent plus leur rôle de poumon vert.

Aujourd’hui, cette tragédie appelle plus que jamais à laisser les forêts, ou ce qu’il en reste, en paix, sans quoi le phénomène s’intensifiera et contribuera à l’accumulation de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, accélérant d’autant plus le réchauffement climatique. Et la reforestation artificielle risque par ailleurs de camoufler cet impératif majeur. Car sans cette déforestation, le poumon vert de la planète jouerait encore son rôle, absorbant une partie des émissions anthropiques de CO2 de l’atmosphère. Pourtant, cette question ne semble pas prioritaire aux yeux du monde. La déforestation ne cesse de s’accélérer et aurait atteint une augmentation de 88,4 % au Brésil entre juin 2018 et juin 2019 selon l’Institut National de Recherche Spatiale (INPE). C’est une tendance qui s’est renforcée depuis l’élection du président Jair Bolsonaro, climato-sceptique notoire et fervent défenseur du déni. Il a d’ailleurs rejeté en bloc ces dernières données sur la destruction de la forêt amazonienne, allant jusqu’à licencier le directeur de l’INPE, Ricardo Galvão.

Copernicus Sentinel satellite / Pierre Markuse

Les dirigeants assoiffés de controverses sur le changement climatique ne sont pas les seuls à s’acharner sur les forêts, le déclin du climat entraînant une multiplication des catastrophes naturelles y participe également. Par exemple, de violents feux de forêt ont récemment ravagé la Sibérie, engendrant des conséquences désastreuses pour l’environnement et la sécurité des habitants.  Selon Greenpeace, cette dévastation aurait touché 13,1 millions d’hectares depuis le début de l’année 2019, créant une nouvelle urgence climatique à laquelle le gouvernement russe peine à répondre adéquatement. Pourtant, les forêts de la Fédération de Russie ont représenté 90 % des puits de carbone des forêts boréales mondiales entre 2000 et 2007, leur rôle est donc considérable à l’échelle planétaire. Selon Xavier Fettweis, chercheur au Laboratoire de climatologie et de topoclimatologie de l’Université de Liège :

« Les feux ont deux conséquences: ils vont réchauffer les sols de Sibérie. Ces sols sont appelés permafrost parce qu’ils sont gelés en permanence, on pense qu’ils contiennent beaucoup de méthane en profondeur. Le fait de réchauffer ces sols pourrait libérer le méthane qu’ils contiennent. C’est un gaz à effet de serre très puissant, comme le CO2. Ensuite, en brûlant, le bois émet aussi du CO2, les feux ne font donc qu’amplifier l’effet du réchauffement climatique. »

Guérir les poumons de la planète, pas planter à l’aveugle

Le rapport spécial du GIEC présenté le 8 août 2019 nous avertit sans surprise de la surexploitation de nos ressources qui met en danger la biodiversité et la sécurité alimentaire mondiale tout en amplifiant les émissions de CO2. Il confirme également l’urgence de l’arrêt de la déforestation et la nécessité de protéger les forêts tout en restaurant celles qui ont été dégradées. De nombreux efforts doivent être faits aujourd’hui pour rétablir le poumon vert de la planète et une multitude d’informations manquent encore à l’équation pour parvenir à établir des solutions appropriées. Selon une étude menée par un groupe international de scientifiques, publiée dans la revue Nature en avril 2019, la végétation de l’hémisphère nord absorberait de plus en plus de CO2 produit par l’Homme, contribuant ainsi au ralentissement – tout relatif à ce jour – du réchauffement climatique. Il devient aujourd’hui de plus en plus urgent de mettre en place des mesures adéquates afin de préserver les espaces forestiers vernaculaires, notamment les forêts boréales, des aléas naturels (comme les incendies en Sibérie) mais également de l’impact anthropique. Bien que chaque parcelle de nature compte, un bilan reste à faire à échelle planétaire afin de déterminer les régions où doivent être concentrés les efforts destinés à guérir ce poumon vert de la Terre.

Avant de nous engager dans une reforestation accélérée et irréfléchie, nous devons tout d’abord mettre fin à la déforestation et laisser les forêts reprendre de l’espace en favorisant leur reconstitution naturelle. Il sera également judicieux d’employer des méthodes de reforestation comme celle développée par le botaniste japonais Akira Myiawaki qui permet aux arbres d’avoir une résistance accrue aux conditions météorologiques extrêmes. Technique misant sur la recréation de la biodiversité naturelle, elle permet également un développement plus rapide des forêts grâce aux interactions entre les plantes. De surcroît, ces forêts absorbent de grandes quantités de CO2 atmosphérique et ne nécessitent pas d’intervention humaine après avoir été plantées.

Il convient également de garder à l’esprit une réalité : ce ne sont pas les forêts mais les océans qui constituent le poumon le plus influent de la planète. En effet, ils permettent de dissoudre les gaz tels que le dioxyde de carbone présents dans l’atmosphère en quantités astronomiques, en particulier dans les zones à basse température. Grâce aux courants, le CO2 se retrouve ensuite réparti et capturé dans les eaux profondes. D’autre part, tout comme pour les plantes terrestres, la photosynthèse permet au phytoplancton (plancton végétal) d’absorber le CO2 atmosphérique qui sera ensuite stocké dans les sédiments marins. Les océans ayant une biomasse plus importante que celle des forêts, ils permettent de recycler plus de dioxyde de carbone et de produire plus de dioxygène. Ils font ainsi partie des alliés les plus puissants dans notre lutte contre le réchauffement climatique. Malheureusement, l’activité humaine met tout autant à mal l’activité du poumon océanique avec la hausse de la température de l’eau ainsi que l’acidification de celle-ci qui entraîne à son tour une diminution de la vie marine et donc du phytoplancton. Il est aujourd’hui crucial que ces informations soient prises en compte dans la résolution de la crise climatique : les écosystèmes marins doivent absolument bénéficier d’une revalorisation substantielle, tout autant, voire bien plus, que nos forêts. Il est prévu que le prochain rapport spécial du GIEC, attendu pour septembre 2019,  traite de cette problématique en profondeur.

Un changement de paradigme, ça urge !

Nous nous retrouvons ainsi embarqués dans un cercle vicieux, témoins de réactions en chaîne d’éléments intrinsèquement liés. Il ne reste aujourd’hui qu’une faible marge de manœuvre pour rester en dessous des 1,5°C de réchauffement planétaire. La conclusion est aussi impopulaire que claire pour tous : une transformation systémique est nécessaire et pour cela, plutôt que de chercher des solutions aux symptômes de ce dérèglement, le problème doit être traité à sa source. Bien entendu, une reforestation appropriée (et non pas celle empreinte de greenwashing via des industriels peu scrupuleux) peut jouer un rôle primordial dans la résolution de la crise climatique. Pour ce faire, il nous faut cesser de croire qu’il existe une solution magique (qu’elle soit naturelle ou artificielle) pour compenser l’utilisation des énergies fossiles sans s’attaquer au cœur de nos modes de production. Se limiter à planter aveuglément des arbres risquerait au mieux de retarder une fin tragique.

Il apparaît essentiel de réaliser des changements profonds et durables dans les secteurs émetteurs (directs ou indirects) de gaz à effet de serre qui sont, selon le cinquième rapport du GIEC : l’agriculture, l’élevage, la déforestation, l’exploitation forestière, l’industrie (lourde et manufacturière), les transports (aérien, maritime et terrestre), le bâtiment et l’énergie (incluant l’électricité). Secteurs qui supportent le mode de vie dominant de notre civilisation. Alimenter cette société de consommation, source de destruction et de souffrance, c’est demeurer les passagers d’un aller simple vers un effondrement inéluctable. Naturellement, cette transformation passe par la remise en cause de la place des multinationales dans la société, notamment, mais également du fonctionnement de la sphère politique dont les réponses face à l’urgence de la situation demeurent à ce jour quasi-inexistantes.

– Elena M.

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