Lewis Hine est sans doute le photographe américain le plus important de l’âge industriel. Pionnier dans la photographie « ethnographique » ses clichés des ouvriers sur l’Empire State Building ont notamment fait le tour du monde. Mais Lewis Hine est aussi réputé pour avoir donné un visage à ces milliers d’enfants qui travaillaient dès le plus jeune âge avant l’abolition.
Comme nombre de grands talents avant et après lui, l’artiste finira sa vie dans la misère, son art ne faisant déjà plus recette. Mais Lewis Hine laisse malgré tout un témoignage historique puissant et une leçon sur les droits acquis à la force des luttes. Les yeux plein de peur mais aussi d’espoir pour un avenir serein, ces petits artisans du « rêve » américain ont désormais une place dans l’histoire.
Contrairement à ce qu’affirmait le patronat de l’époque, la réglementation du travail des enfants (qui générait un surplus de salaire pour les familles pauvres) n’a pas plongé les parents dans une misère encore plus extrême. Cependant, le pays de l’Oncle Sam est encore très loin d’être un exemple en la matière. En 1989, les États-Unis seront la seule nation du monde à ne pas ratifier la Convention Internationale des Droits de l’Enfant des Nations Unies (UNCRC), un texte rédigé dans le but de protéger les droits des enfants à travers des actions gouvernementales…
Si l’occident a finalement développé un statut social protecteur de l’Enfant entre temps, dont les fondements sont attaqués de toutes parts aujourd’hui, ces clichés n’ont rien d’Historiques en certains endroits du monde. Le travail des enfants est toujours d’actualité pour des millions d’entre-eux. Retour sur cette autre série de clichés d’enfants esclaves, plus actuelle, de GMB Akash.
Source : Le Monde.fr