Le 16 mai 2015, Christophe Lepretre (Président d’Animavie) débutait une grève de la faim à Strasbourg pour protester contre l’extension du centre de primatologie de Fort Foch situé à Niederhausbergen qui élève des singes pour les tests en laboratoires. Accompagné au début par Jérémy Le Bouter, ce dernier fut contraint d’arrêter pour raisons médicales, mais Christophe continue son combat …  

Après la décision de la préfecture du Bas-Rhin d’autoriser l’agrandissement de Fort Foch qui « doublerait le nombre de singes destinés à la recherche biomédicale« , Christophe Lepretre a décidé d’entamer une grève de la faim à durée indéterminée. Cela fait maintenant 23 jours que l’activiste mène son combat contre la vivisection. Il est accompagné par Pamela Bruna Kahlo qui a pris le relais de Jérémy Le Bouter depuis le 25 mai, et qui en est désormais à son 14e jour de jeune. D’autres citoyens ont depuis manifesté leur soutien à l’action, et se sont également mis en grève de la faim. Le jeûne des activistes est strict : « à l’eau plate » et illimité ! Les militants de la protection animale désirent rencontrer le préfet du Bas-Rhin au plus vite, mais n’ont à ce jour obtenu aucune réponse à leurs requêtes.

Les revendications des activistes 

« Les techniques modernes remplaçant les tests sur les animaux se développent de plus en plus dans le monde en raison de leur fiabilité supérieure et de leur éthique. Mais la préfecture du Bas-Rhin a signé l’autorisation d’agrandissement de Fort Foch qui doublerait le nombre de singes destinés à la recherche biomédicale. » peut-on lire dans le texte explicatif de l’événement créé sur Facebook en soutien aux grévistes.

La pratique de la vivisection est désormais de plus en plus remise en cause autant par les activistes de la protection animale que par certains scientifiques et chercheurs. Indispensables pour les uns, inutiles et dangereux pour les autres, les tests sur les animaux ne cessent de créer le débat.

L’action organisée et soutenue par Animavie et Force Animale Intervention rappelle dans leur plaidoyer « qu’en 1997, le Ministère de la Santé a refusé un projet de création d’une pareille structure dans le même département, au motif que le singe n’est pas un modèle biomédical pour l’homme. »

Le singe, un modèle biomédical pour l’Homme ? 

Claude Reiss (Physicien de formation, biologiste spécialisé en toxicologie moléculaire, ex-directeur de recherche du laboratoire Structure et dynamique du génome au CNRS de Gif-sur-Yvette, auteur et coauteur de plus de 250 publications scientifiques) pense que le modèle animal n’est pas adapté à l’Homme dans la recherche. Il prend l’exemple du chimpanzé dans son intervention ci-dessous :

Toujours Selon Claude Reiss, président d‘Antidote Europe, un comité scientifique qui travaille aux alternatives à l’expérimentation animale, qui cite le Ministère de la santé française dans cette seconde vidéo : « presque la moitié des médicaments n’ont pas d’effet médical avéré, mais beaucoup par contre présentent des toxicités importantes. » Claude Reiss est également .

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« Antidote Europe s’oppose à l’expérimentation animale pour des raisons strictement scientifiques. L’organisation œuvre pour une meilleure prévention en matière de santé humaine, informe sur le danger d’utiliser les données issues de l’expérimentation animale, et fait la promotion de méthodes plus modernes et plus fiables, notamment dans son domaine d’expertise qu’est la toxicologie. »

Les méthodes alternatives et substitutives à l’expérimentation animale

De plus en plus de méthodes alternatives voient le jour comme les cellules humaines en culture ou encore les puces à ADN. À la vue des premiers tests, elles semblent apporter de meilleurs résultats pour l’Humanité.

Pour soutenir l’action et le mouvement des grévistes, vous pouvez rejoindre leur page Facebook qui contient toutes les informations sur l’action : Soutien au mouvement des militants en jeûne protestataire contre l’élevage de singes pour les labos

Notons tout de même que Bruxelles a récemment refusé d’interdire l’expérimentation animale, en réponse à la demande d’une initiative citoyenne Stop Vivisection soutenue par plus d’un million d’européen.  Chaque année en Europe 11.5 millions d’animaux sont utilisés dans les laboratoires.

GF


Sources : reseauanimavie.fr / antidote-europe.org / Image à la une : Credit à Viviane De SSP

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