Naomi Klein, la célèbre auteure altermondialiste de La stratégie du choc, revient avec un nouveau livre intitulé Tout peut changer – Capitalisme et changement climatique. Dans son nouvel ouvrage, elle dissèque les liens entre le capitalisme et les dérèglements climatiques, démontrant que notre modèle économique est bien la cause première du réchauffement climatique et de tous les problèmes qu’il engendre : hausse et acidification des océans, réfugiés climatiques, catastrophes naturelles, désertifications, etc. L’auteure propose en outre des solutions pour sortir de cet engrenage infernal. Un livre fort qui nous impose un constat : il est urgent d’agir.

Incendies géants, inondations meurtrières, tempêtes de plus en plus fortes, sécheresses, hausse du niveau des eaux…les conséquences du réchauffement climatique sont sans appel, désormais bien connues et vérifiées. En parallèle, le système économique, basé sur la recherche du profit et la croissance infinie, ne cesse de broyer des vies, de faire reculer la démocratie et de générer des inégalités monstres. Et si les deux étaient étroitement liés ?

C’est le constat que fait Naomi Klein dans son nouveau livre dans lequel elle démontre que si l’on veut enrayer le dérèglement climatique, il faut sortir au plus vite du néolibéralisme dominant. « Il est toujours plus facile de nier la réalité que d’abandonner notre vision du monde », écrit-elle.

Dans un premier temps, elle raconte comment le libre-marché s’est imposé dans les années 80, convertissant dans son sillage moribond certaines grandes ONG environnementales, qu’elle nomme les Big Green, soupçonnées de complaisance envers les multinationales pollueuses. Elle détaille ensuite les différentes solutions techniques qui sont développées pour « contenir » le réchauffement climatique (telle la géo-ingénierie) au lieu de changer à la base le système qui a fait explosé les émissions de gaz à effet de serre.

Puis elle revient sur les accords commerciaux internationaux et les traités de libre-échange déjà en vigueur (NAFTA – North American Free Trade Agreement – le traité de libre-échange nord-américain), en cours de ratification (CETA – Canada-EU Trade Agreement – l’accord commercial négocié entre le Canada et l’Union européenne) ou en cours de négociation (TISA – Trade in Services Agreement – le traité de libre-échange sur les services et TAFTA, le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les USA). Selon elle, ces accords placent les multinationales au dessus des États et ont fait (ou vont faire) exploser la pollution autant que la pauvreté. Dans son viseur, à la première place, se trouve l’industrie pétrolière et fossile.

Enfin, note positive, Naomi Klein termine par les solutions et alternatives possibles, à appliquer au plus tôt : sortie du néolibéralisme et fin de l’austérité, économie sociale et solidaire, juste distribution des richesses, agroécologie, fin des énergies fossiles, développement des énergies renouvelables, etc « C’est peut-être au moment du désastre ou juste après, qu’il est possible de reconstruire autrement. En 2009, une étude a montré comment 100 % de l’énergie nécessaire dans le monde, pour tous les usages, pourrait être fournie par l’eau, le vent et le soleil dès 2030. », explique-t-elle.

On voudrait bien la croire ! A vous de juger.


Sources : actes-sud.fr / reporterre.net

Site officiel du livre : This changes everything, Capitalism versus the climate

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Interview : reporterre.net

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