Le  1er mars 2015, alors que le Salon de l’Agriculture fermait ses portes à Paris, l’équipe de Planète Animaux se trouvait sur les lieux. L’organisme alors accrédité pour l’événement, a pu constater des actes de maltraitances récurrents sur les animaux …

Malgré les difficultés et les interdictions, les associations de protection animale n’en finissent plus de rapporter des images de maltraitances sur les animaux, que ce soit dans l’élevage ou plus généralement dans l’industrie. Des images qui permettent la production de reportages parfois très difficiles à regarder. Poussins étouffés ou broyés, lapins écorchés vifs pour leur fourrure, cochons mutilés sans anesthésie, la liste est longue…

Dans la logique industrielle, le but premier étant de gagner du temps, de produire à la chaîne et de faire du chiffre, il n’y a pas de place pour les considérations quant aux souffrances endurées par les espèces. Ces dernières sont tout simplement considérées comme des objets de consommation.

Les images n’ont pas été tournées en caméra cachée

Cela est stipulé clairement dans la vidéo de l’association, ces images ont été filmées à la vue des éleveurs. Le Salon de l’Agriculture expose chaque année des animaux, semble-t-il « heureux » , évoluant dans le foin, aimés et chéris des éleveurs. De plus en plus considéré par une mascarade annuelle, l’évènement impose même aux politiciens et présidents de passage, une petite tape amicale sur le flanc des animaux.

Pourtant, les images tournées par Planète Animaux nous montrent des éleveurs pressés d’en finir et de ramener les animaux à l’élevage. On les voit peu patients avec ces derniers, allant parfois jusqu’à les maltraiter. Se sachant filmés, certains éleveurs vont agir sous l’œil des caméras, tout sourire, avec un cynisme qui laisse sans voix les membres de l’association. Provocation ? Planète Animaux pose la question cruciale :

« À votre avis, comment se comportent ces éleveurs avec leurs animaux, quand personne ne regarde ? »

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Les animaux et la législation

Les animaux d’élevage et des industries en tous genres (textile, divertissement etc.) sont, de fait, produits pour être consommés et/ou utilisés. Le traitement des animaux n’est cependant pas le même selon qu’il s’agisse d’un élevage traditionnel ou industriel.

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Dans la législation française, les animaux d’élevage sont considérés comme des êtres sensibles par l’article 214 du code rural. Il existe donc des réglementations qui minimisent supposément les souffrances des animaux. Cependant, selon l’association L214 Ethique et Animaux, ces réglementations sont soit non appliquées, soit insuffisantes ou soit complètement inexistantes en fonction des filières (exemple : la pêche).

L’article L214 du code rural dit clairement que : « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. »

Les animaux domestiques sont désormais quant à eux reconnus à la fois par le code pénal et le code rural, mais qu’en est-il de l’animal sauvage ? Ce dernier est régi par le code de l’environnement seulement encadré par la préservation des espèces. L’animal sauvage en lui-même ne bénéficie donc pas de statut en particulier, hormis pour les espèces menacées et/ou protégées.

Le 24 mars dernier, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi sur la biodiversité. Au cours de l’adoption de cette loi, de nombreux députés ont refusé un amendement déposé par Geneviève Gaillard (députée socialiste) et Laurence Abeille (Europe écologie les verts) qui avait pour but d’accorder un statut aux animaux sauvages. Le naturaliste et journaliste Yves Paccalet a fait part de son mécontentement dans une tribune dans le nouvel observateur. En 2016, une agence française de la biodiversité (AFB) verra cependant le jour. A suivre…

Articles connexes : I / II / III


Sources : planeteanimaux.com / L214.com / legifrance.gouv.fr / liberation.fr / nouvelobs.com

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