Nous vous en avions déjà parlé en avril dernier : Morgan, Siphay et Brian , trois amis de longue date, se sont lancés dans un tour du monde à vélo. Aujourd’hui, ils reviennent entre nos lignes avec un long-métrage qui s’ancre dans leur démarche faite de voyage, de rêve, d’artisanat et de découverte de l’autre. « Les Oeuvres du Pamir » relate leur folle traversée en fatbike en bambou dans les montagnes du Tadjikistan, entre rencontres éloquentes et paysages à couper le souffle.

3 000 kilomètres dans les montagnes

Pour effectuer leur périple à travers les montagnes séparant le Tadjikistan de l’Afghanistan, Morgan, Siphay et Brian ont décidé de se doter d’un moyen de transport écologique, mais aussi innovant. Ils ont donc fait appel à l’entreprise In’Bô, qui réunit des artisans-ingénieurs, pour créer un vélo de voyage hyper-résistant dont le cadre est en bambou. Un moyen de transport qui n’est pas sans faire écho aux valeurs que tous trois espèrent promouvoir au travers de leurs actions et du récit qui les accompagne.

Car loin de se imiter à un simple voyage en vélo, ils ont depuis leur première aventure à cœur de partager leur expérience et leurs découvertes au plus grand nombre au travers de films documentaires. La mise en avant de l’artisanat et des savoir-faire locaux est également au cœur de leur ambition : il s’agit de « montrer la viabilité d’un artisanat de haute qualité ». Après un tour du monde en vélo qui a duré trois ans et qu’ils avaient débuté en 2010, les trois meilleurs amis se sont donc cette fois retrouvés pour parcourir 3 000 kilomètres dans les montagnes tadjikistanes.

Rencontrer ceux qui œuvrent à leur façon

C’est donc en Asie centrale que se déroule le documentaire réalisé par les trois jeunes hommes au sein de leur projet « Solidream ». L’équipe est ainsi partie à la rencontre des habitants du Tadjikistan, plus précisément dans le massif du Pamir. Dans cette région reculée, des hommes et des femmes organisent leur quotidien afin de résister à l’appel irrésistible d’une mondialisation qui uniformise tout sur son passage. L’artisanat continue donc d’y tenir une place et un rôle importants, au travers de la confection de bijoux directement à partir des pierres de la montagne, ou encore de tissus en cachemire de qualité.

Ce que les aventuriers de Solidream ont avant tout cherché à montrer, c’est qu’il est encore possible pour l’homme de dire non à un mode de vie productiviste. D’adopter un mode de vie qui s’ancrerait davantage dans le respect de certaines traditions, et serait guidé par la nécessité et une véritable compréhension de l’environnement local. Leur récit est donc non seulement celui d’une épopée sportive, mais aussi celui de plusieurs rencontres marquantes. De l’atelier de confection de leurs « fatbikes » en bambou jusqu’aux artisans du Tadjikistan, en passant par un médiateur ismaélien et un parapentiste écologiste, les rencontres pavent leur chemin, et organisent la trame du film. Une belle leçon d’amitié et d’ouverture sur le monde !

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Sources : Solidream.net

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