Sincères ou non, les discours politiques sont souvent une forme de persuasion, une tentative de manipuler les masses en dissimulant les intentions réelles du locuteur. Des promesses électorales à la trahison, il n’y a qu’un pas. « Ils nous mentent tous », telle est la conclusion de certain·es citoyen·nes favorables aux idées de la gauche mais dégoûté·es de leurs représentant·es. Si des personnalités politiques usent de la  rhétorique bourgeoise, ce ne sont pas les seules. L’on découvre d’autres protagonistes dans les médias traditionnels, dans la sphère du bien-être, ainsi que chez les nouveaux faiseurs d’opinions : les influenceuses et influenceurs « bien-être »

Avec les beaux discours de la bourgeoisie qui pullulent, les luttes écologistes et sociales sont récupérées et remaniées au service des systèmes de domination. Cela se cache derrière un nouvel eldorado : le bien-être individuel. Revue de cet état de fait.

Récupération capitaliste des luttes sociales

« Nous savons que notre objectif, c’est 1,5 °C pour la fin du siècle. Nous savons qu’aujourd’hui, nous n’y sommes pas. Notre trajectoire actuelle nous amène à 2,7 °C. La clé de notre action collective est que, dans les jours qui viennent, il puisse y avoir suffisamment d’engagements pour revenir au 1,5 °C » disait Emmanuel Macron à la tribune de la COP26 à Glasgow en novembre 2021. 

Tantôt réalistes tantôt hypocrites, ce type de discours révèle tout de même une réalité : afin de maintenir en place l’inaction climatique, la classe bourgeoise est contrainte de défendre, paradoxalement, un ethos écologiste (« Make Our Planet Great Again »). L’affirmation d’une politique écocidaire – celle-ci sincère – est en effet devenue inaudible. Mais au vu de l’impopularité de Macron et de la classe politique en général, la duperie – exempte d’autoritarisme – ne semble plus atteindre grand monde. 

Les discours de façade prononcés hors champ politique traditionnel (médias et réseaux sociaux) sont parfois bien plus subtils jusqu’à faire infuser la contradiction selon laquelle le néolibéralisme serait à la fois cause et solution de la crise climatique et des injustices sociales. Pour contrer la légitime défiance politique qui en émmerge, Emmanuel Macron se tourne alors vers le champ du divertissement et des « influenceur·euses ».

La marchandisation de la révolte

Le décalage entre le discours et les actes dans le champ politique a semé la confusion dans les esprits. Désormais, le discours anticapitaliste n’est plus automatiquement anti-système : celui pour qui la finance est l’ennemi, peut en même temps avoir pour amis les lobbies. Quels discours croire dans ce contexte ?

Cette réalité ne peut être mieux exprimée que dans la série Black Mirror, souvent décrite comme futuriste et dystopique, alors qu’elle critique profondément notre système actuel. La projection futuriste n’y est qu’un raisonnement analogique des dérives de notre époque. Dans l’épisode 2 de la saison 1 Quinze Millions de mérites, la rage la plus sincèrement opposée aux injustices, la misère sociale, l’enfermement et la servitude finira elle aussi par être récupérée par le show-business.

À la manière de Don’t Look Up, on se divertit des discours des révolté·es dans un monde où le superficiel et le réel ne font qu’un. En effet, la rébellion politique et la volonté de bousculer le système sont vues comme une prouesse théâtrale et une géniale opportunité de faire de l’audience. Ou comment dénaturer la révolte de son essence politique. 

Il est clair que l’intérêt des dominant·es est de maintenir à flot le vieux monde. Et pour conserver ses « principes » inégalitaires, celui-ci doit lâcher du lest. « Greenwhasing », « féminisme washing », privilège blanc, tous les outils sont bons pour protéger le système central de domination : celui d’un bloc bourgeois qui ricane devant la misère qu’elle produit et parasite.

Un exemple de greenwashing et de capitalisme vert subtilement diffusés sur le net, est celui de la chaîne Youtube Kurzgesagt ; un contenu de vulgarisation écologique de qualité, aussi bien sur le fond que sur la forme. Pourtant, certaines vidéos font jaser lorsqu’elles défendent un système capitaliste et sa sainte croyance en la technologie pour nous sortir de la crise climatique. 

Il est possible d’y voir beaucoup plus clair grâce au travail de la chaîne Youtube Think That Throught. Celle-ci critique d’abord la position prétendument apolitique de Kurzgesagt, qui diffuse pourtant très clairement un avis politique sur la – prétendue – capacité du système néolibéral à répondre aux enjeux climatiques.

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Think That Throught soulève ensuite la problématique du financement de la chaîne par Bill Gates. Ce financement ne représente que 3% des revenus générées par la chaîne écolo – qui le déclare en toute transparence – mais celui-ci est intervenu à un moment clef de la chaîne lui permettant de devenir un gros média. Il n’y a donc pas de mensonge direct de la part de Kurzgesagt mais une omission cruciale du contexte qui conduit à un mensonge : la – fausse – indépendance de la chaîne et le mythe du self-made-man (à savoir devenir populaire à partir de rien, si ce n’est sur la base de ses propres efforts).

Le cas Kurzgesagt révèle deux stratégies principales du néolibéralisme pour contrecarrer l’avancée des luttes sociales. La première est la stratégie des plus riches qui consiste à feinter la volonté d’améliorer le système et de sauver le monde par des financements exorbitants ; sans pour autant profondément le changer. Cela fait écho au don de Bernard Arnault de 10 millions d’euros aux Restos du Cœur : ou le culot de se donner une image altruiste tout en maintenant ses activités lucratives qui maintiennent un système écrasant les plus pauvres.

La seconde, c’est la stratégie de la récupération d’une lutte sociale au détriment d’une autre. En effet, les discours critiques du système sont récupérés par le même système pour se renforcer. Voici tout le paradoxe d’un monde qui invite à rester sur ses gardes face à des discours qui, de prime abord, semblent justes et cohérents. La vigilance doit pousser à chercher les intentions politiques du locuteur derrière des messages qui servent d’abord à amadouer et satisfaire un public, avant d’en diffuser des plus orientés sous couvert d’apolitisme. Si les populations sont de moins en moins dupes à l’écoute des politiciens, l’art et la culture parviennent désormais à manipuler même les plus avertis d’entre elles.

Ainsi, lorsqu’une production capitaliste fait un pas vers l’émancipation d’une lutte, gardons-nous de crier victoire. Ou bien si, crions victoire, non pas pour féliciter l’œuvre marketing (qui nous mènerait très vite à penser : « vous voyez, le capitalisme n’est pas si mal : il peut être éthique, féministe, écolo, etc. »), mais pour féliciter en revanche la lutte sociale et l’affirmation d’idées progressistes dans l’opinion publique, y compris au sein des discours capitalistes.

On peut prendre en exemple le film Barbie de Greta Gerwig, qui est clairement une victoire féministe, mais ne crée aucun lien avec l’écologisme ou l’anticapitalisme, entre autres. Bien qu’il soit difficile de traiter tous les sujets à la fois, le thème Barbie couvre une énorme industrie productiviste et son immense empreinte carbone. L’intersectionnalité des luttes est donc indispensable pour ne pas laisser les grands enjeux sociaux entre les mains des super machines du néolibéralisme, capable d’endormir les foules dans la récupération d’une lutte isolée pour mieux renforcer ses logiques mercantiles.

L’injonction au « bien-être »

Dans la sphère des nouveaux médias et des influenceur·ses, il pourrait être réjouissant d’observer la tendance de ces dernières années à l’encouragement au « bien-être » : prendre soin de soi, de sa santé, de son corps et son esprit. Oui mais, ainsi dépolitisés, les conseils « bien-être » sont davantage sources de business, d’injonction, de statut-quo et de culpabilisation à l’échec individuel. C’est en tout cas le propos porté par Camille Teste, autrice de Politiser le bien-être et professeure de yoga, interviewée par Salomé Saqué sur Blast en mai dernier.

En effet, comme affirmé dans l’émission, ce sont 4400 milliards de dollars (133 rien qu’en France) qui sont générés chaque dans le monde dans le seul secteur du bien-être : « la poule aux oeufs d’or du capitalisme » comme l’exprime Camille Teste, pour qualifier un marché en pleine croissance (8 à 10% par an). Mais au-delà des bénéfices réalisées, c’est l’idéologie massivement véhiculée qui inquiète :

« Je crois que les espaces de bien-être font partie des espaces où les idéologies dominantes se diffusent le plus efficacement » Camille Teste. 

Il est vrai que l’individu a bon dos : s’il est l’unique responsable de son bien-être, le bonheur individuel est alors totalement dépolitisé. L’organisation de la société – à travers les relations humaines, le travail, la santé ou la planification écologique -, est ainsi exclue de l’équation. Pourtant, son désintéressement affecte bien plus largement notre santé et bien-être. Responsabiliser l’individu permet de mettre sous le tapis les grands enjeux sociétaux et politiques d’un égal accès au bien-être – compromis par le capitalisme. Si votre malheur nous incombe, cela annihile toute possibilité de révolte. En revanche, nos choix et nos pratiques ne représentent qu’une part négligeable de notre accès au « bonheur » selon l’autrice.

Gare aux conseils des influenceur·ses

Ces inégalités d’accès au bien-être sont d’autant plus prégnantes que :

« le racisme, le sexisme et le classisme ne s’arrêtent pas à la porte d’un studio de yoga, nous sommes traversé.es par les grands problèmes de la société à tout instant » CAMILLE TESTE

Elle affirme que certaines pratiques ou explications peuvent être floues et faire culpabiliser une personne pauvre ou opprimée de ne pas avoir suivi correctement les pratiques de bien-être, parfois d’ordre spirituel ou religieux. 

L’autrice s’inquiète également du gain en popularité des pratiques « New Age » qui nous détournent des causes réelles des problèmes, sous couvert d’idées dites anti-systèmes qui sont en réalité réactionnaires. Elle donne l’exemple de la recommandation de plantes naturelles en tant que moyen de contraception ; qui vient implicitement dénigrer des décennies de luttes pour l’avortement et la protection des droits reproductibles.

Le flou qui règne entre « conspirationnisme spirituel » et progressisme rend en fait ce type de développement d’idées presque imperceptibles, alors qu’on en consomme quotidiennement : dans les salles de sport et de bien-être comme sur les réseaux sociaux.

De nombreuses personnes se rassemblent sur la colline de Filopapou, dans le centre d’Athènes, en Grèce, pour assister ou participer à une activité spirituelle et culturelle organisée par un groupe de spiritualité alternative. Crédit : Cogiati (Wikimedia Commons).

Camille Teste prend l’exemple – sans le nommer – d’un youtubeur d’extrême droite qui se cache derrière l’image d’un type sympa, avec un discours de fond violent et fasciste. En effet, entre deux conseils de méditation, l’influenceur tentera notamment de vous glisser le concept « d’antifragilité » – emprunté à Nassim Nicholas Taleb – : l’idée selon laquelle il faudrait se soumettre à un certain nombre de violences pour s’endurcir ; justifiant et renforçant l’existence du rapport entre dominé·es et dominant·es.

Mais il existe aussi une voie intermédiaire, de youtubeur·euses réticents aux valeurs du fascisme, mais qui défendent en revanche des idées néolibérales, par le biais notamment de l’éloge de la méritocratie, ou bien par l’encouragement à l’apolitisation, donc à la passivité et au maintien des injustices sociales. Camille Teste évoque par exemple les injonctions de la très populaire influenceuse Sissy Mua, pour qui le mal-être est très clairement de la faute de l’individu.

C’est le cas également d’Emilio Abril, capable de fournir des conseils certes utiles et intéressants de développement personnel, mais aussi de culpabiliser l’individu de ses malheurs. Dans la vidéo ci-dessous, il nous encourage aussi à nous éloigner de l’information, ce qui pourrait être pertinent si seuls les médias de masse étaient visés. Or l’objet de son discours est que l’information – et par conséquent la politisation – est source de stress et d’anxiété pour l’individu. Tout n’est pas faux, mais cet éloignement vis-à-vis de la politique laisse justement la voie libre aux dominants de perpétuer les oppressions. S’éloigner de la politique pour atteindre la sérénité est une attitude profondément égoïste et irresponsable, qui revient à se désolidariser de l’intérêt collectif et à délaisser les misérables dans la misère.

@emilio.abril

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Le youtubeur Dali Dutilleul entre également dans ce schéma, en étant lui aussi friand de conseils bien-être, de vulgarisation d’études psychologiques et parfois même d’idées anti-consuméristes et minimalistes, mais toujours dans une optique d’optimisation d’un bonheur individuel, donc absolument dépolitisée. Ou plutôt politisée en faveur là aussi d’une méritocratie et d’un système capitaliste basé sur la mise en compétition entre individus et l’adoration du succès des riches. 

Sortir de l’injonction à la performance

D’un côté les propos des deux influenceur·euses cités précédemment sont en réalité la plupart du temps cohérents, sourcés, voire positifs pour aider les followers à se sentir mieux dans leur corps (quand ces injonctions à la performance ne créent pas à l’inverse un effet d’insatisfaction et de culpabilisation) ; d’un autre côté il nous semble primordial d’alerter l’opinion sur la dangereuse déconnexion entre politique (au sens de l’organisation sociale de l’intérêt général) et conseils bien-être, mais aussi sur cette inquiétante tendance à individualiser notre rapport au bien-être, qui nous écarte subtilement des valeurs de solidarité collective.

La lecture et le recul du kiné et youtubeur Major Mouvement sur l’évolution de la société et ses injonctions physiques, semble déjà plus intéressant. Il explique que les modes corporelles sont extrêmement changeants chez les femmes, qui subissent déjà une pression supplémentaire par rapport à l’âge ou au poids vis-à-vis des hommes. Si la mode féminine a longtemps été la maigreur (accompagnée de ses dangers sanitaires), elle aurait évolué dans les années 2020 vers des standards de corps plus musclés. Et d’un point de vue strictement sanitaire, la recherche de gain de masse musculaire serait positive selon la littérature scientifique, la nouvelle mode portée par les réseaux sociaux n’est pas tellement problématique de ce point de vue là. 

Mais Major Mouvement rappelle également que selon l’OMS, « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas en une absence de maladie ou d’infirmité ». Le youtubeur alerte sur le fait que la recherche d’un corps en bonne santé à tout prix peut-être dangereuse si elle est accompagnée d’un mal-être mental et d’une pression excessive à répondre aux critères imposés de beauté physique. Il encourage donc le mouvement « body positive » en tant que message de santé mental, à savoir d’acceptation de son corps quel qu’il soit, y compris s’il est à contre-courant de la mode. Cela n’empêche pas la mise en garde de tous types d’excès, qu’ils soient liés à de mauvaises habitudes sur le plan physique aussi bien que mental. 

Dans La civilisation de la Grenouille, l’autrice Mylène Emma Voland propose un développement personnel qui ne s’axe pas sur la performance, mais plutôt sur l’écoute et l’acceptation de soi, le tout à travers un regard très personnel et un style d’écriture clair et direct ; capable de toucher un public fraîchement adulte en quête de maturité et de stabilité émotionnelle. De plus, elle propose une vision alternative au bien-être individuel, en insistant régulièrement sur l’importance d’agir en fonction de nos valeurs. Interviewée par Mr Mondialisation, Mylène Voland s’est montrée particulièrement critique sur le business du bien-être : « Il y a qu’à regarder les rayons de la fnac ou cultura, le bien-être rapporte. Il faudrait imprimer 15 000 livres, faire des formations à plusieurs centaines d’euros les deux jours, faire-faire-faire, acheter-acheter-acheter… » 

Dans le même esprit, Camille Teste s’inquiète de l’auto-censure des corps non normés dans les salles de sport, qui peuvent être des espaces excluants au vu de la présence en grande majorité de personnes blanches en bonnes conditions physiques. Il existe aussi selon l’autrice une certaine binarité masculin/féminin dans le bien-être, où les qualités féminines en opposition aux qualités viriles sont essentialisées. 

Campus de l’École polytechnique, salle de musculation. Crédit : Jérémy Barande (Wikimedia Commons).

Démocratiser le bien-être

Camille Teste rejoint Major Mouvement sur la nécessité de transmettre des conseils et pratiques sur le bien-être, mais préconise surtout de le politiser, le démocratiser, plutôt que de s’en débarrasser. En d’autres termes, il faudrait l’extraire du capitalisme pour le rendre accessible à tous·tes, en tant que bien commun. 

Pour révolutionner le bien-être, deux critères sont indispensables selon la professeure de yoga. Premièrement, la pratique doit être émancipatrice : elle ne doit pas encourager, explicitement ou non, la normalisation du corps des femmes vers des standards bien définis, notamment de minceur. Deuxièmement, le bien-être ne doit pas se dresser contre les luttes sociales, mais devrait plutôt les écouter, les favoriser et même s’y greffer. 

Camille Teste recommande de penser davantage à son bien-être (self care) dans le milieu des luttes sociales : une pratique indispensable pour continuer à lutter et éviter le burn-out militant trop souvent observé. Cela passe par l’acceptation de notre vulnérabilité et de nos besoins de repos physique comme émotionnel. Or l’histoire du militantisme repose sur un certain virilisme au sein duquel la vulnérabilité est un sujet tabou, où le productivisme et le don de soi sont valorisés au détriment des pratiques de repos. Aussi, Les luttes sociales s’attaquent à des sujets vertigineux qui dépassent largement le champ d’action individuel, d’où la nécessité d’un détachement émotionnel régulier. 

En réalité, prendre soin de soi en tant que militantfle fait partie des pratiques de résistance, dans une société qui attend que nous nous brisions dans la fatigue des actions conflictuelles. Une lutte moins sacrificielle et plus respectueuse des individus aiderait par ailleurs à toucher un public craintif de l’épuisement militant. Il est également possible et souhaitable de participer à des manifestations de manière « radicale » sans s’épuiser.

Graphique exposant le principe de culture régénératrice d’Extinction Rebellion.

Enfin, Camille Teste rappelle que le bien-être est vendu par le capitalisme comme une pratique chère : il faudrait investir beaucoup de temps et d’argent pour prendre soin de soi. Or le bien-être s’exerce à travers des pratiques extrêmement simples telles que le repos, bouger son corps, la respiration profonde, le temps passé en famille ou entre ami·es, ou encore les activités épanouissantes. 

L’autrice conclut en affirmant que le bien-être se situerait finalement dans le fait de ralentir, au mépris de la société capitaliste qui valorise constamment l’agir. Les individus gagneraient à occuper l’espace public avec nos pratiques, alors que celui-ci sert majoritairement – et tristement – de passage transitoire entre les sphères domestiques, du travail et de la consommation. Il serait judicieux de proposer une autre façon d’habiter la rue et de faire société, en imposant au regard un monde désirable où les pratiques de bien-être sont des outils accessibles d’émancipation.

– Benjamin Remtoula (Fsociété)


Crédit photo de couverture : Nottingham Trent University (Flickr).

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