Quand les drones ne sont pas employés pour survoler des centrales nucléaires ou pour livrer des colis d’une quelconque multinationale, ils peuvent parfois trouver une utilité dans le milieu alternatif. Michael Godfrey, un jeune étudiant en agronomie de l’université du Queensland (Australie), propose une application peu commune pour ces engins : le lâcher d’insectes.

Michael Godfrey est un étudiant avec de la suite dans les idées. Le jeune australien a mis au point un drone capable de propager un acarien utile aux cultures dans le but de faire gagner du temps, et donc gagner naturellement en productivité sans intervention de la chimie.

3045339-poster-p-1-drones-can-now-deliver-beneficial-bugs-to-cropsPhotograph courtesy of Ausveg and Vegetables Australia

L’insecte bien utile en question est le Neoseiulus Californicus. Un acarien qui se nourrit d’autres insectes et est fréquemment utilisé comme alternative écologique aux pesticides. Le concepteur du drone explique que son idée est d’employer des prédateurs naturels pour contrôler les insectes nuisibles aux récoltes. De cette manière, il invite à diminuer (ou abolir dans le domaine organique) l’utilisation de produits pétrochimiques, néfastes à l’environnement et trop couteux.

Le « bug drone » pèse environ 2,5 kg, batterie incluse. L’objet volant clairement identifié transporte une petite boite conçue pour les acariens qu’il sème sur son parcours défini dans un programme. La technique permet une répartition assez uniforme sur les champs inaccessibles par sol. Le drone, assez rapide, peut couvrir 5 hectares en un quart d’heure. Jusqu’à présent l’invention de Michael Godfrey livre ses combattantes au-dessus de champs de maïs mais d’autres projets sont à l’étude.

3045339-inline-i-1-drones-can-now-deliver-beneficial-bugs-to-cropsPhotograph courtesy of Ausveg and Vegetables Australia

Le jeune homme effectue en ce moment des tests dans une ferme près de son campus en fixant une caméra infrarouge sur son drone pour comparer les champs traités avec les acariens et ceux qui ne le sont pas. Ainsi, il pourra déterminer de manière scientifique si les champs qui ont bénéficié de l’aide du drone présentent une meilleure récolte. L’étudiant ajoute que le drone devra encore être amélioré pour mieux répartir la distribution des acariens. Une idée qui, si elle est concluante en matière de coût-bénéfice, apporterait une corde supplémentaire à l’arc des agriculteurs biologiques qui cherchent à augmenter leur productivité en utilisant les mécanismes présents dans la nature.

Un exemple d’ingéniosité qui n’est pas sans rappeler Lauren Fletcher et son incroyable drone capable de semer 1 milliard d’arbre en l’espace d’une seule année.

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Sources : uq.edu.au / fastcoexist.com

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